Archive:Statistiques sur la société de l’information – entreprises

Données d’avril 2014. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: août 2015.

Graphique 1: Utilisation des technologies de l’information au sein des entreprises, UE-28, 2013
(en % des entreprises) - Source: Eurostat (isoc_ci_in_en2), (isoc_ci_it_en2) et (isoc_bde15b_e)

Graphique 2: Obstacles limitant ou empêchant l’utilisation d’appareils portables permettant une connexion mobile à l’internet , UE-28, 2012
(en % des entreprises) - Source: Eurostat (isoc_cimobe_obs)

Graphique 3: Entreprises utilisant les médias sociaux, par types de médias sociaux, UE-28, 2013
(en % des entreprises) - Source: Eurostat (isoc_cismt)

Graphique 4: Entreprises utilisant les médias sociaux, par finalité d’utilisation, UE-28, 2013
(en % des entreprises utilisant les médias sociaux) - Source: Eurostat (isoc_cismt) et (isoc_cismp)

Graphique 5: Entreprises utilisant les médias sociaux, par finalité d’utilisation et par activité économique, UE-28, 2013
(en % des entreprises utilisant les médias sociaux) - Source: Eurostat (isoc_cismt) et (isoc_cismp)

Graphique 6: Commerce électronique: ventes et achats, UE-28, 2008–2012 - Source: Eurostat (isoc_bde15dec) et (isoc_ec_evaln2)

Graphique 7: Commerce électronique: achats et ventes, 2012
(en % des entreprises) - Source: Eurostat (isoc_bde15dec)

Graphique 8: Adoption par les entreprises de technologies relatives aux activités économiques en ligne, UE-28, 2010 et 2013
(en % des entreprises) - Source: Eurostat (isoc_ci_in_en2), (isoc_ci_cd_en2), (isoc_bde15dip), (isoc_bde15disc) et (isoc_bde15dec)

Le présent article présente des données statistiques récentes sur plusieurs aspects de la société de l’information dans l’Union européenne (UE), en particulier sur la disponibilité des technologies de l’information et de la communication et leur utilisation par les entreprises. Les progrès accomplis dans le développement de la société de l’information sont considérés comme indispensables pour améliorer la compétitivité de l’industrie européenne et, plus généralement, pour répondre aux besoins de l’économie de l’UE. Les politiques européennes dans ce domaine vont de la réglementation de secteurs entiers, comme le commerce électronique, aux efforts de protection de la vie privée des citoyens.

Principaux résultats statistiques

Technologie de l’information: gros plan sur les connexions mobiles à l’internet

Moins d’une entreprise sur vingt dans l’UE-28 (couvertes par l’enquête sur l’utilisation des TIC dans les entreprises) ne disposait pas d’un accès à l’internet au début de 2013 (voir le graphique 1), tandis que la grande majorité (90 %) utilisait une connexion fixe à haut débit pour accéder à l’internet. On a assisté à une adoption rapide des connexions mobiles à l’internet, alimentée en partie par les entreprises qui ont équipé leur personnel en ordinateurs portables, smartphones et autres appareils mobiles, soit plus de la moitié (54 %) de l’ensemble des entreprises de l’UE-28. Globalement, les grandes entreprises ont davantage utilisé les technologies de l’information que les petites, puisque 100 %d’entre elles avaient accès à l’internet, 98 % disposant d’un accès fixe à haut débit et 90 % fournissant à leurs salariés des appareils portables pour se connecter à l’internet mobile. Différents obstacles (voir le graphique 2) peuvent limiter ou empêcher l’utilisation efficace par les entreprises d’appareils portables pour se connecter à l’internet mobile. Environ la moitié (49 %) des entreprises de l’UE-28 n’ont signalé aucun obstacle, tandis que 30 % en ont rencontré au moins un, les entreprises restantes n’ayant que peu ou pas eu recours à des appareils portables pour se connecter à l’internet. Les deux obstacles les plus fréquemment rencontrés ont été les problèmes de connexion aux réseaux de téléphonie mobile (par exemple, lenteur de la connexion ou signal du réseau faible ou inexistant) et les coûts importants de l’abonnement ou de l’utilisation, deux obstacles cités par 21 % des entreprises. Environ 17 % des entreprises ont fait part d’inquiétudes quant aux risques pour la sécurité (comme l’interception de données entraînant la divulgation d’informations et la destruction ou la corruption de données) et le même pourcentage d’entreprises ont cité des obstacles techniques ou des coûts d’intégration importants parmi les facteurs limitant ou empêchant l’utilisation d’appareils portables permettant une connexion mobile à l’internet. Environ 12 % des entreprises ont signalé d’autres obstacles, qui concernaient d’une manière générale un manque de compétences ou de connaissances, l’adaptabilité à de nouvelles pratiques de travail ou des obstacles juridiques. En général, les grandes entreprises ont plus fréquemment déclaré rencontrer des obstacles à l’utilisation d’appareils portables permettant une connexion mobile à l’internet, évoquant en particulier les risques pour la sécurité et les problèmes de connectivité. En revanche, pour les petites entreprises, le coût élevé de l’abonnement a été la difficulté la plus citée, au même titre que les problèmes de connectivité.

Médias sociaux

Depuis plus de dix ans, nous assistons à l’évolution des pages statiques des premiers sites web vers des applications web qui utilisent les données des utilisateurs. Au cours de cette période, une multitude de services basés sur l’internet, d’applications web collaboratives et de sites web interactifs ont fait leur apparition. Les utilisateurs sont encouragés à s’abonner à ces services, à générer, à publier et à partager du contenu et à ajouter des liens vers d’autres sites. Les entreprises adoptent progressivement cette nouvelle génération d’applications web dynamiques, mais aussi de nouveaux types de comportement. Elles intègrent les médiaux sociaux dans leur fonctionnement, elles mettent en place des formes de communication interne tout le long de la chaîne de gestion et, surtout, elles communiquent et interagissent avec leurs clients à l’aide de ces nouvelles applications.

Les sites web des entreprises proposent de plus en plus souvent des liens vers des médias sociaux. Les quatre catégories de médias sociaux les plus connues sont: a) les réseaux sociaux comme Facebook, LinkedIn et Xing, b) les blogs ou microblogs d’entreprise comme Twitter et Present.ly, c) les sites web de partage de contenu multimédia comme YouTube, Flickr et SlideShare, et d) les outils de partage des connaissances basés sur le système wiki. En 2013, 30 % des entreprises de l’UE-28 ont utilisé au moins l’un de ces types de médias sociaux. Plus de la moitié (52 %) des grandes entreprises, contre un peu moins des deux cinquièmes (38 %) des entreprises de taille moyenne et plus d’un quart (29 %) des petites entreprises ont utilisé au moins un média social.

Les réseaux sociaux ont été plus prisés que les autres types de médias sociaux, étant donné que 28 % des entreprises de l’UE-28 ont utilisé ces réseaux pour donner davantage voix au chapitre aux clients, par exemple en leur permettant de partager leurs expériences ou d’exprimer leur avis. Près de la moitié (46 %) des grandes entreprises de l’UE-28 ont utilisé un réseau social (voir le graphique 3). L’utilisation de blogs ou de microblogs et de sites web de partage de contenu a été moins fréquente dans les entreprises de l’UE: environ une entreprise sur dix a eu recours à ces médias, même si ce nombre était trois fois plus important parmi les grandes entreprises que parmi les petites. En 2013, environ6 % des entreprises de l’UE-28 ont utilisé des outils de partage des connaissances basés sur le système wiki. Là encore, les grandes entreprises étaient plus de trois fois plus susceptibles que les petites d’utiliser ces outils.

L’utilisation des médias sociaux par les entreprises a répondu à plusieurs finalités, dont les échanges avec divers groupes, notamment les clients, les partenaires commerciaux, les travailleurs en poste et les travailleurs potentiels.

Parmi les entreprises de l’UE-28 qui ont utilisé des médias sociaux en 2013, environ 73 % (dont 72 % des petites entreprises et 80 % des grandes entreprises) ont déclaré l’avoir fait pour développer leur image de marque ou pour commercialiser des produits. La moitié des entreprises utilisant les médias sociaux l’ont fait pour recueillir les avis ou les commentaires des clients ou pour répondre à leurs questions, ce qui dénote une volonté d’améliorer le service à la clientèle. Les quatre autres finalités de l’utilisation des médias sociaux présentées dans le graphique 4 ont toutes été citées par environ trois entreprises sur dix utilisant les médias sociaux. Cependant, une analyse en fonction de la taille des entreprises montre que les grandes entreprises ont beaucoup plus eu recours aux médias sociaux pour le recrutement de salariés, un peu plus de la moitié (52 %) d’entre elles utilisant les médias sociaux à cette fin.

Trois des six finalités de l’utilisation des médias sociaux figurant dans le graphique 4 peuvent être décrites comme étant axées sur les clients, et une analyse plus approfondie de ces finalités par activité économique est présentée dans le graphique 5. L’utilisation des médias sociaux pour développer l’image de l’entreprise ou pour commercialiser des produits a concerné toutes les activités, étant donné que cette finalité a été mentionnée par plus de la moitié de l’ensemble des entreprises utilisant les médias sociaux, quelle que soit leur activité. L’utilisation des médias sociaux pour les deux autres finalités axées sur les clients figurant dans le graphique 5 a davantage varié d’une activité à une autre. Ainsi, 78 % des entreprises du secteur de l’hébergement ont utilisé les médias sociaux pour recueillir les avis des clients et répondre à leurs questions, contre seulement 31 % des entreprises du secteur de la construction. Celles-ci ont également été les moins enclines à utiliser les médias sociaux pour faire participer les clients au développement ou à l’amélioration des produits, tandis qu’une fois encore les entreprises du secteur de l’hébergement ont eu davantage tendance à le faire. Les autres domaines d’activité dans lesquels les entreprises utilisant les médias sociaux ont eu tendance à privilégier les finalités axées sur les clients sont l’information et la communication, le commerce et la distribution, l’immobilier et les services administratifs et de soutien.

Commerce électronique

En 2012, lecommerce électronique a représenté environ 14 % du chiffre d’affaires des entreprises de l’UE-28 comptant au moins dix salariés, un pourcentage qui est resté relativement constant depuis 2009 (voir le graphique 6). Quelque 17 % des entreprises de l’UE-28 ont vendu des biens ou des services via le commerce électronique en 2012, ce qui correspond à moins de la moitié (37 %) des entreprises qui ont effectué des achats en ligne. Le pourcentage d’entreprises pratiquant la vente en ligne a dépassé le quart au Danemark (30 %), en République tchèque (27 %), en Allemagne et en Suède (26 % dans les deux pays), contre une entreprise sur dix (dans le meilleur des cas) en Grèce, en Lettonie, en Roumanie, en Italie, à Chypre ou en Bulgarie.

Les pourcentages les plus élevés d’entreprises effectuant des achats en ligne ont été enregistrés au Danemark (78 %), au Royaume-Uni et en Autriche (60 % dans les deux pays), suivis des Pays-Bas (52 %) et de la République tchèque (50 %). Un cinquième tout au plus des entreprises ont réalisé des achats par l’intermédiaire du commerce électronique en France, en Grèce, en Roumanie, au Portugal, en Estonie, à Chypre et en Bulgarie.

Technologies relatives aux activités économiques en ligne

L’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) a une incidence sur la gestion des entreprises, l’organisation de la communication interne, le partage des informations avec les partenaires commerciaux et la communication avec les clients. Lorsqu’une entreprise utilise les TIC dans ses processus opérationnels, on peut parler d’activités économiques en ligne.

Comme indiqué précédemment, en 2013, la quasi totalité (96 %) des entreprises de l’UE-28 employant au moins 10 salariés avaient accès à l’internet. Bien que ce pourcentage soit proche des 100 %, il a légèrement augmenté ces dernières années (de 2 points de pourcentage depuis 2010). De nombreuses entreprises considèrent sans doute qu’il est important d’être visible sur l’internet et près de trois quarts (73 %) d’entre elles disposaient d’un site web au début de l’année 2013, contre deux tiers (67 %) en 2010. La troisième technologie relative aux activités économiques en ligne la plus répandue (présentée dans le graphique 8) est l’échange électronique d’informations au sein d’une entreprise, un système pratiqué par un peu plus de la moitié (53 %) des entreprises de l’UE-28 et susceptible d’accroître leur efficacité.

Une forme particulière d’intégration des informations consiste en l’utilisation d’un seul progiciel modulaire de gestion intégrée (ERP). Le pourcentage d’entreprises de l’UE-28 utilisant des progiciels ERP a atteint 26 % en 2013, soit une augmentation de 5 % en trois ans. En 2012, un pourcentage légèrement inférieur d’entreprises (23 %) avaient intégré un système de gestion de la chaîne logistique (SCM), grâce à des liens automatiques avec les fournisseurs et/ou les clients, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2010.

La dernière technologie relative aux activités économiques en ligne présentée dans le graphique 8 concerne les applications de gestion de la relation avec les clients (GRC), en d’autres termes les applications de gestion des informations relatives aux clients d’une entreprise. Quelque 26 % des entreprises de l’UE-28 utilisaient des applications de GRC en 2012, soit une augmentation de 3 points de pourcentage par rapport à 2010.

Sources et disponibilité des données

Les statisticiens ont parfaitement conscience des défis que pose la rapidité de l’évolution technologique dans les domaines liés à l’internet et à d’autres nouvelles applications des TIC. De ce fait, ce domaine a considérablement évolué, les outils statistiques ayant été adaptés pour satisfaire les nouvelles demandes de données. En effet, les statistiques dans ce domaine sont réévaluées chaque année afin de répondre aux besoins des utilisateurs et de tenir compte de la rapidité des évolutions technologiques.

Cette approche se retrouve dans l’enquête réalisée par Eurostat sur l’utilisation des TIC dans les entreprises. Cette enquête annuelle est utilisée pour évaluer comparativement les développements induits par les TIC, à la fois en suivant l’évolution des variables clés au fil du temps et en examinant plus en détail d’autres aspects à un moment donné. Initialement axées sur les questions d’accès et de connectivité, ces enquêtes ont été étendues à un éventail d’autres éléments (les médias sociaux, la connexion mobile à l’internet et le commerce électronique, par exemple) et à une analyse selon la taille des entreprises (petites, moyennes et grandes entreprises). La portée de l’enquête relative aux différentes technologies est également adaptée pour tenir compte des nouveaux groupes de produits et moyens de transmission des technologies de la communication aux utilisateurs finaux.

Champ d’application et définitions

L’enquête sur l’utilisation des TIC dans les entreprises prend en compte les entreprises d’au moins 10 salariés. Sa portée se limite aux entreprises dont l’activité principale relève de l’industrie manufacturière, de la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’eau, de l’assainissement et de la gestion des déchets, de la construction, du commerce de gros et de détail, de la réparation d’automobiles et de motocycles, des transports et de l’entreposage, de l’hébergement et de la restauration, de l’information et de la communication, des activités immobilières, des activités spécialisées, scientifiques et techniques, des activités de services administratifs et de soutien, ainsi que de la réparation d’ordinateurs et d’équipements de communication (tels que définis dans les sections C à N de la NACE Rév. 2, à l’exclusion de la division 75, plus le groupe 95.1). Les activités financières et d’assurance (section K) sont couvertes par l’enquête mais exclues de la présente analyse.

Les données collectées dans le cadre de l’enquête auprès des entreprises peuvent être analysées selon la taille de l’entreprise (nombre de salariés), les données étant présentées pour les petites entreprises (10 à 49 salariés), les moyennes entreprises (50 à 249 salariés) et les grandes entreprises (250 salariés ou plus).

Les données sur l’utilisation des TIC sont ventilées par année durant laquelle l’enquête a été réalisée. La plupart des données se rapportent à la situation au cours de l’année de l’enquête. Les données relatives au commerce électronique concernent l’année civile précédant l’année de l’enquête. Un module spécial sur la connexion mobile à l’internet a été intégré à l’enquête de 2012 et un autre sur les médias sociaux a été intégré à celle de 2013.

Les blogs d’entreprise sont généralement mis à jour de manière régulière, avec des messages contenant du texte, des images et des fichiers audio ou vidéo, diffusés à l’intention du personnel de l’entreprise ou à des fins de communication externe. Les microblogs visent à diffuser des messages très courts – quelques centaines de caractères maximum, le plus souvent – contenant du texte et des liens hypertextes vers d’autres sites web où sont habituellement publiés des textes plus longs, des vidéos ou des images.

Les communautés de contenu multimédia donnent aux entreprises la possibilité de partager du contenu multimédia avec leurs clients réels ou potentiels, ce qui accroît leurs capacités de commercialisation. Les entreprises peuvent diffuser des photos et des vidéos ou partager via l’internet des présentations et des documents qui peuvent renvoyer vers des blogs et d’autres services ou sites de réseaux sociaux.

Un wiki est un site web qui permet en principe à plusieurs utilisateurs de créer et de modifier sur un mode collaboratif des pages web reliées entre elles, en utilisant un navigateur internet. Les plateformes de communication basées sur le système wiki peuvent être ouvertes à tout le monde ou réservées à un réseau ou une communauté de collaborateurs spécifiques.

Les progiciels ERP visent à faciliter la circulation des informations et l’intégration des données relatives à la gestion interne et externe entre plusieurs pôles d’une entreprise. Une caractéristique des progiciels ERP tient à l’existence de plusieurs «modules», qui intègrent les processus opérationnels liés à la planification, aux achats, au marketing, aux ventes, aux relations avec les clients, aux finances et aux ressources humaines. La gestion de la chaîne logistique (SCM) inclut toutes les activités concernant l’échange d’informations entre une entreprise et ses fournisseurs et clients. Ces informations peuvent concerner, par exemple, les niveaux de stock, les plans de production, les prévisions concernant l’offre et la demande ou le suivi des livraisons. Par conséquent, l’utilisation de solutions de SCM vise à coordonner efficacement la disponibilité et la livraison des produits aux consommateurs finaux, en quantité, en temps et aux destinataires voulus, pour un coût optimal.

Les solutions de GRC permettent de gérer les informations relatives aux clients d’une entreprise. L’utilisation de ces solutions peut contribuer à l’amélioration de la commercialisation et des ventes, par exemple en facilitant la communication avec les clients et en anticipant les préférences de ces derniers.

Contexte

Les technologies à haut débit sont jugées importantes lorsqu’il s’agit de mesurer l’accès à l’internet et son utilisation, car elles offrent aux utilisateurs la possibilité de transférer rapidement d’importants volumes de données et de maintenir la ligne d’accès ouverte. La diffusion de ces technologies est considérée comme un indicateur clé pour l’élaboration des politiques relatives aux TIC. Un accès internet à haut débit à grande échelle est perçu comme essentiel au développement des services internet avancés que sont, notamment, les activités économiques en ligne, l’administration en ligne ou l’apprentissage en ligne. La technologie DSL (lignes d’abonnés numériques) reste la technologie à haut débit la plus répandue dans l’UE, bien que d’autres solutions, telles que le câble, le satellite, la fibre optique et les boucles locales sans fil, gagnent du terrain.

Jusqu’en 2010, le cadre politique européen régissant les TIC était l’initiative i2010 intitulée «Une société de l’information pour la croissance et l’emploi» [COM(2005) 229 final], qui visait à stimuler l’efficacité dans l’ensemble de l’économie européenne en généralisant le recours aux TIC. Après un examen à mi-parcours, une stratégie i2010 remaniée a été présentée en avril 2008 en vue d’aborder les défis essentiels pour la période 2008-2010.

En mai 2010, la Commission européenne a adopté une communication présentant l’initiative «Une stratégie numérique pour l’Europe» [COM(2010) 245 final], visant à faire de l’UE une économie numérique prospère d’ici à 2020. Cette stratégie numérique pour l’Europe est l’une des sept initiatives phares adoptées dans le cadre de la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Elle propose des politiques et des actions destinées à maximiser les avantages de l’ère numérique pour tous les secteurs de la société et de l’économie. Cette stratégie se concentre sur sept domaines d’action prioritaires: créer un marché unique numérique, augmenter l’interopérabilité, renforcer la confiance et la sécurité sur l’internet, fournir un accès à l’internet beaucoup plus rapide, encourager les investissements dans la recherche et le développement, améliorer l’inclusion et laculture numérique, et utiliser les TIC pour relever des défis sociétaux tels que le changement climatique et le vieillissement de la population.