breadcrumb.ecName
fr Français

Un projet pionnier d'élevage du ver à soie met en relation la biomédecine et la biotechnologie à Murcia

  • 16 December 2014

Le recours inédit à l'élevage du ver à soie dans le domaine de la biotechnologie et l'étude de ses valeurs thérapeutiques par une équipe de chercheurs de Murcia soulèvent de nouveaux espoirs en médecine régénérative. Les coûts réduits de la production de la soie et les risques minimum d'effets secondaires sur le plan médical et environnemental devraient stimuler l'économie et la compétitivité de la région.

En 2008, une équipe de chercheurs de l'Instituto Murciano de Investigación y Desarrollo Agrario y Alimentario (IMIDA) a lancé un projet d'une durée de quatre ans (2008-2011), axé sur le développement de bioproduits au travers de la sériciculture (ou élevage du ver à soie). L'IMIDA est le premier et seul institut espagnol spécialisé dans la recherche en sériciculture. Outre son partenariat avec l'entreprise dérivée Bioprodin, le projet a récemment intégré deux nouvelles sociétés dont l'une produit des protéines et l'autre des biomatériaux, ce qui créera au moins quatre emplois. Le projet a déjà financé les recherches de trois docteurs spécialisés dans le domaine de la sériciculture.

Au-delà de l'industrie textile: des applications innovantes dans des domaines scientifiques

Dans les dix dernières années, les travaux scientifiques ont montré que la soie pouvait avoir des applications dans les domaines de la biomédecine et de la biotechnologie grâce à ses protéines naturelles et recombinantes. La fibroïne, la protéine structurelle de la soie, peut être utilisée dans la fabrication d'échafaudages pour la culture de cellules souches et dans la production évolutive de nouveaux tissus de soie et de nerfs grâce aux méthodes de filage électrique. Elle peut aussi servir pour les soins cutanés et la cicatrisation des plaies, de même qu'en cosmétique et dans les produits dermatologiques.

Non seulement la soie s'est avérée contenir de puissants composants anti-inflammatoires, mais elle pourrait aussi être utilisée comme vecteur pour la création de nouveaux vaccins et anticorps. C'est grâce à cet ensemble d'applications non textiles du ver à soie que l'IMIDA confère à Murcia sa position concurrentielle. Outre sa valeur ajoutée pour la recherche et développement (R&D), le projet a aussi remis en valeur les traditions ancestrales de la sériciculture régionale.

Un réseau global de partenariats et un alignement sur la concurrence internationale

Le projet a servi de plateforme de développement de diverses biotechnologies en rapport avec le ver à soie. L'objectif était de mettre en relation des experts du monde entier et de partager les meilleures pratiques d'élevage du ver à soie à l'échelle planétaire.

Le projet entend mettre au point de nouveaux protocoles pour: (1) extraire les protéines du ver à soie; (2) les traiter; (3) les transformer en différentes structures telles que particules, gels, films, tissus de nanofibre ou éponges. Pour cela, le groupe de recherche collabore étroitement avec l'université de Zhejiang, en Chine, afin d'acquérir le savoir-faire e d'assurer la fourniture de biomatériaux en soie. L'IMIDA s'aligne par conséquent sur les recherches de grands experts européens venant d'Italie, d'Allemagne, de Suisse et du Royaume-Uni.

Investissement total et financement de l’UE

Le projet «BIOSILK» a fait l'objet d'un investissement total de 67 539 EUR. La contribution du Fonds européen de développement régional (FEDER) s'élève à 54 031 EUR au titre du programme opérationnel «Murcie» pour la période de programmation 2007-2013.