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Archive:Statistiques sur les transports - introduction

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Un système de transport de passagers et de marchandises efficient et performant est vital pour les entreprises et les habitants de l’Union européenne (UE). La politique des transports de l’UE vise à encourager des déplacements propres, sûrs et efficients à travers l’Europe, qui sont à la base du marché intérieur des biens (par le transport de ceux-ci entre leur lieu de production et leur lieu de consommation) et du droit des citoyens de voyager librement à travers l’UE (à la fois pour le travail et pour le plaisir).

Les statistiques d’Eurostat sur les transports décrivent les principales caractéristiques des transports, non seulement pour ce qui est du volume de fret et du nombre de passagers transportés chaque année ou du nombre de véhicules et d’infrastructures utilisés, mais également pour ce qui est de la contribution des services de transport à l’économie tout entière. La collecte de données s’appuie sur plusieurs actes juridiques imposant aux États membres de transmettre leurs données statistiques ainsi que sur des accords volontaires de communication des données.

Dans l’UE, la part des émissions de gaz à effet de serre produits par les transports est passée de 13,8 % en 1990 à 17,9 % en 2000, puis à 20,2 % en 2009 (d’après des données fournies par l'Agence européenne pour l’environnement). Cette évolution peut être liée à l’augmentation non négligeable des volumes de transport due, entre autres, à la libéralisation du commerce, à la mondialisation, à la hausse des taux de motorisation et à une augmentation du nombre de vacances, de courte ou de longue durée, prises par les Européens. Ces changements ont entraîné une augmentation de la part relative des émissions de gaz à effet de serre imputables au secteur des transports.

Par ailleurs, des progrès ont été accomplis dans la réduction de la pollution atmosphérique dans le secteur des transports, par exemple, grâce à l’application de normes d’émission Euro plus strictes. En outre, l’efficacité énergétique s’est améliorée dans le secteur des transports, notamment grâce à la mise au point de véhicules plus efficients et hybrides ou à la transition, dans le transport de marchandises, vers d’autres modes de transport tels que le transport maritime à courte distance. En général, ces gains d’efficacité n’ont pas réussi à compenser l’augmentation du volume de transport. En 2009, l’UE a fixé un objectif contraignant[1] aux États membres, en vertu duquel 10 % du carburant utilisé dans leur secteur des transports devrait provenir de sources d’énergie renouvelables d’ici 2020.

La direction générale de la mobilité et des transports de la Commission européenne est chargée d’élaborer la politique des transports de l’UE. Sa mission consiste à garantir la mobilité dans un espace européen des transports unique, en intégrant les besoins de la population, la politique environnementale et la compétitivité. Pour ce faire, elle entend:

  • achever le marché intérieur européen, de manière à assurer l’intégration homogène de tous les modes de transport en un système de transport compétitif unique, tout en protégeant la sûreté et la sécurité et en améliorant les droits des passagers;
  • établir un plan d’action en matière d’innovation, afin d’encourager le développement d’une nouvelle génération de technologies de transport durables, en particulier pour les systèmes de gestion intégrée du trafic et les véhicules à faibles émissions de carbone;
  • créer un réseau transeuropéen qui sera l’épine dorsale d’un système de transport multimodal et durable capable de fournir des solutions de transport rapides, abordables et fiables;
  • projeter ces objectifs de mobilité et de transport et défendre les intérêts politiques et industriels de l’UE sur la scène mondiale, auprès des organisations internationales et des partenaires stratégiques.

Le livre blanc de la Commission européenne intitulé «La politique européenne des transports à l’horizon 2010: l’heure des choix» [COM(2001) 370 final constitue le fondement de la politique des transports durables de l’UE. Il a été complété, en juin 2006, par un examen à mi-parcours sous la forme d’une communication au Conseil et au Parlement européen intitulée «Pour une Europe en mouvement - Mobilité durable pour notre continent» [COM(2006) 314 final]. Cet examen à mi-parcours proposait que chaque mode de transport soit optimisé afin de contribuer à la compétitivité et à la prospérité, plus respectueux de l’environnement et économe en énergie, sûr et utilisé, seul ou en combinaison avec d’autres, de manière efficiente afin de parvenir à une utilisation optimale et durable des ressources.

Depuis le livre blanc de 2001, la Commission européenne a lancé une série de plans d’action sur certaines questions clés de la politique des transports, parmi lesquels un livre vert sur les transports urbains [COM(2007) 551 final], une proposition de directive relative à la taxation des poids lourds pour l’utilisation de certaines infrastructures [COM(2008) 436 final], une communication au Parlement européen et au Conseil intitulée «Écologisation des transports» [COM(2008) 433 final] et un plan d’action pour la logistique du transport de marchandises [COM(2007) 607 final.

Comme la période de dix ans couverte par le livre blanc touchait à sa fin, la Commission européenne a adopté, mi-2009, une communication intitulée «Un avenir durable pour les transports: vers un système intégré, convivial et fondé sur la technologie» [COM(2009) 279 final]. La communication était de nature à la fois consultative et stratégique et mettait l’accent sur les défis à relever au cours des années à venir, tels que la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la demande croissante de combustibles fossiles et leur raréfaction grandissante, ainsi que les niveaux de congestion de plus en plus problématiques dans un grand nombre de villes, d’aéroports et de ports européens.

Enfin, en mars 2011, la Commission européenne a adopté un livre blanc intitulé «Feuille de route pour un espace européen unique des transports – Vers un système de transport compétitif et économe en ressources» [COM(2011) 144 final]. Cette stratégie globale comprend quarante initiatives spécifiques pour la prochaine décennie, visant à établir un système de transport compétitif destiné à accroître la mobilité, lever des obstacles majeurs dans des domaines clés et favoriser la croissance et l’emploi. Certaines de ces initiatives concernent un mode de transport spécifique, par exemple la création d’un véritable marché intérieur des services ferroviaires ou d’un cadre adapté à la navigation intérieure. Plusieurs initiatives relatives à certains modes de transport particuliers ont trait à la sécurité et à la sûreté, notamment la sûreté des transports terrestres, la sécurité routière, la sécurité de l’aviation civile, des transports maritimes plus sûrs et la sécurité ferroviaire. D’autres aspects abordés concernent les terminaux de transport, et notamment la capacité et la qualité des aéroports ainsi que l’accès des marchés aux ports. Nombre d’initiatives portent sur le transport de marchandises: transport par route, transport multimodal («e-Freight») sûreté du fret, transport des marchandises dangereuses et corridors de fret multimodaux pour des réseaux de transport durable. D’autres initiatives concernent spécifiquement le transport de passagers et visent à assurer un maximum de sûreté et un minimum de désagréments pour les passagers, et à garantir leurs droits. La proposition a pour but une réduction de la dépendance vis-à-vis des importations de pétrole et une diminution de 60 % des émissions de carbone des transports d’ici 2050. La stratégie fixe des objectifs spécifiques pour différents types de déplacements (urbain, interurbain et sur grande distance). Les principaux objectifs à atteindre d’ici à 2050 sont les suivants:

  • supprimer les véhicules à carburant traditionnel dans les villes;
  • porter à 40 % la part des carburants durables à faible teneur en carbone dans l’aviation; réduire d’au moins 40 % les émissions dues au transport maritime;
  • faire en sorte que 50 % du transport routier de passagers et de fret sur moyenne distance s’effectue par voie ferrée et par voie navigable;
  • obtenir, grâce à ces mesures notamment, une réduction de 60 % des émissions liées aux transports d’ici le milieu du siècle.

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