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Archive:Statistiques sur l’économie numérique et la société numérique au niveau régional

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Donnes extraites en janvier 2017. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: novembre 2018.

Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s Statistical Atlas (en anglais) (voir le user manual) (en anglais).

Graphique 1: Utilisation de l’internet par les particuliers, UE-28, 2007 et 2016
(en % de l’ensemble des particuliers)
Source: Eurostat (isoc_ci_ifp_iu), (isoc_ci_ifp_fu) et (isoc_ci_ac_i)
Carte 1: Proportion de particuliers qui étaient des utilisateurs réguliers de l’internet (ayant utilisé l’internet au moins une fois par semaine en moyenne) au cours des trois mois précédant l’enquête, par région NUTS 2, 2016
(en % de l’ensemble des particuliers)
Source: Eurostat (isoc_r_iuse_i) et (isoc_ci_ifp_fu)
Carte 2: Proportion de particuliers ayant utilisé des appareils mobiles pour accéder à l’internet hors du domicile ou du lieu de travail au cours des trois mois précédant l’enquête, par région NUTS 2, 2016
(en % de l’ensemble des particuliers)
Source: Eurostat (isoc_r_iumd_i) et (isoc_ci_ifp_pu)
Graphique 2: Proportion de particuliers ayant utilisé un téléphone mobile (ou un smartphone) pour accéder à l’internet hors du domicile ou du lieu de travail au cours des trois mois précédant l’enquête, par degré d’urbanisation, 2016
(en % de l’ensemble des particuliers)
Source: Eurostat (isoc_bde15b_i)
Carte 3: Proportion de particuliers ayant utilisé des réseaux sociaux au cours des trois mois précédant l’enquête, par région NUTS 2, 2016
(en % de l’ensemble des particuliers)
Source: Eurostat (isoc_r_iuse_i) et (isoc_bde15cua)
Carte 4: Proportion de particuliers ayant utilisé l’internet dans les relations avec l’administration publique au cours des douze mois précédant l’enquête, par région NUTS 2, 2016
(en % de l’ensemble des particuliers)
Source: Eurostat (isoc_r_gov_i) et (isoc_bde15ei)
Carte 5: Proportion de particuliers ayant commandé des biens ou des services sur l’internet pour leur usage privé au cours des douze mois précédant l’enquête, par région NUTS 2, 2016
(en % de l’ensemble des particuliers)
Source: Eurostat (isoc_r_blt12_i) et (isoc_ec_ibuy)
Graphique 3: Proportion de particuliers ayant commandé des biens ou des services sur l’internet pour leur usage privé au cours des douze mois précédant l’enquête, par degré d’urbanisation, 2016
(en % de l’ensemble des particuliers)
Source: Eurostat (isoc_ec_ibuy)

Le présent article fait partie de la publication phare annuelle d’Eurostat, l’Annuaire régional d’Eurostat. Il met l’accent sur les aspects géographiques de la fracture numérique en présentant des données statistiques sur un éventail de thèmes liés à l’utilisation de l’internet au sein des régions de l’Union européenne (UE).

Principaux résultats statistiques

  • En 2016, la proportion de la population qui utilise régulièrement l’internet a augmenté de trois points de pourcentage par rapport à 2015. Près de quatre personnes sur cinq (79 %) âgées entre 16 et 74 ans utilisaient l’internet au moins une fois par semaine. En 2016, les régions enregistrant les parts les plus élevées d’utilisateurs réguliers de l’internet se situaient au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et au Danemark ainsi qu’au Luxembourg.
  • En 2016, près de trois personnes sur cinq (59 %) âgées entre 16 et 74 ans au sein de l’UE-28 utilisaient des appareils mobiles pour accéder à l’internet hors du domicile ou du lieu de travail. Par rapport à l’utilisation régulière de l’internet, l’utilisation des appareils mobiles était relativement faible dans de nombreuses régions italiennes et polonaises. Les citadins étaient généralement les plus enclins à utiliser des appareils mobiles pour accéder à l’internet hors du domicile ou du lieu de travail, tandis que les habitants des zones rurales avaient le moins tendance à les utiliser.
  • En 2016, au sein de l’UE-28, un peu plus de la moitié (52 %) des personnes âgées entre 16 et 74 ans utilisaient l’internet pour communiquer sur des réseaux sociaux, ce pourcentage étant particulièrement élevé dans les régions abritant une capitale et plus généralement dans les régions des États membres nordiques et dans les régions occidentales de l’Union. La France constituait une exception: nombre de ses régions affichaient des pourcentages relativement faibles en matière d’utilisation des réseaux sociaux.
  • Au sein de l’UE-28, un peu moins de la moitié (48 %) des personnes âgées entre 16 et 74 ans avaient utilisé l’internet dans les relations avec l’administration publique au cours des 12 mois précédant l’enquête de 2016. Cette utilisation était particulièrement répandue aux Pays-Bas et dans les États membres nordiques tandis que les régions dans lesquelles elle était la moins répandue se situaient en Bulgarie, en Italie et en Roumanie.
  • En 2016, au sein de l’UE-28, 55 % des personnes âgées entre 16 et 74 ans ont affirmé avoir effectué des achats de biens ou de services en ligne. Le recours au commerce électronique était assez étroitement lié à l’utilisation régulière de l’internet et était donc relativement élevé dans les régions du nord et de l’ouest de l’Union et plus faible dans les États membres du sud et de l’est de l’Union.

Utilisation de l’internet

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Au début de la révolution numérique, l’accès à l’internet était limité aux personnes qui travaillaient sur un ordinateur de bureau ou en possédaient un. Ensuite, un certain nombre de progrès technologiques (et commerciaux) se sont produits, si bien qu’une gamme plus étendue d’autres appareils permettent désormais d’accéder à l’internet, notamment lorsque les personnes sont en déplacement. L’introduction des smartphones et des tablettes numériques a probablement contribué à réduire la fracture numérique, en offrant un accès à l’internet à divers groupes qui rencontraient auparavant des difficultés à se connecter à l’internet, par exemple les personnes ayant un faible niveau d’instruction ou de faibles revenus.

Au sein de l’UE-28, près d’un Européen sur sept n’a jamais utilisé l’internet

Dans ce contexte, un utilisateur de l’internet est une personne utilisant l’internet de quelque façon que ce soit: à son domicile, sur son lieu de travail ou depuis n’importe quel autre endroit; pour des raisons privées ou professionnelles; quel que soit l’équipement (ordinateur, ordinateur portable, netbook ou tablette, smartphone, console de jeux ou liseuse) ou le type d’accès utilisé. Les utilisateurs réguliers de l’internet sont les personnes qui ont utilisé l’internet au moins une fois par semaine en moyenne au cours des trois mois qui ont précédé l’enquête.

En 2016, la part de la population (âgée entre 16 et 74 ans) n’ayant jamais utilisé l’internet a diminué pour s’établir à un peu moins d’une personne sur sept au sein de l’UE-28, ce qui correspondait à environ 14 % comme indiqué dans la moitié gauche du graphique 1, tandis qu’environ 2 % de la population avait utilisé l’internet plus d’un an avant l’enquête de 2016. Environ 71 % de la population avaient utilisé l’internet quotidiennement au cours des trois mois précédant l’enquête de 2016, tandis que 8 % supplémentaires l’avaient utilisé au moins une fois par semaine et 3 % moins d’une fois par semaine (mais au cours des trois mois précédents). Le résultat de l’addition des pourcentages pour ces trois groupes d’utilisateurs de l’internet confirme que plus des quatre cinquièmes (82 %) de la population de l’UE-28 avaient utilisé l’internet au cours des trois mois précédant l’enquête de 2016. La comparaison entre la fréquence de l’utilisation en 2016 et en 2007 (début de la série chronologique pour l’UE-28) montre que l’utilisation quotidienne a considérablement augmenté, tandis que la part de toutes les autres fréquences a diminué, surtout pour la catégorie des personnes n’ayant jamais utilisé l’internet.

La moitié droite du graphique 1 présente un aperçu de certaines utilisations répandues de l’internet. Dans l’ensemble, 71 % des personnes avaient échangé des courriels au cours des trois mois précédant l’enquête de 2016, soit une grande partie des 82 % de la population (âgée entre 16 et 74 ans) qui avaient utilisé l’internet durant cette période. La proportion des personnes ayant utilisé l’internet pour trouver des informations sur des produits et des services était également relativement élevée, environ deux tiers (66 %) de la population, tandis que près de la moitié de la population avait utilisé l’internet pour accéder à des services bancaires en ligne et chercher des informations en matière de santé. Entre 2007 et 2016, le pourcentage de la population ayant utilisé l’internet à ces fins a augmenté entre 20 et 24 points de pourcentage pour chacune de ces quatre utilisations. La part des personnes utilisant l’internet pour ces activités a augmenté rapidement surtout en ce qui concerne la recherche d’informations médicales (plus que doublé) et les services bancaires en ligne (presque doublé).

Utilisation régulière de l’internet

Au sein de l’UE-28, la proportion des personnes (âgées entre 16 et 74 ans) utilisant régulièrement l’internet (tous les jours ou chaque semaine) a continué d’augmenter au cours de ces dernières années. L’ampleur de ces augmentations est passée de 4–5 points de pourcentage par an entre 2008 et 2010 à 2–3 points de pourcentage entre 2010 et2014 et était d’1 point de pourcentage en 2015. Toutefois, en 2016, l’augmentation était de 3 points de pourcentage, signe d’une reprise. La part des utilisateurs réguliers de l’internet au sein de l’UE-28 a augmenté de manière générale de 28 points de pourcentage: de 51 % en 2007 à 79 % en 2016.

Il ressort d’une analyse plus détaillée des résultats régionaux (généralement, pour les régions de niveau NUTS 2, même si les données pour l’Allemagne, la Grèce, la Pologne et le Royaume-Uni ne sont disponibles qu’au niveau des régions NUTS 1) qu’en 2016, dans 135 des 205 régions de l’UE-28 pour lesquelles des données sont disponibles, au moins 75 % de la population (âgée entre 16 et 74 ans) utilisaient régulièrement l’internet (comme l’indiquent les trois teintes d’orange les plus foncées sur la carte 1). Le nombre de régions (99 ) dans lesquelles cette valeur était supérieure à celle de la moyenne de l’UE-28 était presque le même que celui des régions (101 ) dans lesquelles cette valeur était inférieure à la moyenne de l’UE-28, tandis que cinq régions affichaient la même valeur que la moyenne de l’UE-28.

Des parts relativement élevées d’utilisation régulière de l’internet dans les régions britanniques, néerlandaises et danoises, ainsi qu’au Luxembourg

La part de la population (âgée entre 16 et 74 ans) utilisant régulièrement l’internet a atteint 97 % au Luxembourg (une région à ce niveau d’analyse) et dans le South East England du Royaume-Uni et n’était que très légèrement inférieure à ce niveau dans la région abritant la capitale danoise, dans deux régions néerlandaises (Utrecht et Flevoland) et dans deux autres régions britanniques (South West England et London). À ces sept régions dans lesquelles les utilisateurs réguliers représentaient au moins 95 % de la part des utilisateurs, il convient d’ajouter 62 autres régions de l’Union où ce pourcentage atteignait ou dépassait 85 %. Ces régions se concentraient dans l’ouest de l’Union (principalement en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Belgique, mais aussi en France, en Autriche et en Italie) et dans le nord (Suède, Danemark, Finlande et Estonie). Les régions abritant les capitales tchèque et hongroise étaient les seules exceptions.

Moins de la moitié de la population utilisait régulièrement l’internet dans la région roumaine de Sud – Muntenia

En revanche, en 2016, moins de la moitié de la population (âgée entre 16 et 74 ans) utilisait régulièrement l’internet dans une région de l’UE-28, à savoir la région de Sud - Muntenia (Roumanie) où ce pourcentage était de 48 %. Dans un contexte plus large, les 28 régions où l’utilisation régulière de l’internet était inférieure à 65 % (celles représentées par la teinte de bleu la plus claire sur la carte 1) étaient principalement situées dans les régions du sud et de l’est de l’Union, trois régions françaises (Corse, Guyane et Martinique) constituant les seules exceptions.

Dans la majorité des États membres de l’Union, la région de la capitale a enregistré la part régionale la plus élevée d’utilisateurs réguliers de l’internet même si, parmi les États membres multirégionaux, ce n’était pas le cas pour la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Slovaquie ou le Royaume-Uni.

Utilisation de l’internet mobile

Le présent article ayant jusqu’ici établi que l’utilisation régulière de l’internet était relativement élevée dans la plupart des régions de l’Union, la suite s’intéressera moins à l’utilisation ou à la non-utilisation de l’internet par la population qu’à la manière dont celle-ci l’utilise. L’utilisation d’un appareil mobile (tel qu’un smartphone) pour accéder à l’internet hors du domicile ou du lieu de travail a augmenté considérablement au sein de l’UE-28, pour compléter ou remplacer les connexions fixes traditionnelles (généralement à la maison, sur le lieu de travail ou sur le lieu d’études). En 2012 (début de la série chronologie), au sein de l’UE-28, un peu plus d’un tiers (36 %) des personnes âgées entre16 et 74 ans avaient utilisé un appareil mobile pour accéder à l’internet au cours des trois mois précédant l’enquête, ce pourcentage augmentant de 23 points de pourcentage pour atteindre 59 % en 2016.

Entre 2012 et 2016, la proportion de la population (âgée entre 16 et 74 ans) qui avait utilisé l’internet au cours des trois mois précédant l’enquête a augmenté de neuf points de pourcentage, passant de 73 % à 82 %. Ainsi, en 2012, environ la moitié de l’ensemble des utilisateurs de l’internet utilisait un appareil mobile (utilisation couplée ou non à celle d’appareils plus traditionnels). Cette proportion a augmenté pour atteindre plus de sept utilisateurs d’internet sur dix en 2016, ce qui souligne que les appareils mobiles se sont répandus ces dernières années.

Une analyse régionale de l’utilisation des appareils mobiles pour accéder à l’internet fait état d’une tendance globalement similaire à celle observée en ce qui concerne l’accès régulier à l’internet en général, à savoir une utilisation relativement élevée dans les États membres du nord et de l’ouest de l’Union et une utilisation plus faible dans ceux du sud et de l’est, ainsi qu’une utilisation généralement plus élevée dans les régions abritant une capitale. L’utilisation la plus élevée des appareils mobiles pour accéder à l’internet (85 % ou plus) a été enregistrée dans deux régions néerlandaises (Flevoland et Utrecht) et dans deux régions britanniques (London et South East England) ainsi que dans les régions abritant la capitale danoise et la capitale suédoise. En examinant plus en détail toutes les régions où ce pourcentage était d’au moins 75 %(la teinte d’orange la plus foncée sur la carte 2), il ressort que les seules régions qui n’étaient pas situées dans un État membre du nord ou de l’ouest de l’Union se trouvaient en Espagne, les autres régions étant situées au Royaume-Uni, en Irlande, dans les États membres du Benelux ou dans les États membres nordiques. Les régions dans lesquelles la part de la population utilisant des appareils mobiles pour accéder à l’internet hors du domicile ou du lieu de travail était relativement faible se trouvaient exclusivement dans des États membres du sud (Italie et Grèce) et de l’est (Pologne, Bulgarie et Roumanie) de l’Union.

Par rapport à l’accès régulier à l’internet, l’utilisation de l’internet mobile était particulièrement faible dans de nombreuses régions italiennes et polonaises et élevée dans les régions espagnoles

Même si les tendances générales observées dans les cartes 1 et 2 étaient relativement similaires, plusieurs différences notables ont été relevées. Par exemple, en 2016, en Lombardia (Italie), trois quarts (75 %) de la population (âgée entre 16 et 74 ans) utilisaient régulièrement l’internet, soit seulement quatre points de pourcentage en dessous de la moyenne de l’UE-28, tandis que seuls 29 % de ces personnes utilisaient des appareils mobiles à cette fin, soit 30 points de pourcentage en dessous de la moyenne de l’UE-28. De grandes différences entre l’incidence de l’accès régulier à l’internet et l’incidence de l’accès à l’internet à partir d’appareils mobiles en dehors du domicile ou du lieu de travail ont été observées dans de nombreuses régions italiennes, en particulier dans le nord du pays. D’autres régions connaissaient la même situation: l’ensemble des régions polonaises, plusieurs régions tchèques et la région d’Auvergne en France. En revanche, une incidence particulièrement élevée de l’utilisation des appareils mobiles pour accéder à l’internet en dehors du domicile ou du lieu de travail (par rapport à l’incidence générale de l’utilisation régulière de l’internet) a été constatée dans de nombreuses régions espagnoles, par exemple, dans les villes autonomes de Ceuta et Melilla, Extremadura, Cataluña et Principado de Asturias.

Un analyse pardegré d’urbanisation montre que l’utilisation de téléphones mobiles (ou de smartphones) pour accéder à l’internet en dehors du domicile ou du lieu de travail était plus élevée chez les habitants des grandes villes (61 %) de l’UE-28 en 2016, que parmi les personnes vivant dans les villes et les banlieues (55 %) et dans des zones rurales (47 %). Cette tendance a été observée dans presque tous les États membres de l’Union, les exceptions étant le Luxembourg, où cette tendance était inversée; la Belgique et Chypre (et dans une moindre mesure la France et le Royaume-Uni) où cette incidence était légèrement supérieure dans les villes et banlieues que dans les grandes villes; et l’Irlande (et dans une moindre mesure l’Estonie) où l’incidence était moins grande dans les villes et banlieues que dans les zones rurales.

Réseaux sociaux

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L’une des activités en ligne les plus courantes est la connexion à des réseaux sociaux. En 2016, plus de la moitié (52 %) des 16 à 74 ans de l’UE-28 utilisaient l’internet pour aller sur des réseaux sociaux, notamment Facebook ou Twitter. Ce pourcentage était 14 points de pourcentage plus élevé qu’en 2011 (début de la série chronologique). L’incidence de cette activité est nettement différente selon les tranches d’âge: en 2016, dans l’UE-28, 85 % des personnes âgées entre 16 et 24 ans utilisaient les réseaux sociaux contre 16 % de la population âgée entre 65 et 74 ans.

Le classement régional de l’incidence de l’utilisation des réseaux sociaux montre que c’est dans les régions abritant une capitale que cette incidence était souvent la plus forte: 78 % de la population (âgée entre 16 et 74 ans) utilisaient les réseaux sociaux dans la région abritant la capitale danoise, 77 % dans celle abritant la capitale suédoise et 76 % dans la région de la capitale belge, cette dernière partageant la troisième place du classement avec la région danoise de Midtjylland et la région britannique de Scotland (région de niveau NUTS 1). Quatre des cinq régions danoises affichaient des pourcentages d’au moins 70 % (comme l’indique la teinte d’orange la plus foncée sur la carte 3). Le pourcentage n’était que très légèrement inférieur à ce niveau dans la cinquième région danoise. Les autres États membres de l’Union dans lesquels plusieurs régions affichaient une incidence des réseaux sociaux d’au moins 70 % englobaient la Belgique, la Suède et le Royaume-Uni. Les régions abritant la capitale finlandaise et la capitale hongroise enregistraient aussi une telle incidence.

La répartition des régions était quelque peu inégale étant donné que 94 régions se situaient au-dessus de la moyenne de l’UE-28 (52 %) et 108 régions en dessous tandis que trois régions enregistraient le même pourcentage que la moyenne de l’UE-28.

Dans sept régions françaises, moins de 35 % de la population (âgée entre 16 et 74 ans) utilisaient les réseaux sociaux, le Limousin (28 %), la Guyane (27 %) et la Corse (13 %) enregistrant les pourcentages les plus bas. Considérer l’ensemble des 29 régions où ce pourcentage était inférieur à 40 % (la teinte d’orange la plus claire sur la carte 3) permet de constater que 17 se situaient en France et sept en Italie. Les cinq autres se trouvaient dans cinq États membres différents.

Par rapport à l’accès régulier à l’internet, l’utilisation des réseaux sociaux était particulièrement faible dans de nombreuses régions françaises et allemandes et élevée dans les régions belges, bulgares, hongroises, portugaises et roumaines ainsi qu’à Chypre et à Malte

Dans de nombreuses régions, il existe des différences de taille entre l’incidence de l’utilisation régulière de l’internet (comme indiqué dans la carte 1) et l’utilisation des réseaux sociaux (voir la carte 3). Par exemple, en 2016, en Bourgogne (France), plus de quatre cinquièmes (83 %) de la population interrogée utilisaient régulièrement l’internet, soit quatre points de pourcentage au-dessus de la moyenne de l’UE-28, tandis que seuls 33 % de ces personnes utilisaient les réseaux sociaux, soit 19 points de pourcentage en dessous de la moyenne de l’UE-28. En réalité, de grandes différences entre l’incidence de l’accès régulier à l’internet et celle de l’utilisation des réseaux sociaux ont été observées dans de nombreuses régions françaises et allemandes ainsi que dans la région du Burgenland (Autriche). En revanche, une incidence particulièrement élevée de l’utilisation des réseaux sociaux (par rapport à l’incidence générale de l’utilisation régulière de l’internet) a été constatée dans plusieurs régions belges, bulgares, hongroises, portugaises et roumaines ainsi qu’à Chypre et à Malte (qui constitue chacune une région à ce niveau d’analyse). Par exemple, dans la région belge Prov. Namur, 79 % de la population interrogée utilisaient régulièrement l’internet, un niveau conforme à la moyenne de l’UE-28, tandis que 71 % de ces personnes utilisaient les réseaux sociaux, soit 19 points de pourcentage au-dessus de la moyenne de l’UE-28.

Administration en ligne

Dans le cadre des statistiques officielles européennes, l’administration en ligne concerne les contacts électroniques par l’intermédiaire de l’internet avec les autorités publiques et certains services publics; les contacts par courriels rédigés manuellement sont exclus. Les contacts avec des autorités publiques par l’intermédiaire de l’internet peuvent concerner des obligations (comme les déclarations d’impôts), des droits (comme des prestations sociales), des documents (comme des certificats de naissance) ou des services (comme l’enseignement public ou la santé publique). Ces contacts englobent la recherche d’informations en ligne, le téléchargement ou la mise en ligne de formulaires.

Au sein de l’UE-28, un peu moins de la moitié (48 %) des personnes âgées entre 16 et 74 ans avaient utilisé l’internet dans les relations avec l’administration publique au cours des 12 mois précédant l’enquête de 2016: 29 % utilisaient l’internet pour télécharger des formulaires, 28 % pour envoyer des formulaires remplis et plus de deux cinquièmes (42 %) pour obtenir des informations. L’utilisation générale de l’administration en ligne (35 % en 2008) a augmenté de 13 points de pourcentage. L’utilisation de l’administration en ligne était la plus répandue parmi les 25–34 ans et les 35–44 ans qui étaient près de trois cinquièmes à l’utiliser tandis qu’elle était légèrement moins répandue chez les plus jeunes (45 % des 16–24 ans), ce qui reflète peut-être un besoin moindre de ces services. L’utilisation de l’administration en ligne était moins répandue parmi les personnes plus âgées: 41 % pour les 55–64 ans et 27 % pour les 65–74 ans. Ces diminutions reflètent principalement des niveaux d’utilisation de l’internet plus bas parmi les générations plus âgées: analysée par rapport à la part de personnes qui utilisent l’internet (plutôt que par rapport au nombre total de personnes), l’incidence de l’administration en ligne était comprise entre 53 % et 62 % pour toutes les tranches d’âge entre 25 et 74 ans.

L’utilisation de l’administration en ligne était la plus répandue dans les régions néerlandaises et nordiques et la moins répandue dans les régions bulgares, italiennes et roumaines

Dans le classement régional de l’incidence de l’utilisation de l’administration en ligne, cinq des sept premières places sont occupées par des régions danoises, suivies des régions abritant les capitales finlandaise et suédoise, toutes affichant au moins 86 % de personnes (âgées entre 16 et 74 ans) ayant utilisé l’administration en ligne au cours des douze mois précédant l’enquête 2016. Au total, 32 régions affichaient des pourcentages d’au moins 70 % (la teinte d’orange la plus foncée sur la carte 4). Il s’agit non seulement de toutes les régions danoises mais également de toutes les régions néerlandaises, de quatre des cinq régions finlandaises (aucune donnée n’est disponible pour la cinquième région), de six des huit régions suédoises et de cinq autres régions, toutes situées dans un État membre différent: Border, Midland and Western (Irlande), Île de France (France), Estonie et Luxembourg (qui constitue chacun une région à ce niveau d’analyse) et South West (Royaume-Uni, une région de niveau NUTS 1).

La répartition des régions était très inégale: plus de régions enregistrant une valeur supérieure à la moyenne de l’UE-28 (48 %) qu’une valeur inférieure à cette moyenne. Cette situation reflétait en partie des pourcentages d’utilisation de l’administration en ligne très bas dans certaines régions: dans cinq régions roumaines, moins de 10 % de la population (âgée entre 16 et 74 ans) utilisaient l’administration en ligne et dans 20 autres régions — toutes en Bulgarie, en Italie ou en Roumanie — ce pourcentage était aussi inférieur à 25 % (la teinte d’orange la plus claire sur la carte 4). Ces faibles pourcentages peuvent être liés, du moins en partie, à la faible fourniture de services d’administration en ligne.

L’utilisation des services d’administration en ligne était particulièrement répandue— par rapport à l’accès régulier à l’internet — dans certaines régions françaises d’outre-mer et en Corse, tandis qu’elle était faible dans les régions suivantes: Scotland, North East England, Bucuresti - Ilfov et Praha

La tendance de l’utilisation régulière de l’internet (voir la carte 1) ne se distinguait particulièrement de celle de l’administration en ligne (voir la carte 4) que dans peu de régions. En particulier, dans les régions françaises d’outre-mer de la Guyane et de la Martinique et dans la région insulaire française de la Corse, l’incidence de l’accès régulier à l’internet était d’au moins 15 points de pourcentage inférieure à la moyenne de l’UE-28 (79 %), tandis que la part de la population (âgée entre 16 et 74 ans) utilisant les services de l’administration en ligne était proche de la moyenne de l’UE-28 (48 %) en Guyane (46 %) et supérieure à cette moyenne en Corse (51 %) et en Martinique (52 %). Dans une moindre mesure, une situation similaire a été observée dans les régions d’Alentejo et du Centro (Portugal) et dans la région grecque de Voreia Ellada.

En Scotland et dans le North East of England (Royaume-Uni) ainsi que dans la région de Praha (la région abritant la capitale de la République tchèque), l’utilisation régulière de l’internet était plus répandue d’au moins sept points de pourcentage que dans l’ensemble de l’UE-28, tandis que l’utilisation des services de l’administration en ligne était moins répandue d’au moins neuf points de pourcentage. Dans la région de Bucuresti - Ilfov (abritant la capitale roumaine), l’utilisation régulière de l’internet atteignait 75 %, soit seulement quatre points de pourcentage en dessous de la moyenne de l’UE-28, tandis que l’incidence de l’utilisation des services d’administration en ligne était de 19 %, soit moins de la moitié ou 29 points de pourcentage de moins que la moyenne de l’UE-28 (48 %).

Commerce électronique

De manière générale, la notion de commerce électronique (ou «e-commerce») désigne la vente et l’achat de biens ou de services par l’intermédiaire d’opérations électroniques exécutées via l’internet ou d’autres réseaux informatiques («en ligne»). Dans le contexte de l’enquête sur l’utilisation des TIC dans les ménages et par les particuliers, il est défini plus précisément comme la commande de biens ou de services via l’internet (le paiement et la livraison finale du bien ou la prestation du service peuvent avoir lieu en ligne ou hors ligne). Outre l’achat de biens tels que des livres, des produits alimentaires, des vêtements et des appareils électriques et électroniques, le commerce électronique englobe notamment: les services de télécommunication; l’achat de films et de musique; l’achat de logiciels; la réservations de voyages et d’hébergements; la participation à des loteries et paris; l’abonnement à des services d’information; la participation à des enchères en ligne. Il convient de noter que les commandes par courriel rédigé manuellement sont exclues des statistiques présentées.

En 2016, 55 % des particuliers (âgés entre 16 et 74 ans) dans l’UE-28 ont indiqué avoir effectué des achats de biens ou de services en ligne (au moins une fois au cours des douze mois précédant la date de l’enquête). Ce chiffre est passé de 30 % en 2007, à 40 % en 2010 pour atteindre 50 % en 2014. La part de la population utilisant le commerce électronique était relativement élevée parmi les plus jeunes (67 % des personnes âgées de 16 à 24 ans) et culminait parmi la tranche d’âge des 25 à 34 ans (72 %). Dans les tranches d’âge suivantes, l’utilisation du commerce électronique déclinait avec l’âge: le pourcentage le plus bas (27 %) étant enregistré dans la tranche d’âge des 65 à 74 ans. Ce lien avec l’âge s’explique en grande partie, mais pas seulement, par la proportion généralement plus basse des personnes âgées qui utilisent l’internet: au cours des douze mois précédant l’enquête de 2016, 75 % des personnes âgées entre 25 et 34 ans qui avaient utilisé l’internet avaient eu recours au commerce électronique, tandis que le pourcentage correspondant pour les personnes âgées entre 65 et 74 ans était seulement légèrement supérieur à la moitié (53 % des utilisateurs de l’internet de cette tranche d’âge).

Plus des trois quarts de la population achetaient des biens et des services en ligne dans de nombreuses régions occidentales et dans de nombreuses régions des États membres nordiques de l’Union

En 2016, le pourcentage des personnes (âgées entre 16 et 74 ans) qui effectuaient des achats en ligne était compris entre 90 % dans la région South East England (Royaume-Uni) et 8 % dans la région Vest (Roumanie) (voir la carte 5). La différence entre ces deux régions affichant la propension la plus élevée et la plus basse à effectuer des achats en ligne était comparable à l’écart enregistré entre la propension la plus élevée et la plus basse à utiliser l’administration en ligne (voir la carte 4) et était bien plus grande que pour les autres indicateurs des TIC (voir les cartes 1 à 3).

Dans toutes les régions pour lesquelles des données sont disponibles en ce qui concerne la proportion des personnes qui effectuent des achats en ligne au Danemark, en Allemagne (région de niveau NUTS 1), en Irlande, aux Pays-Bas, en Autriche, en Slovaquie, en Finlande, en Suède et au Royaume-Uni (région de niveau NUTS 1), ainsi qu’en Estonie et au Luxembourg (qui constitue chacun une région à ce niveau d’analyse), la majorité de la population a effectué des achats en ligne au cours des douze mois précédant l’enquête de 2016. L’analyse des régions affichant les pourcentages les plus élevés (la teinte d’orange la plus foncée sur la carte 5) permet de constater qu’au moins 75 % des personnes (âgées entre 16 et74 ans) ont effectué des achats en ligne dans de nombreuses régions des États membres de l’ouest de l’Union et des États membres nordiques: au Royaume-Uni (12 régions de niveau NUTS 1), en Allemagne (sept régions de niveau NUTS 1), au Danemark (les cinq régions), aux Pays-Bas (quatre régions), en Suède (trois régions) ainsi que dans la région abritant la capitale de la Finlande et au Luxembourg (une région à ce niveau d’analyse).

En revanche, dans toutes les régions grecques (régions de niveau NUTS 1), croates, italiennes, hongroises, polonaises (régions de niveau NUTS 1), portugaises, roumaines et slovènes ainsi qu’à Chypre, en Lettonie, en Lituanie et à Malte (chacune constituant une région à ce niveau d’analyse), seule une minorité de la population avait effectué des achats en ligne au cours des douze mois précédant l’enquête de 2016. Les régions dans lesquelles moins de 30 % de la population (âgée entre 16 et 74 ans) effectuait des achats en ligne de biens et de services (comme le montre la teinte d’orange la plus claire sur la carte 5) incluaient les huit régions roumaines, les six régions bulgares, huit régions italiennes, deux régions grecques (niveau NUTS 1) deux régions françaises, deux régions portugaises et Chypre (une seule région à ce niveau de détail).

L’utilisation du commerce électronique était souvent étroitement liée à l’utilisation régulière de l’internet

La tendance de l’utilisation régulière de l’internet (voir la carte 1) ne diffère particulièrement de celle de l’utilisation du commerce électronique (voir la carte 5) que dans peu de régions. Dans la région du North East (Royaume-Uni, une région de niveau NUTS 1), l’incidence de l’utilisation régulière de l’internet était de 86 %, soit supérieure de 7 points de pourcentage à la moyenne de l’UE-28 (79 %), tandis que le commerce électronique avait été utilisé au cours des douze mois précédant l’enquête de 2016 par 81 % de la population (âgée entre 16 et 74 ans) dans le North East, soit 26 points de pourcentage au-dessus de la moyenne de l’UE-28. En revanche, dans quelques régions, notamment les régions des capitales hongroise et roumaine, l’utilisation du commerce électronique était relativement faible par rapport à la proportion de personnes utilisant régulièrement l’internet. Dans la région de Közép-Magyarország, l’utilisation régulière de l’internet était supérieure à la moyenne de l’UE-28 de huit points de pourcentage, mais l’utilisation du commerce électronique était inférieure à cette moyenne de 13 points de pourcentage. Dans la région de Bucuresti - Ilfov, l’utilisation régulière de l’internet était de quatre points de pourcentage inférieure à la moyenne de l’UE-28, tandis que l’incidence de l’utilisation du commerce électronique n’était que de 19 %, soit 36 points de pourcentage de moins que la moyenne de l’UE-28.

Le graphique 3 examine plus en détail les achats en ligne de trois catégories de biens et de services avec l’analyse fondée sur le degré d’urbanisation. Les disparités par degré d’urbanisation concernant l’achat en ligne de biens et de services peuvent refléter non seulement des fluctuations dans l’utilisation de l’internet de manière générale ou la volonté d’utiliser l’internet pour des achats, mais aussi des différences sous-jacentes concernant le besoin ou le souhait d’effectuer des achats pour certaines catégories de biens et de services.

Parmi les trois types de biens et de services présentés dans le graphique 3, celui pour lequel l’ensemble de l’UE-28 affichait la plus grande variation par degré d’urbanisation était les voyages et les hébergements touristiques: 21 % des personnes vivant dans les zones rurales ont acheté ces services en ligne en 2016, contre 33 % dans les villes, soit un écart de 12 points de pourcentage. En ce qui concerne les films/la musique et/ou les livres/les magazines/le matériel d’apprentissage en ligne et/ou les logiciels informatiques (ci-après les «produits audio-visuels»), l’écart était moindre (10 points de pourcentage), tandis que pour les vêtements et les articles de sport il était de sept points de pourcentage. Pour les trois catégories de produits, les habitants des régions rurales étaient les moins enclins à acheter en ligne, tandis que les habitants des grandes villes, suivis de près par les habitants des villes et banlieues, étaient les plus enclins à réaliser ce type d’achat.

Une analyse plus approfondie des achats en ligne de vêtements et d’articles de sport révèle qu’une tendance comparable à celle observée pour l’ensemble de l’UE-28 a été enregistrée dans environ 16 États membres de l’UE-28: les pourcentages les plus élevés de particuliers achetant ces produits sur l’internet en 2016 ont été enregistrés parmi les personnes vivant dans les grandes villes et les parts les plus faibles parmi les personnes vivant dans les zones rurales. Le Luxembourg, le Royaume-Uni et l’Italie étaient trois exceptions: la tendance était inversée dans ces pays. Il existait d’autres exceptions, des villes et banlieues de Belgique, Estonie, France, Hongrie, Autriche et Suède affichaient le pourcentage le plus élevé d’habitants achetant des vêtements et des articles de sport en ligne tandis qu’en République tchèque, en Irlande et en Lettonie, l’opposé était vrai: les villes et banlieues affichaient la part la plus faible de personnes effectuant ces achats en ligne. En Irlande, la fourchette de valeurs entre les différents degrés d’urbanisation était particulièrement importante, puisque la propension des personnes vivant dans les grandes villes à effectuer des achats de vêtements et d’articles de sport sur l’internet était plus de trois fois et demie supérieure à celle enregistrée pour les personnes vivant dans les villes et banlieues. En réalité, l’Irlande affichait une large fourchette pour les trois groupes de produits présentés sur le graphique 3.

En ce qui concerne les produits audio-visuels, la tendance de l’UE-28 s’appliquait à encore plus d’États membres de l’Union: dans 23 États membres, c’est dans les grandes villes que vivait le pourcentage le plus élevé de personnes achetant ces produits en ligne. Les régions rurales étaient caractérisées par le pourcentage le plus bas. L’Irlande constituait une nouvelle fois une exception: la part des personnes effectuant de tels achats et habitant dans les villes et banlieues était particulièrement faible. En revanche, ce pourcentage était le plus élevé dans les villes et banlieues en Belgique, à Malte et au Royaume-Uni. Comme pour les vêtements et les articles de sport, le pourcentage le plus élevé de personnes achetant des produits audio-visuels en ligne au Luxembourg habitait dans des zones rurales.

De la même manière, les habitants des grandes villes étaient les plus enclins à réserver des voyages et des hébergements de vacance en ligne. Cette tendance était généralement observée dans tous les États membres (24) à l’exception, encore une fois, de la Belgique et Malte (la propension était la même dans les grandes villes que dans les villes et banlieues), du Royaume-Uni (les habitants des zones rurales étaient les plus enclins à faire ce type d’achats)et de la France (la propension la plus élevée était enregistrée dans les villes et banlieues).

Sources et disponibilité des données

Les enquêtes européennes en matière de TIC visent à produire en temps utile des statistiques portant sur l’utilisation des TIC par les particuliers et les ménages. Nombre de ces statistiques sont utilisées dans le cadre de l’évaluation comparative pour l’Europe numérique digital scoreboard (en anglais). Les statistiques de l’Union sur l’utilisation des TIC sont fondées sur le règlement (CE) nº 808/2004 concernant les statistiques communautaires sur la société de l’information. Ce règlement concerne les statistiques sur l’utilisation des TIC dans les entreprises et sur leur utilisation dans les ménages et par les particuliers. Seul ce dernier volet est présenté dans le présent article. Depuis 2005, des règlements d’exécution de la Commission européenne ont été adoptés chaque année: en indiquant des domaines d’intérêt spécifiques en vue de la collecte de données, les décideurs peuvent compiler des données pour mesurer l’incidence des nouvelles technologies et des nouveaux services dans ce domaine en constante évolution.

L’unité statistique pour les données régionales liées aux TIC est soit le ménage, soit le particulier. La population des ménages comprend tous les ménages dont au moins un membre est âgé de 16 à 74 ans. La population des particuliers comprend tous les particuliers âgés de 16 à 74 ans. Les questions relatives à l’accès aux TIC s’adressent au ménage dans son ensemble, tandis que les questions portant sur l’utilisation des TIC s’adressent individuellement aux membres du ménage.

De manière générale, les données présentées ont été collectées lors du deuxième trimestre de l’année de l’enquête (2016). Des données agrégées pour l’UE-28 sont compilées lorsque les informations disponibles pour les États membres représentent au moins 60 % de la population de l’Union et au moins 55 % de l’ensemble des 28 États membres pays de l’Union. Si de nouvelles données nationales deviennent disponibles, elles sont incluses dans l’agrégat révisé. Par conséquent, ces statistiques peuvent faire l’objet d’une révision afin de refléter la disponibilité de nouvelles statistiques.

De manière générale, les statistiques régionales sur les TIC pour les États membres de l’Union sont disponibles pour les régions de niveau NUTS 2. Cependant, les dernières données disponibles concernant l’Allemagne, la Grèce, la Pologne et le Royaume-Uni ne sont présentées que pour les régions de niveau NUTS 1. Des statistiques en matière de TIC sont également présentées pour l’Islande (2014), la Norvège, la Suisse (2014), l’ancienne République yougoslave de Macédoine, la Serbie (2015) et la Turquie. Parmi ces pays, seules la Norvège, la Suisse et la Turquie sont des pays multirégionaux et fournissent une ventilation régionale des données (cette dernière uniquement pour les régions de niveau NUT 1).

NUTS

Les données présentées dans cet article sont basées exclusivement sur la version 2013 de la nomenclature NUTS. Les données ne sont pas disponibles pour la région française de Mayotte et la région finlandaise d’Åland.

Définitions des indicateurs

Le glossaire de Statistics Explained contient des entrées sur plusieurs concepts/indicateurs liés aux statistiques sur l’économie et la société numériques, notamment: le haut débit, la fracture numérique, les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’utilisation de l’internet, l’utilisateur de l’internet, le commerce électronique, l’administration en ligne et l’utilisation de l’internet mobile.

Pour en savoir plus:
Économie et société numériques — Vue d’ensemble
Methodology manuals for ICT usage in enterprises and households (en anglais)

Contexte

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) touchent de nombreux aspects de la vie quotidienne, tant sur le lieu de travail qu’à domicile, par exemple lorsque les citoyens communiquent ou font des achats ou commandent des services en ligne.

Une connexion rapide à l’internet (assortie des connaissances et des compétences nécessaires) permet de mener facilement à bien de nombreuses activités en ligne: par exemple, l’obtention d’informations sur presque tous les sujets; la communication par courriels, par messagerie ou par des services de vidéoconférence; l’accès à des fichiers; l’utilisation de services audio-visuels; et l’achat ou la vente de biens et de services. En effet, beaucoup considèrent la diffusion des TIC comme un élément fondamental pour améliorer à la fois les niveaux de productivité et la compétitivité des régions. Les TIC sont considérées comme un facteur améliorant la flexibilité dans l’environnement de travail (en permettant par exemple de travailler à domicile ou depuis un autre lieu éloigné) et proposent un large éventail de loisirs. Ces évolutions ont donné lieu à de nouvelles dimensions de la participation non seulement économique, mais également sociale et politique, des particuliers et des groupes. La présence et la portée des TIC ont aussi engendré des effets importants en matière de transformation de la société, donnant lieu à de nouveaux procédés de travail, de socialisation et de partage d’informations, libres de contraintes géographiques.

Bien que l’internet constitue un élément presque constant de la vie quotidienne de nombreux Européens, certains pans de la population demeurent exclus du monde numérique. Dans la mesure où une part croissante de nos tâches sont exécutées en ligne, les compétences numériques deviennent un moyen de plus en plus important permettant à tout un chacun de participer à la société. Le 10 juin 2016, la Commission européenne a adopté un nouveau Skills Agenda for Europe (en anglais) qui vise à promouvoir un certain nombre d’actions pour faire en sorte que tous les Européens aient à leur disposition une formation adéquate, les bonnes compétences et le soutien le plus approprié leur permettant d’acquérir les compétences nécessaires pour évoluer dans un environnement de travail moderne.

Initiatives stratégiques

Les initiatives de l’Union dans ce domaine couvrent plusieurs thèmes allant de la réglementation de secteurs entiers, comme le commerce électronique, à l’élaboration de méthodes pour protéger la vie privée des citoyens.

En mai 2015, la Commission européenne a adopté une stratégie pour un marché unique numérique [COM(2015) 192 final], l’une de ses dix priorités politiques (en anglais). La stratégie est composée de 16 initiatives qui couvrent trois grands piliers: promouvoir un meilleur accès en ligne aux biens et services dans toute l’Europe; concevoir un environnement optimal pour le développement des réseaux et services numériques; s’assurer que l’économie et l’industrie européennes exploitent pleinement l’économie numérique en tant que moteur potentiel de croissance. Dans son programme de travail pour 2017, intitulé «Répondre aux attentes - Pour une Europe qui protège, donne les moyens d’agir et défend» [COM(2016) 710], la Commission européenne a proposé de faire progresser rapidement les propositions qui ont déjà été présentées et de faire le point des progrès réalisés dans l’achèvement du marché unique numérique.

À la fin de 2015, la Commission européenne a publié un cadre intitulé «Monitoring the Digital Economy and Society 2016–2021» (en anglais). Ce document décrit les principales évolutions politiques, énonce les principales exigences en matière de données et introduit un tableau de bord de la stratégie numérique pour mesurer les progrès de l’économie numérique européenne. En outre, en 2016, la Commission européenne a adopté une révision de la stratégie Un marché unique numérique; deux ans déjà.

Pour en savoir plus:
Digital scoreboard (en anglais)

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Visualisation des données

Publications

Principaux tableaux

Utilisation des TIC dans les ménages et par les particuliers (isoc_i)
Statistiques régionales sur la société de l’information (t_isoc_reg)
Économie et société numériques régionales (t_reg_isoc)

Base de données

Utilisation des TIC dans les ménages et par les particuliers (isoc_i)
Statistiques régionales sur la société de l’information (isoc_reg)
Statistiques régionales sur la société de l’information (reg_isoc)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Liens externes