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Archive:Statistiques sur l’économie numérique et la société numérique au niveau régional

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Données extraites en mars 2016. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: novembre 2017.

Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s Statistical Atlas (en anglais) (voir le user manual- en anglais).

Le présent article fait partie d’un ensemble d’articles sur les statistiques basé sur l’Annuaire régional publié par Eurostat. Il met l’accent sur les aspects géographiques de la fracture numérique en présentant des données statistiques sur un éventail de thèmes liés à l’utilisation de l’internet au sein des régions de l’Union européenne (UE).

Carte 1: Proportion de ménages disposant d’une connexion à haut débit, par région NUTS 2, 2015 (1)
(en %)
Source: Eurostat (isoc_r_broad_h) et (isoc_ci_eu_h)
Carte 2: Proportion de personnes n’ayant jamais utilisé l’internet, par région de niveau NUTS 2, 2015 (1)
(en %)
Source: Eurostat (isoc_r_iuse_i) et (isoc_ci_eu_i)
Carte 3: Proportion de personnes qui étaient des utilisateurs réguliers de l’internet (ayant utilisé l’internet au moins une fois par semaine en moyenne), par région NUTS 2, 2015 (1)
(en %)
Source: Eurostat (isoc_r_iuse_i) et (isoc_ci_eu_i)
Graphique 1: Proportion de personnes ayant utilisé un téléphone mobile
(ou un smartphone) pour accéder à l’internet, par degré d’urbanisation, 2015 (1)
(en %)
Source: Eurostat (isoc_bde15b_i) et (ilc_lvho01)
Carte 4: Proportion de particuliers ayant acheté des biens ou des services sur l’internet pour un usage privé, par région NUTS 2, 2015 (1)
(en %)
Source: Eurostat (isoc_r_blt12_i) et (isoc_ec_ibuy)
Graphique 2: Proportion de particuliers ayant acheté des biens ou des services sur l’internet pour un usage privé, par degré d’urbanisation, 2015 (1)
(en %)
Source: Eurostat (isoc_ec_ibuy) et (ilc_lvho01)

Principaux résultats statistiques

Connexions à haut débit

Les décideurs ont déployé des efforts pour élargir à la fois la portée géographique et la vitesse de l’internet à haut débit. En 2015, quatre cinquièmes de l’ensemble des ménages (dont au moins un membre était âgé de 16 à 74 ans) dans l’UE-28 disposaient d’une connexion à haut débit. Dans certaines régions, les taux de connexion à haut débit ont approché la saturation.

PLEINS FEUX SUR LES RÉGIONS

Overijssel, Pays-Bas

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Overijssel, dans l’est des Pays-Bas, était la région de niveau NUTS 2 affichant la proportion la plus élevée (97 %) de ménages disposant d’une connexion internet à haut débit en 2015; cette part était supérieure de 17 points de pourcentage à la moyenne de l’UE-28 (80 %).

©: Gouwenaar

Le pourcentage le plus élevé de ménages disposant d’une connectivité à haut débit a été enregistré aux Pays-Bas

La carte 1 montre la part des ménages disposant d’une connexion à haut débit fixe et/ou mobile en 2015. De nombreuses régions du nord et de l’ouest de l’UE affichaient un niveau élevé de connexion à haut débit. C’était notamment le cas au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Luxembourg, dans les États membres nordiques et en Allemagne. Vingt-quatre régions de l’UE-28 (il convient de souligner que les données concernant l’Allemagne, la Grèce, l’Autriche, la Pologne et le Royaume-Uni ne sont disponibles que pour les régions de niveau NUTS 1) affichaient un taux de connexion à haut débit d’au moins 90 % en 2015 (comme le montre la teinte de bleu la plus foncée sur la carte 1), parmi lesquelles figuraient les 12 régions des Pays-Bas, cinq régions du Royaume-Uni, quatre régions d’Allemagne et le Luxembourg (qui constitue une seule région à ce niveau de détail), ainsi qu’une région de Finlande et de Suède. Dans sept régions – Islande (une seule région à ce niveau de détail; données de 2014), Zürich (Suisse; données de 2014) et cinq régions norvégiennes – des pays de l’AELE, au moins 90 % des ménages disposaient d’une connexion à haut débit en 2015.

Moins de 50 % des ménages de la région bulgare de Severozapaden disposaient d’une connexion à haut débit

Les taux de connectivité à haut débit étaient particulièrement faibles dans certaines régions de l’est et du sud de l’UE. C’était notamment le cas de la région bulgare de Severozapaden, la seule région de niveau NUTS 2 où un taux de connexion inférieur à 50 % a été observé. Dans 34 autres régions, des taux inférieurs à 70 % ont été enregistrés (comme le montrent les deux teintes de bleu les plus claires sur la carte 1). Parmi celles-ci figurent sept régions de France, cinq régions de Bulgarie et de Roumanie, quatre régions d’Italie et du Portugal, trois régions de Grèce et de Hongrie, la Lituanie (une seule région à ce niveau de détail) et une région de République tchèque et de Pologne.

Des taux de connexion à haut débit relativement faibles ont également été enregistrés au Monténégro (données de 2012) et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine, ainsi que dans la plupart des régions turques (pour lesquelles seules les données relatives aux régions de niveau NUTS 1 sont disponibles). Il convient toutefois de noter que la proportion de ménages disposant d’une connexion à haut débit dépassait 70 % dans les régions turques d’Istanbul, de Bati Anadolu et de Doğu Marmara.

Utilisation de l’internet

Au début de la révolution numérique, l’accès à l’internet était limité aux personnes qui travaillaient sur un ordinateur de bureau ou en possédaient un. Ensuite, un certain nombre de progrès technologiques (et commerciaux) se sont produits, si bien qu’une gamme plus étendue d’autres appareils permettent désormais d’accéder à l’internet, notamment lorsque les personnes sont en déplacement. L’introduction des smartphones et des tablettes numériques a probablement contribué à réduire la fracture numérique, en offrant un accès à l’internet à divers groupes qui rencontraient auparavant des difficultés à se connecter à l’internet, par exemple les personnes ayant un faible niveau d’instruction ou de faibles revenus.

Près d’un Européen sur six n’a jamais utilisé l’internet

La stratégie numérique avait un objectif pour 2015, lequel consistait à réduire à 15 % la part de la population de l’UE-28 n’ayant jamais utilisé l’internet. Selon les dernières informations disponibles pour 2015, quelque 16 % de la population (âgée de 16 à 74 ans) n’avait jamais utilisé l’internet, soit à peine 1 point de pourcentage de plus que l’objectif, et 11 points de pourcentage de moins par rapport à 2010.

PLEINS FEUX SUR LES RÉGIONS

Hovedstaden, Danemark

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Le tableau de bord de la stratégie numérique définit 13 objectifs clés de performance permettant de mesurer les progrès accomplis dans le cadre de la stratégie numérique pour l’Europe; l’un d’entre eux vise à réduire de moitié le pourcentage de la population n’ayant jamais utilisé l’internet, de 30 % à 15 % à l’horizon 2015. Dans trois régions-capitales, la part de la population n’ayant jamais utilisé l’internet a chuté à 2 %: Hovedstaden au Danemark, le Luxembourg (une seule région au niveau NUTS 2) et Helsinki-Uusimaa (Finlande).

©: saskiakoopmans0

En 2015, la part de la population n’ayant jamais utilisé l’internet restait supérieur à un tiers dans 17 régions différentes de l’UE situées dans des États membres de l’est (exclusivement en Bulgarie et en Roumanie) et du sud (exclusivement en Grèce et en Italie). Dans 31 autres régions, la part de la population n’ayant jamais utilisé l’internet était égale ou supérieure à un quart (mais inférieure à un tiers), certaines de ces régions se trouvant à nouveau en Italie et en Roumanie, tandis que les autres régions étaient situées principalement en Pologne, au Portugal, en Hongrie, en Espagne et en France. Ce taux concernait également une seule région de Bulgarie, de Grèce, de Croatie et de Slovénie, ainsi que Chypre et la Lituanie (constituant chacun une seule région à ce niveau de détail). Ces 48 régions sont représentées par les deux teintes de bleu les plus foncées sur la carte 2.

La plus forte proportion de la population n’ayant jamais utilisé l’internet a été enregistrée dans la région de Severozapaden au nord-ouest de la Bulgarie, où près de la moitié (49 %) de la population n’avait jamais utilisé l’internet. La région de Severoiztochen, au nord-est de la Bulgarie, était la seule autre région de l’UE où cette proportion atteignait 40 %. En revanche, dans 26 régions situées principalement au nord et à l’ouest, au moins un résident sur 20 n’avait jamais utilisé l’internet, la seule région de l’est étant la région de la capitale tchèque de Praha: ces régions sont représentées par la teinte de bleu la plus claire sur la carte 2. La part de la population n’ayant jamais utilisé l’internet a chuté à 2 % dans les régions abritant la capitale du Danemark et de la Finlande, ainsi qu’au Luxembourg (une seule région à ce niveau de détail). Des pourcentages encore plus faibles ont été enregistrés dans les pays de l’AELE, puisque la proportion de la population n’ayant jamais utilisé l’internet était de 1 % dans trois régions norvégiennes de NUTS 2 et en Islande (une seule région à ce niveau de détail), tandis que l’ensemble de la population (âgée de 16 à 74 ans) dans la région de Vestlandet, dans l’ouest de la Norvège, avait déjà utilisé l’internet.

Utilisation régulière de l’internet

La stratégie numérique pour l’Europe fixait pour objectif d’accroître l’utilisation régulière de l’internet (ici définie comme au moins une fois par semaine) par les particuliers à 75 % à l’horizon 2015. Cet objectif a été atteint avec un an d’avance, étant donné que trois quarts de la population de l’UE-28 utilisaient régulièrement l’internet en 2014. En 2015, cette part avait légèrement augmenté à 76 %. Bien que la proportion des personnes utilisant régulièrement l’internet ait continué d’augmenter au cours des dernières années, son taux de croissance a ralenti, passant de 4 à 5 points de pourcentage entre 2008 et 2010, à 2 à 3 points de pourcentage entre 2011 et 2014, et à seulement 1 point de pourcentage en 2015, ce qui suggère qu’il était proche de la saturation.

En examinant de manière plus approfondie les résultats par région, il apparaît que dans 112 régions de l’UE sur les 199 pour lesquelles des données sont disponibles, au moins 75 % de la population utilisaient régulièrement l’internet en 2015, atteignant ainsi l’objectif de la stratégie numérique (comme le montrent les trois teintes de bleu les plus foncées sur la carte 3).

Des parts relativement élevées d’utilisation régulière de l’internet dans les régions danoises, néerlandaises et britanniques, ainsi qu’au Luxembourg

La proportion de population utilisant régulièrement l’internet a atteint 95 % dans la région de la capitale finlandaise et du South East (Angleterre), et était plus élevée de 2 points de pourcentage au Luxembourg (une seule région à ce niveau de détail). Ces trois régions ont été rejointes par 27 autres régions de l’UE où la part des utilisateurs réguliers de l’internet a atteint ou dépassé 90 %. Ces régions sont représentées dans la teinte de bleu la plus foncée sur la carte 3 et étaient concentrées dans les régions du nord (danoises, finlandaises et suédoises) et de l’ouest (principalement britanniques et néerlandaises), la région de la capitale tchèque constituant la seule exception.

Moins de la moitié de la population utilisait régulièrement l’internet dans une région bulgare et quatre régions roumaines

En revanche, dans cinq régions de l’UE, moins de la moitié de la population utilisait régulièrement l’internet en 2015. Parmi celles-ci figuraient quatre des huit régions de niveau NUTS 2 qui forment la Roumanie et une région du nord-ouest de la Bulgarie. Dans un contexte plus large, les 35 régions où l’utilisation régulière de l’internet était inférieure à 65 % (celles représentées par la teinte de bleu la plus claire sur la carte 3), étaient principalement situées dans les régions du sud et de l’est de l’UE, trois régions françaises (Corse, Guyane et Martinique) constituant les seules exceptions.

Dans la majorité des États membres de l’UE, la région de la capitale a enregistré la part régionale la plus élevée d’utilisateurs réguliers de l’internet même si, parmi les États membres multirégionaux, ce n’était pas le cas pour la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne ou le Royaume-Uni. Au Danemark, les régions de Syddanmark et de Hovedstaden (région de la capitale) ont toutes deux enregistré les parts les plus élevées.

Utilisation de l’internet mobile

L’utilisation de téléphones mobiles (ou smartphones) pour accéder à l’internet a considérablement augmenté dans l’UE-28: alors que près de quatre particuliers sur cinq (79 %) avaient utilisé l’internet au cours d’une période de trois mois précédant l’enquête de 2015, plus de la moitié (52 %) des personnes interrogées avaient accédé à l’internet à partir d’un téléphone mobile. L’utilisation d’appareils mobiles (pas uniquement de téléphones) pour accéder à l’internet s’est développée pour compléter ou remplacer les connexions fixes traditionnelles (généralement à la maison, sur le lieu de travail, sur le lieu d’études ou dans un cybercafé).

Le graphique 1 montre l’existence d’écarts considérables entre les pays en ce qui concerne l’utilisation de l’internet sur un téléphone mobile (ou un smartphone). En moyenne, la part des particuliers ayant utilisé l’internet au moyen d’un téléphone mobile/smartphone était supérieure à 70 % au Danemark, en Suède, au Luxembourg, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, ainsi qu’en Norvège. En revanche, cette part était inférieure à 25 % en Italie.

Un analyse pardegré d’urbanisation montre qu’en 2015, l’utilisation de téléphones mobiles/smartphones pour accéder à l’internet était plus élevée chez les habitants des régions urbaines (59 %) de l’UE-28, que parmi les personnes vivant dans les villes et les banlieues (51 %) et dans des zones rurales (42 %). Cette tendance a été observée dans presque tous les États membres de l’UE, sauf au Luxembourg et dans les îles de Malte et de Chypre, où la part des personnes ayant utilisé un téléphone mobile/smartphone pour accéder à l’internet atteignait son plus haut niveau dans les villes et les banlieues. Alors que la Norvège et la Suisse affichaient également la schéma de base constaté pour l’UE-28 et la plupart des États membres, la situation en Islande (données de 2014) était différente puisque la plus faible proportion de personnes utilisant des téléphones mobiles/smartphones pour accéder à l’internet a été enregistrée dans les villes et les banlieues.

Commerce électronique

En 2015, plus de la moitié de la population de l’UE a effectué des achats de biens et de services en ligne

En 2015, 53 % des particuliers dans l’UE-28 ont indiqué avoir effectué des achats de biens et de services en ligne (au moins une fois au cours des 12 mois précédant la date de l’enquête). Ce taux est passé de 30 % en 2007 à 40 % en 2010. Par conséquent, la proportion de personnes commandant des biens ou des services sur l’internet en 2015 était juste au-dessus de l’objectif de 50 % fixé pour cette année par la stratégie numérique pour l’Europe.

En 2015, la proportion de personnes effectuant des achats en ligne allait de 88 % dans deux régions du sud du Royaume-Uni [East of England et South East (Angleterre)] à 7 % dans la région du sud-est de la Roumanie. L’écart entre ces deux régions affichant la propension la plus élevée et la plus faible à effectuer des achats en ligne était beaucoup plus grand que pour les autres indicateurs TIC présentés dans cet article.

Dans toutes les régions pour lesquelles des données sont disponibles (voir carte 4) du Danemark, d’Allemagne (niveau NUTS 1), d’Estonie, du Luxembourg, de Malte, des Pays-Bas, d’Autriche (niveau NUTS 1), de Finlande, de Suède et du Royaume-Uni (niveau NUTS 1), une majorité de la population effectuait des achats en ligne en 2015. Par conséquent, ces régions avaient toutes dépassé l’objectif de la stratégie numérique.

Fossé entre le nord et l’ouest, d’une part, et l’est et le sud, d’autre part, concernant les achats de biens et de services sur l’internet


En 2015, les pourcentages les plus élevés de population régionale recourant au commerce électronique pour effectuer des achats sur l’internet étaient souvent observées dans le nord et l’ouest de l’Europe. Tel était notamment le cas au Danemark (quatre régions sur cinq), au Royaume-Uni (neuf des 12 régions de niveau NUTS 1), en Allemagne (six des 16 régions de niveau NUTS 1) et au Luxembourg (une seule région à ce niveau de détail), où des taux supérieurs ou égaux à 75 % ont été enregistrés (comme le montre la teinte de bleu la plus foncée sur la carte 4). Il en allait de même dans deux régions néerlandaises et les régions des capitales finlandaise et suédoise (Uusimaa-Helsinki et Stockholm). En revanche, moins de 30 % de la population effectuait des achats en ligne de biens et de services (comme le montre la teinte de bleu la plus claire sur la carte 4) dans les huit régions roumaines et les six régions bulgares, ainsi que dans huit régions italiennes, trois régions portugaises, deux régions grecques (niveau NUTS 1) et à Chypre (une seule région à ce niveau de détail).

Le graphique 2 examine plus en détail les achats en ligne de trois catégories de biens et de services avec l’analyse fondée sur le degré d’urbanisation. Les disparités par degré d’urbanisation concernant l’achat en ligne de biens et de services peuvent refléter non seulement des fluctuations dans l’utilisation de l’internet de manière générale ou la volonté d’utiliser l’internet pour des achats, mais aussi des différences sous-jacentes concernant le besoin ou le souhait d’effectuer des achats pour certaines catégories de biens et de services.

Parmi les trois types de biens et de services présentés dans le graphique 2, celui pour lequel l’ensemble de l’UE-28 affichait la plus grande diversité par degré d’urbanisation était les voyages et les hébergements touristiques: 19 % des personnes vivant dans les zones rurales ont acheté ces services en ligne en 2015, contre 33 % dans les villes, soit un écart de 14 points de pourcentage. Pour les vêtements et les articles de sport ainsi que pour les articles ménagers, l’écart était environ deux fois moins important; les personnes vivant dans les zones rurales présentaient la plus faible propension à acheter ces produits en ligne, tandis que les parts les plus élevées ont été enregistrées chez les personnes vivant dans les villes.

Une analyse plus approfondie des achats en ligne de vêtements et d’articles de sport révèle qu’une tendance similaire à celle observée pour l’ensemble UE-28 a été enregistrée dans environ la moitié des États membres: les pourcentages les plus élevés de particuliers effectuant des achats de ces produits sur l’internet en 2015 ont été enregistrés parmi les personnes vivant dans les villes et les parts les plus faibles parmi les personnes vivant dans les zones rurales. Deux des exceptions étaient la France et le Luxembourg, où cette part était plus élevée dans les zones rurales. À Chypre, en Hongrie, en Allemagne, en Estonie, en Italie et en Autriche, les zones rurales ont enregistré la part la plus élevée, à égalité avec au moins un (voire les deux) autre(s) type(s) de zone(s). En Roumanie et en Bulgarie, la fourchette de valeurs entre les différents types de zones était particulièrement importante, puisque la propension des personnes vivant dans les villes à effectuer des achats de vêtements et d’articles de sport sur l’internet était plus de deux fois supérieure à celle enregistrée pour les personnes vivant dans les zones rurales.

En ce qui concerne l’achat en ligne de voyages ou d’hébergements touristiques, on observait une tendance quasi universelle selon laquelle une plus grande proportion de personnes effectuant de tels achats vivaient dans des villes et une plus faible proportion dans des zones rurales. Une très grande fourchette de valeurs entre les villes et les zones rurales a été observée pour la Lettonie, la Lituanie et plusieurs États de membre de l’est de l’UE (Croatie, Pologne, Bulgarie, Roumanie et Hongrie), puisque la proportion de personnes vivant dans des villes et effectuant des achats de voyages ou d’hébergements de vacances sur l’internet était au moins deux fois supérieure (et parfois même plus – comme c’était le cas, par exemple, en Croatie) à celle enregistrée chez les personnes vivant dans des zones rurales.

En ce qui concerne les articles ménagers, la situation était assez semblable à celle observée pour les vêtements et les articles de sport, étant donné qu’environ la moitié des États membres de l’UE ont observé qu’une plus grande proportion de personnes vivant dans des villes et une part plus faible de personnes vivant dans des zones rurales ont effectué des achats sur l’internet en 2015. En Bulgarie et en Roumanie, même si les proportions globales de personnes effectuant des achats sur l’internet étaient généralement très faibles, la proportion de citadins effectuant des achats était au moins deux fois plus élevée que pour les personnes vivant dans des zones rurales. En revanche, en Belgique, au Luxembourg et au Royaume-Uni, de même qu’en Suisse (données de 2014), la proportion la plus faible de personnes effectuant des achats d’articles ménagers sur l’internet a été enregistrée parmi les personnes vivant dans des villes, tandis que dans plusieurs autres États membres, les personnes vivant dans des villes représentaient la proportion la plus faible, à égalité avec au moins un (voire les deux) autre(s) type(s) de zone(s).

Sources et disponibilité des données

De manière générale, les statistiques régionales sur les TIC pour les États membres de l’UE sont disponibles pour les régions de niveau NUTS 2. Cependant, les dernières informations disponibles concernant l’Allemagne, la Grèce, l’Autriche, la Pologne et le Royaume-Uni ne sont présentées que pour les régions de niveau NUTS 1. Des statistiques en matière de TIC sont également présentées pour l’Islande (2014), la Norvège, la Suisse (2014), l’ancienne République yougoslave de Macédoine, le Monténégro (2012) et la Turquie. Parmi ces pays, seules la Norvège, la Suisse et la Turquie sont des pays multirégionaux et fournissent une ventilation régionale des données (cette dernière uniquement pour les régions de niveau NUTS 1).

Les statistiques de l’UE sur l’utilisation des TIC sont fondées sur le règlement (CE) nº 808/2004 concernant les statistiques communautaires sur la société de l’information. Ce règlement concerne les statistiques sur l’utilisation des TIC dans les entreprises et sur leur utilisation dans les ménages et par les particuliers. Seul ce dernier volet est présenté dans le présent article. Depuis 2005, des règlements d’exécution de la Commission européenne ont été adoptés chaque année: en indiquant des domaines d’intérêt spécifiques en vue de la collecte de données, les décideurs peuvent compiler des données pour mesurer l’incidence des nouvelles technologies et des nouveaux services dans ce domaine en constante évolution. La majorité des données présentées dans cet article sont basées sur le règlement d’exécution (UE) nº 1196/2014 concernant les statistiques communautaires sur la société de l’information.

Les enquêtes européennes en matière de TIC visent à produire en temps utile des statistiques portant sur l’utilisation des TIC par les particuliers et les ménages. Nombre de ces statistiques sont utilisées dans le cadre de l’évaluation comparative pour l’Europe numérique, et ces statistiques sont associées à la stratégie numérique pour l’Europe. Certaines données liées aux TIC sont également utilisées à des fins de suivi d’autres politiques de l’UE, par exemple en matière de cohésion ou de conditions de consommation.

L’unité statistique pour les données régionales liées aux TIC est soit le ménage, soit le particulier. La population des ménages comprend tous les ménages dont au moins un membre est âgé de 16 à 74 ans. La population des particuliers comprend tous les particuliers âgés de 16 à 74 ans. Les questions relatives à l’accès aux TIC s’adressent au ménage dans son ensemble, tandis que les questions portant sur l’utilisation des TIC s’adressent individuellement aux membres du ménage. En plus du volet de base du questionnaire (qui est identique chaque année), le questionnaire comprend chaque année des modules spécifiques consacrés à des thèmes différents. Les questions peuvent être adaptées afin de veiller à ce que toutes les évolutions liées à l’utilisation des TIC soient prises en considération et que les principaux besoins politiques soient satisfaits. Par conséquent, certains indicateurs portent sur des séries chronologiques relativement courtes.

De manière générale, les données présentées ont été collectées lors du deuxième trimestre de l’année de l’enquête (2015). Des données agrégées pour l’UE-28 sont compilées lorsque les informations disponibles pour les États membres représentent au moins 60 % de la population de l’UE et au moins 55 % de l’ensemble des 28 États membres de l’UE. Si de nouvelles données nationales deviennent disponibles, elles sont incluses dans l’agrégat révisé ou sont utilisées pour calculer des agrégats qui n’étaient auparavant pas disponibles (en raison du manque de données). Par conséquent, les statistiques en matière de TIC font régulièrement l’objet d’une révision afin de refléter la disponibilité de nouvelles statistiques.

NUTS

Les données présentées dans cet article sont basées exclusivement sur la version 2013 de la nomenclature NUTS. Pour la grande majorité des régions, il n’y a aucune différence entre les versions 2010 et 2013 de la nomenclature NUTS. Les données ne sont pas disponibles pour la région française de Mayotte et la région finlandaise d’Åland.

Définitions des indicateurs

Dans le cadre de l’enquête sur les TIC menée auprès des particuliers, il est demandé aux personnes âgées de 16 à 74 ans quand elles ont utilisé l’internet pour la dernière fois. Cette question est posée à tous les répondants, indépendamment du fait qu’ils aient ou non utilisé un ordinateur (étant donné qu’il est possible d’accéder à l’internet au moyen de divers autres appareils). Dans le présent contexte, on entend par «utilisateur de l’internet» une personne utilisant l’internet de quelque façon que ce soit: à son domicile, sur son lieu de travail ou depuis n’importe quel autre endroit; pour des raisons privées ou professionnelles; quel que soit l’équipement (ordinateur, ordinateur portable, netbook ou tablette, smartphone, console de jeux ou liseuse) ou le type d’accès utilisé. Les utilisateurs réguliers de l’internet sont les personnes qui utilisaient l’internet, en moyenne, au moins une fois par semaine au cours des trois premiers mois de l’année civile (la période de référence utilisée aux fins de l’enquête).

De manière générale, la notion de commerce électronique (ou «e-commerce») désigne la vente et l’achat de biens ou de services, par des entreprises, ménages, particuliers ou organisations privées, par l’intermédiaire d’opérations électroniques exécutées via l’internet ou d’autres réseaux informatiques («en ligne»). Dans le contexte de l’enquête sur l’utilisation des TIC dans les ménages et par les particuliers, il est défini plus précisément comme la commande de biens ou de services via l’internet (le paiement et la livraison finale du bien ou la prestation du service peuvent avoir lieu en ligne ou hors ligne). Cela peut comprendre, entre autres: l’exécution de placements financiers, comme l’achat d’actions et de titres; la confirmation de réservations de voyages et d’hébergements; la participation à des loteries et paris; la consultation de services d’information payants sur l’internet; la participation à des enchères en ligne. Les commandes par courriel rédigé manuellement sont exclues.

Contexte

Beaucoup considèrent la diffusion des TIC dans toute l’UE comme un élément fondamental pour améliorer à la fois les niveaux de productivité et la compétitivité des régions. Les TIC sont considérées comme améliorant la flexibilité dans l’environnement de travail (en permettant par exemple de travailler à domicile ou depuis un autre lieu éloigné). Ces évolutions ont donné lieu à de nouvelles dimensions de la participation non seulement économique, mais également sociale et politique, des particuliers et des groupes. En effet, la présence et la portée des TIC ont engendré des effets importants en matière de transformation de la société, donnant lieu à de nouveaux procédés de travail, de socialisation et de partage d’informations, libres de contraintes géographiques.

Bien que l’internet constitue un élément presque constant de la vie quotidienne de nombreux Européens, certains pans de la population demeurent exclus du monde numérique. Dans la mesure où une part croissante de nos tâches quotidiennes sont exécutées en ligne, les compétences numériques deviennent un moyen de plus en plus important permettant à tout un chacun de participer à la société.

Une connexion rapide à l’internet (assortie des connaissances et des compétences nécessaires) permet de mener facilement à bien diverses activités en ligne: par exemple, l’obtention d’informations sur presque tous les sujets; la communication par messagerie ou par des services de discussion en ligne ou de vidéoconférence; l’accès aux fichiers de travail; la consultation de média; et l’achat ou la vente de biens et de services. Ces activités peuvent être réalisées sur une gamme croissante d’appareils (smartphones, tablettes et ordinateurs), tandis que les progrès technologiques se poursuivent à grande vitesse, par exemple avec le développement de dispositifs connectés portables, comme les montres intelligentes ou les dispositifs de réalité augmentée.

Le digital agenda for Europe (en anglais) est l’une des sept initiatives phare prises dans le cadre de la stratégie Europe 2020. Il vise à exploiter le potentiel des technologies de l’information et de la communication (TIC), par la création d’une société numérique inclusive et d’un marché unique numérique, destinés à favoriser l’innovation, contribuant ainsi à générer une «croissance intelligente, durable et inclusive».

La stratégie numérique constitue la stratégie de la Commission européenne visant à favoriser une économie numérique prospère à l’horizon 2020, en accordant une importance particulière aux mesures permettant de réduire la fracture numérique, de manière à ce que tous les habitants de l’UE puissent tirer parti de l’accès aux TIC et de leur utilisation. La stratégie numérique comporte 101 mesures spécifiques: 78 d’entre elles seront prises par la Commission européenne (y compris 31 propositions législatives) et 23 par les États membres de l’UE.

Le tableau de bord de la stratégie numérique – évolution comparative des TIC à travers l’UE

Le tableau de bord de la stratégie numérique définit 13 objectifs clés de performance permettant de mesurer les progrès accomplis dans le cadre de la stratégie numérique pour l’Europe. Un tableau de bord reprenant ces indicateurs clés – auxquels s’ajoutent de nombreux indicateurs supplémentaires – est publié chaque année. Ces 13 objectifs clés comprennent:

  • la couverture intégrale du territoire de l’UE par les réseaux à haut débit à l’horizon 2013;
  • la couverture intégrale du territoire de l’UE par les réseaux à haut débit offrant un débit supérieur à 30 Mbps à l’horizon 2020;
  • au moins 50 % de l’UE disposant d’une connexion à haut débit d’une vitesse supérieure à 100 Mbps à l’horizon 2020;
  • au moins 50 % de la population effectuant des achats en ligne à l’horizon 2015;
  • au moins 20 % de la population effectuant des achats transfrontaliers en ligne à l’horizon 2015;
  • au moins 33 % des petites et moyennes entreprises vendant des biens ou des services en ligne à l’horizon 2015;
  • une différence entre les tarifs nationaux et les tarifs d’itinérance avoisinant zéro à l’horizon 2015;
  • une augmentation du pourcentage d’utilisateurs réguliers de l’internet de 60 % à 75 % à l’horizon 2015, et de 41 % à 60 % parmi les personnes défavorisées;
  • une réduction de moitié du pourcentage de la population n’ayant jamais utilisé l’internet, passant de 30 % à 15 % à l’horizon 2015;
  • un pourcentage d’au moins 50 % de la population de l’UE utilisant les services d’administration en ligne à l’horizon 2015, la moitié de ces personnes renvoyant des formulaires remplis;
  • la disponibilité en ligne des principaux services publics transfrontaliers à l’horizon 2015;
  • un doublement de l’investissement public dans la recherche et le développement dans le domaine des TIC pour atteindre 11 milliards d’euros à l’horizon 2020;
  • une réduction de 20 % de la consommation électrique utilisée pour l’éclairage à l’horizon 2020.

Pour en savoir plus: digital agenda for Europe — scoreboard (en anglais).

La Commission européenne a révisé la stratégie numérique en 2015, lorsque près de la moitié (45 %) des 101 mesures avaient été mises en œuvre. Bien que la mise en œuvre complète des 101 mesures spécifiques originelles demeure une priorité, plusieurs nouvelles initiatives liées à l’économie numérique ont également été identifiées en raison de leur potentiel de stimulation économique.

En mai 2015, la Commission européenne a adopté une stratégie pour le marché unique numérique [COM(2015) 192 final], qui est l’une de ses grandes priorités. Cette stratégie poursuit trois objectifs:

  • promouvoir un meilleur accès en ligne aux biens et services dans toute l’Europe;
  • concevoir un environnement optimal pour le développement des réseaux et services numériques;
  • s’assurer que l’économie et l’industrie européennes exploitent pleinement l’économie numérique en tant que moteur potentiel de croissance.

À la fin de 2015, la Commission européenne a publié un cadre intitulé «Monitoring the Digital Economy and Society 2016–2021» (en anglais). Ce document décrit les principales évolutions politiques et énonce les principales exigences en matière de données pour surveiller les politiques numériques européennes, les technologies de l’information et de la communication ainsi que leur incidence sur l’économie et la société au cours de la période 2016-2021. Il passe en revue les sources de données existantes et répertorie les nouveaux domaines et sources de données à utiliser à l’avenir.

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Statistiques régionales sur la société de l’information (t_isoc_reg)
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