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Archive:Statistiques sur l’innovation et la société de l’information - introduction

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Dernière mise à jour du texte: novembre 2011.

La science est présente dans presque tous les aspects de notre vie: il nous suffit d’appuyer sur un interrupteur pour avoir de la lumière; lorsque nous sommes malades, les médicaments nous aident à guérir; lorsque nous voulons parler à un ami, il nous suffit de décrocher le téléphone ou d’envoyer un SMS ou un courrier électronique. Berceau de la révolution industrielle, l’Europe excelle depuis bien longtemps dans la recherche et l’innovation. L’Union européenne (UE) est un leader mondial dans tout un éventail de secteurs industriels de pointe – par exemple, la biotechnologie, les produits pharmaceutiques, les télécommunications ou l’aérospatial.

La recherche et le développement (R & D) sont fréquemment considérés comme l’un des moteurs de la croissance et de la création d’emplois. Leur influence s’étend toutefois bien au-delà de la sphère économique, puisqu’ils peuvent potentiellement résoudre, entre autres, des problèmes environnementaux ou liés à la sécurité internationale, garantir une alimentation plus sûre ou mener au développement de nouveaux médicaments pour lutter contre les maladies.

Depuis leur lancement en 1984, les programmes-cadres de l’UE pour la recherche ont joué un rôle majeur dans les activités de recherche pluridisciplinaire. Le septième programme-cadre pour la recherche et le développement technologique (7e PC) est le principal instrument européen de financement de la recherche en Europe, il couvre la période 2007-2013 et dispose d’un budget total de 50 521 millions d’euros, 2 751 millions d’euros supplémentaires étant alloués pour la période 2007-2011 aux activités de recherche et de formation en matière nucléaire en vertu du traité Euratom. Ses ressources servent en majeure partie au financement de subventions allouées à des acteurs de la recherche dans toute l’Europe, le plus souvent, sous la forme d’un cofinancement de projets de recherche, de développement technologique et de démonstration. Le 7e PC comporte quatre grands programmes – coopération (recherche collaborative), idées (Conseil européen de la recherche), personnes (potentiel humain) et capacités (capacité de recherche). À travers ces programmes spécifiques, le 7e PC a pour objectif de créer des «pôles d’excellence» européens dans toute une série de domaines scientifiques, tels que les technologies de l’information, l’énergie et le changement climatique, la santé, l’alimentation et les sciences sociales. Il prévoit aussi des programmes spécifiques pour la recherche directe dans l’institut de recherche de la Commission européenne (Centre commun de recherche, JRC), dont les activités sont divisées en 17 objectifs politiques, l’accent étant mis sur la relation entre l’environnement et la santé et sur la sécurité intérieure et extérieure, ainsi que sur le soutien à la stratégie économique «Europe 2020».

La mise en place de l’Espace européen de la recherche (EER) a été amorcée lors du Conseil européen de Lisbonne en mars 2000. L’EER a pour objectif de garantir l’ouverture et la transparence des échanges dans le domaine des compétences, des idées et du savoir-faire scientifiques et techniques. Les efforts fournis par l’Europe en matière de recherche sont souvent décrits comme fragmentés entre les niveaux national et institutionnel. En effet, individuellement, les États membres peuvent éprouver des difficultés à jouer un rôle de premier plan dans des domaines importants du progrès scientifique et technologique au vu de la complexité, de l’interdisciplinarité et des coûts accrus de la recherche.

Un nouvel élan a été donné à l’EER en avril 2007 avec le livre vert de la Commission intitulé «L’Espace européen de la recherche: nouvelles perspectives». En mai 2008, l’EER a connu de nouveaux développements dans le cadre du «processus de Ljubljana», qui incluait des initiatives spécifiques pour cinq domaines distincts: les carrières et la mobilité des chercheurs, les infrastructures de recherche, le partage des connaissances, les programmes de recherche et la coopération scientifique et technologique internationale. En conséquence, jusqu’en 2020, l’EER aura pour but d’établir un marché du travail européen unique pour les chercheurs, ainsi que des marchés uniques pour la connaissance et pour les biens et les services innovants. En outre, l’EER doit encourager la confiance et le dialogue entre la société et la communauté scientifique et technologique, tirer parti d’une base de recherche et de technologie solide soutenue par le secteur public, ainsi que d’infrastructures et de capacités de recherche de renommée internationale dans l’ensemble de l’Europe, établir une conception commune des politiques en matière de recherche, d’éducation et d’innovation, relever les défis majeurs par des partenariats stratégiques et permettre à l’Europe de s’adresser d’une seule voix à ses principaux partenaires internationaux.

La coopération internationale constitue une partie intégrante de la politique scientifique de l’UE, qui inclut des programmes visant à accroître l’accès de l’UE à l’expertise scientifique internationale, à inciter des scientifiques expérimentés à venir travailler en Europe, à contribuer aux réponses internationales apportées aux problèmes communs et à mettre la recherche au service des politiques extérieures et de développement de l’UE. En décembre 2008, le Conseil «Compétitivité» a adopté une vision 2020 pour l’EER, qui prévoit l’introduction d’une «cinquième liberté» pour le marché intérieur de l’UE – à savoir la libre circulation des chercheurs, des connaissances et des technologies.

En octobre 2010, dans le cadre de la stratégie «Europe 2020», la Commission européenne a lancé une initiative phare intitulée «Une Union de l’innovation» [COM(2010) 546 final], qui expose une approche stratégique concernant toute une série de défis tels que le changement climatique, l’énergie et la sécurité alimentaire, la santé et le vieillissement de la population. Les propositions visent à utiliser l’intervention du secteur public pour stimuler le secteur privé et à éliminer les goulets d’étranglement qui empêchent les idées d’atteindre le marché (comme l’accès au financement, les systèmes et les marchés fragmentés dans le domaine de la recherche, la sous-utilisation de la passation de marchés publics pour l’innovation et l’accélération de l’harmonisation des normes et des spécifications techniques). Parties intégrantes de l’Union de l’innovation, les partenariats d’innovation européens sont des cadres conçus pour relever les principaux défis auxquels est confrontée la société, en mettant en commun les activités et les politiques dans des domaines allant de la recherche fondamentale à la recherche de solutions adaptées au marché. Pour plus d’informations, veuillez consulter l’article sur l’innovation.

«Horizon 2020» est le programme-cadre pour la recherche et l’innovation après 2013. Il s’appuie sur le 7e PC, le programme-cadre pour l’innovation et la compétitivité (CIP) et l’Institut européen d’innovation et de technologie. Un livre vert intitulé «Quand les défis deviennent des chances: vers un cadre stratégique commun pour le financement de la recherche et de l’innovation dans l’UE» (COM(2011) 48) a été adopté par la Commission européenne en février 2011. Il propose d’importants changements à apporter au financement de la recherche et de l’innovation par l’UE, dans le but de faciliter la participation aux programmes, de renforcer leurs effets scientifiques et économiques et d’en améliorer le rapport qualité-prix.

Les statistiques européennes officielles dans le domaine des sciences et des technologies fournissent un exemple clé des activités de coopération entre les organismes statistiques internationaux. Dans le domaine des statistiques de R & D, une enquête commune réalisée par l’OCDE et Eurostat a été mise en place. Elle est basée sur une collecte d’informations effectuée selon les principes directeurs du manuel de Frascati. Pour ce qui est du capital humain, l’OCDE, l’Unesco et Eurostat œuvrent ensemble pour développer des indicateurs comparables au niveau international concernant les carrières et la mobilité des titulaires de doctorats. Dans le domaine des statistiques de l’innovation, Eurostat réalise une enquête communautaire sur l’innovation, basée sur les orientations définies dans le manuel d’Oslo (élaboré conjointement par les services de la Commission européenne et l’OCDE). Eurostat collabore avec l’Office européen des brevets (OEB), l’Office des brevets des États-Unis (USPTO) et l’OCDE en vue d’améliorer PATSTAT, une base de données harmonisée couvrant les demandes de brevets auprès de l’OEB et les brevets accordés par l’USPTO.

Afin de suivre la mise en œuvre de l’Union de l’innovation, le tableau de bord de l’innovation utilisé pour évaluer les performances en matière d’innovation dans les États membres a été révisé pour améliorer la comparabilité internationale et inclure un certain nombre d’indicateurs relatifs à la recherche. Renommé «tableau de bord de l’Union de l’innovation», cet outil remanié vise à fournir une évaluation comparative des performances des États membres et des forces et faiblesses relatives de leurs systèmes de recherche et d’innovation. Le tableau de bord de 2010 repose sur 25 indicateurs liés à la recherche et à l’innovation, classés en trois grandes catégories:

  • les outils, comme les ressources humaines, les financements et les aides, ainsi que des systèmes de recherche ouverts, excellents et attractifs;
  • les activités des entreprises, comme les investissements, les collaborations, l’entrepreneuriat et les actifs intellectuels;
  • les résultats, comme les innovateurs et les effets économiques.

Informations supplémentaires Eurostat

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