Afin d’améliorer le diagnostic, le traitement et la prise en charge de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPOC), le projet Breath, financé par l’UE, a rassemblé des chercheurs de calibre mondial dans la région transfrontalière entre l’Irlande, l’Irlande du Nord et l’Écosse de l’Ouest. Cette maladie respiratoire incurable entraîne une diminution progressive du débit d’air, des difficultés respiratoires et des lésions pulmonaires irréversibles (emphysème). Souvent non reconnue et donc non diagnostiquée, on la qualifie parfois de maladie pulmonaire «invisible».
- 08 October 2019
La bronchopneumopathie chronique représente la troisième plus importante cause de décès dans le monde et touche cette région transfrontalière de façon disproportionnée. L’atout du projet Breath est qu’il tire parti de l’expertise combinée de plus de 40 chercheurs issus de trois institutions, sur une base transfrontalière/interrégionale, afin de lutter contre cette maladie débilitante.
La BPOC est la troisième plus importante cause de décès dans le monde. Cette maladie est considérée comme un problème de santé majeur en Irlande, en Irlande du Nord et en l’Écosse de l’Ouest, des régions qui affichent des taux de BPOC parmi les plus élevés de la planète. En fait, les taux d’admissions à l’hôpital pour la BPOC en Irlande sont les plus élevés de tous les pays développés.
La clé pour remédier à cette situation consiste à améliorer la recherche et le développement (R&D) en la matière, ce qui est précisément l’objectif du projet Breath, financé par l’UE. Fruit d’une collaboration entre le Dundalk Institute of Technology en Irlande, l’Université d’Écosse de l’Ouest et la Queen’s University de Belfast, le projet Breath cherchait à renforcer la R&D dans la région en offrant une formation de calibre mondial à la prochaine génération de chercheurs en BPOC.
Un pôle de recherche transfrontalier
En combinant les compétences complémentaires en matière clinique, scientifique, industrielle et d’innovation de la région, le projet vise à identifier de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques pour traiter la BPOC. Pour ce faire, le projet a mis sur pied un pôle de recherche transfrontalier et interrégional innovant qui s’intéresse aux besoins non satisfaits de la BPOC. Les recherches se concentrent sur les trois principales causes de la maladie: le dysfonctionnement des muscles lisses, l’inflammation pulmonaire et les anomalies des cellules épithéliales.
Le projet assure actuellement la formation de 28 jeunes scientifiques de niveau doctorat ou supérieur. Outre la formation spécifique à la BPOC, les étudiants sont formés dans le cadre d’interactions industrielles qui combinent des qualifications transférables et complémentaires pertinentes pour l’industrie à un enseignement universitaire classique. Les coordinateurs du projet affirment que cet aspect confère une forte valeur à la formation doctorale et améliore l’employabilité des étudiants.
L’union fait la force
Le projet a permis de combiner avec succès les compétences, l’expérience et les installations complémentaires des instituts partenaires en un pôle de recherche et d’innovation transfrontalier/interrégional unique en son genre. Cette réalisation n’aurait pu voir le jour si ces institutions avaient fait cavalier seul.
Bien que la formation doctorale ne soit qu’à mi-chemin, le projet a déjà communiqué certaines de ses conclusions initiales lors de conférences et dans des articles de recherche. En outre, le projet mène une campagne d’information visant à sensibiliser les communautés les plus vulnérables à la BPOC.
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Investissement total et financement européen
L’investissement total du projet «Breath – Border and Regions Airways Hub (plateforme de formation pour les voies respiratoires à l’échelle des régions et de la frontière)» s’élève à 8 506 928 EUR, dont une contribution du Fonds européen de développement régional de 7 727 271 EUR via le programme opérationnel «Interreg V-A - United Kingdom-Ireland (Ireland-Northern Ireland-Scotland)» pour la période de programmation 2014-2020. L’investissement relève de la priorité «Santé».