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Des laboratoires vivants promeuvent la rénovation de logements à Bruxelles afin de rendre le secteur plus économe en énergie

  • 19 September 2019

Le projet Living Labs Brussels Retrofit promeut la rénovation de logements à Bruxelles afin de rendre les bâtiments plus économes en énergie. Pour ce faire, il a créé cinq laboratoires vivants auxquels participent 20 organisations des milieux industriels, de la recherche et à but non-lucratif, ainsi qu’une structure de coordination. Pendant quatre ans, les laboratoires offriront des espaces d’expérimentation et d’innovation, encourageront l’acquisition de savoir-faire et amélioreront la coopération avec l’industrie de la construction, dans le but d’assurer l’adoption à grande échelle de cette campagne de rénovation.

Le projet Living Labs Brussels Retrofit a mis en place un nouveau concept d’expérimentation et d’innovation dans la Région de Bruxelles-Capitale: les laboratoires vivants. Ces plateformes expérimentales ont permis à cinq projets, menés par le secteur industriel et en étroite collaboration avec le domaine de la recherche, de développer et de tester des techniques innovantes pour répondre aux défis de la rénovation énergétique du parc immobilier bruxellois: l’énergie, les modèles économiques, l’optimisation des coûts, la construction durable, la minimisation de l’impact en milieu urbain et les valeurs du patrimoine.

Johan Van Dessel, chef de la division du Développement durable et de la rénovation du Centre scientifique et technique de la construction

Un des laboratoires vivants, Bruwatt, crée des modèles d’affaires pour des tiers investisseurs afin de soutenir la rénovation de grands immeubles d'habitation. Un autre, Reno-Lab-C, développe des modèles d’affaires à faible coût pour la rénovation collective dans la commune de Molenbeek. Dans les deux cas, les résidents participent à la conception des modèles.

Dans le cadre d’un troisième projet, Modul’Air, une société de logement social, préfabrique des façades avec isolation et ventilation intégrées afin d’accélérer la rénovation de ses appartements tout en minimisant la gêne occasionnée pour les habitants. Une quatrième, Prio Climat, teste les niveaux de confort de plusieurs systèmes de ventilation intérieure hybrides pour les logements sociaux.

Enfin, WVDM met à l’essai quatre approches de rénovation des logements étudiants d’après-guerre sur la base de critères de durabilité, de coût, d’économie d’énergie et de préservation du patrimoine architectural.

Coordination et financement

Connue sous le nom de Retrofit Platform, la structure de coordination comprend trois sections: un bureau de programmation chargé de définir et de mettre en place le programme des laboratoires vivants et de publier les appels à participation; un bureau scientifique qui surveille la consommation d’énergie, les coûts et les résultats en matière de durabilité; et un bureau d’impact industriel pour mobiliser le secteur du bâtiment et diffuser les résultats.

Un instrument de financement, Test-it, a été mis en place pour encourager le secteur bruxellois de la construction à participer à ces laboratoires vivants. Un appel lancé dans le cadre de Test-it a fait l’objet d’une campagne de communication et d’une opération de lancement qui a réuni plus d'une centaine de participants en personne tandis que d'autres la suivaient grâce à la diffusion en direct. Un atelier sur la constitution de consortiums et l’élaboration de concepts a été organisé, ce qui a facilité la mise en place de réseaux.

En réponse à l’appel, 14 manifestations d’intérêt impliquant une cinquantaine d’organisations industrielles et de recherche ont été présentées, parmi lesquelles cinq projets finaux ont été sélectionnés. Les résultats des laboratoires vivants sont maintenant disponibles et sont diffusés auprès du secteur du bâtiment et d’autres parties intéressées afin de continuer à promouvoir la rénovation énergétique. Le concept Test-it a déjà été appliqué avec succès à la création de laboratoires vivants portant sur la mobilité intelligente.

Création d’emplois verts

Le taux de chômage à Bruxelles est élevé (17,6 % au total et 31,4 % pour les moins de 25 ans en 2016). La rénovation est une activité qui nécessite beaucoup de main-d’œuvre et qui, par conséquent, est susceptible de stimuler l’emploi dans la région.

Son importance est encore soulignée par le fait que les bâtiments représentent 68,66 % des émissions de gaz à effet de serre à Bruxelles. Pour remédier à cette situation, la région s'est fixée pour objectif de faire grimper le taux annuel de rénovation énergétique des maisons multifamiliales de 0,5 % actuellement à 3 % d’ici 2030.

Les laboratoires vivants tels que ceux mis en place dans le cadre du projet sont un outil essentiel pour atteindre cet objectif car ils mettent autour d'une même table des entreprises de construction, des instituts de recherche, des autorités publiques et des résidents afin de trouver des solutions aux problèmes et de les tester dans des situations réelles.

Investissement total et financement européen

L’investissement total du projet «Living Labs Brussels Retrofit» s’élève à 5 440 017 euros, auquel le Fonds européen de développement régional de l’UE contribue à hauteur de 1 826 412 euros par l’intermédiaire du programme opérationnel «Bruxelles-Capitale» pour la période de programmation 2014-2020. L’investissement relève de la priorité «Économie sobre en carbone».