L’objectif de BatiC2 est de favoriser le développement économique des PME du secteur de l'écoconstruction de part et d’autre de la frontière entre la France et la Belgique en s’appuyant sur l'échange d'expériences et de bonnes pratiques.
- 26 July 2019
Il faut dépasser les préjugés selon lesquels les éco-matériaux ne sont pas fiables. Les constructions à base de chanvre, argile, paille, bois ou encore lin sont peu encore connues, mais ces matériaux sont à considérer compte tenu de leurs nombreux bénéfices.
Les enjeux du développement durable ont ravivé l'intérêt et l'urgence de la problématique des circuits courts vers une révision nécessaire des modes de production et de consommation dans plusieurs domaines, dont le secteur de la construction.
La mise en place de ces circuits courts nécessite une gestion et une stratégie bien intégrée. C’est pourquoi des partenaires techniques et généralistes s’associent pour améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande en écomatériaux et offrir une large gamme de services aux PME en leur proposant un accompagnement global dans leur développement. Les méthodes utilisées sont basées sur la mise en commun des ressources des opérateurs avec un partage des connaissances et des techniques.
Renforcer les filières des/ et les circuits courts
D’une part, un premier travail consiste à orienter les business models des acteurs économiques de la construction pour répondre à la demande du marché en circuits courts. Il s’agit d’identifier des modèles exemplaires pour inspirer les acteurs de la zone, susciter l’émergence de nouvelles activités et les implémenter sur la zone transfrontalière. Les PME et porteurs de projets bénéficient d’un accompagnement pour leur développement en circuits courts (accompagnement individuel ou collectif : formation, séminaire, suivi individuel…) afin d’augmenter les compétences de la zone. Les innovations des PME qui travaillent en circuits courts bénéficient d’un soutien et des outils communs transfrontaliers sont développés. L’objectif est de renforcer les filières actuelles et d’en créer de nouvelles.
D’autre part, un travail de sensibilisation est réalisé afin de stimuler la demande des acteurs tels que les maîtres d’ouvrages privés, les collectivités publiques et les prescripteurs. Il convient de les encourager à utiliser des ressources locales et de les outiller (réalisation de cahiers des charges type intégrant les écomatériaux, rencontres entre acteurs privés et professionnels et autres outils transfrontaliers).
Valoriser les savoir-faire
Enfin, pour que l’économie fonctionne et que les échanges transfrontaliers soient pertinents, il s’agit d’améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande. C’est ici que la valorisation des savoir-faire prend tout son sens puisqu’elle est, grâce à l’accompagnement individualisé, intégrée pleinement dans la stratégie de croissance de l’entreprise. Ce module s’attache aussi à développer un réel marketing de filière afin d’accroître la demande et améliorer la connaissance des éco-matériaux.
Pour l’heure, les réalisations qui ont été effectuées sont les suivantes :
Participation au Salon Bois&Habitat par le biais d’un stand collectif dans le but de mettre en avant les entreprises de la zone transfrontalière;Organisation de la Journée du Bâtiment Public Durable afin de sensibiliser le secteur public à l'utilisation des écomatériaux dans les cahiers des charges via des B2B;Mise en place d’une caravane promotionnelle avec démonstration d'écomatériaux; Création de fiches Techniques pour que les professionnels puissent utiliser les matériaux à la demande des particuliers;Voyages et visites de lieux et chantiers remarquables; Mise en place de groupes de travail pour réfléchir aux besoins et au marché des entreprises du secteur; Formations des entreprises à l'utilisation des écomatériaux.Investissement total et financement européen
Le projet « Bâti C² - Centre Économique Transfrontalier de Valorisation et de Développement des Circuits Courts en Écoconstruction » a fait l’objet d’un investissement total de 2 078 851 EUR; la contribution du Fonds européen de développement régional s’élève à 1 039 425 EUR au titre du programme de coopération « Interreg V-A - Belgium-France (France-Wallonie-Vlaanderen) » pour la période de programmation 2014-2020. L’investissement relève de la priorité « European Territorial Cooperation ».