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Archive:Statistiques sur les marchés du travail au niveau régional

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Données de Mars 2011. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Tableaux principaux et Base de données

This article takes a look at labour markets in the European Union (EU) at the regional level (NUTS 2) and the impact of the biggest economic downturn since World War II, after a period of several years of economic growth and job creation. The EU has responded by adopting the European economic recovery plan and other measures to secure existing jobs and put people back into employment as quickly as possible.

Although the measures have helped to reduce the negative impact of the crisis, they have been unable to halt job losses or rising unemployment entirely. At the moment when the data for this analysis were extracted, unemployment was 10 % in the euro area and only slightly lower in the EU-27.

Carte 1: Taux d'emploi des personnes âgées de 20 à 64 ans, par région NUTS 2, 2009 (%) - Source: Eurostat (lfst_r_lfe2emprt)

Principaux résultats statistiques

Carte 2: Taux d'emploi des femmes âgées de 15 à 64 ans, par région NUTS 2, 2009 (%) - Source: Eurostat (lfst_r_lfe2emprt)
Tableau 1: Taux de chômage, niveau national, 2004–09 (%) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu3rt)
Carte 3: Taux de chômage, par région NUTS 3, 2009 (1) (%) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu3rt))
Carte 4: Variation du taux de chômage, par régions NUTS 2, 2005-2009 (1) (Points de pourcentage) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu3rt)
Carte 5: Proportion de chômeurs de longue durée, par régions NUTS 2, 2009 (%) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu2ltu)
Carte 6: Taux de chômage des jeunes (15-24), par régions NUTS 2, 2009 (%) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu3rt)
Tableau 2: Dispersion des taux d’emploi et taux de chômage régionaux, par région NUTS 2, 2007–09 (coefficient de variation) - Source: Eurostat (lfst_r_lmder) and (lfst_r_lmdur)

L’emploi

Dans l’UE-27, le taux d’emploi des 20-64 ans a chuté, passant de 70,4 % en moyenne en 2008 à 69,1 % en 2009, accusant une baisse pour la première fois en cinq ans et s’écartant de l’objectif de 75 % fixé par Europe 2020. C’est la première année marquée par une baisse du taux de chômage dans l’UE-27 depuis 1999, année où Eurostat a commencé la publication en ligne de cet indicateur.

Si l’on considère cette chute de 1,3 point de pourcentage, la situation risque de rester difficile en 2010. Les dernières données disponibles pour 2010 au niveau national le confirment. Le taux d’emploi de la tranche des 20-64 ans dans l’UE-27 en 2010 était de 68,6 %, baissant pour la deuxième année consécutive et traduisant l’impact de la crise financière.

La carte 1 présente la répartition des taux d’emploi des 20-64 ans au niveau NUTS 2, les régions ayant déjà atteint la cible de 75 % fixée par Europe 2020 étant signalées par la couleur la plus foncée.

En 2009, parmi les 271 régions NUTS 2 de l’UE-27, 74 avaient déjà atteint l’objectif fixé par Europe 2020, tandis que 62 régions restaient toujours 10 points en dessous de l’objectif d’emploi global.

Les taux d’emploi les plus faibles ont été enregistrés dans certaines régions du sud de l’Espagne, du sud de l’Italie, de Grèce, de Pologne, de Hongrie, de Bulgarie, de Roumanie et de Malte. Les régions françaises d’outre-mer ont également enregistré des taux d’emploi bas ainsi que les régions belges Prov. Hainaut et Région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest. En revanche, les régions septentrionales de l’UE comprenant certaines régions des Pays-Bas, du Royaume-Uni, du Danemark, de Suède et de Finlande ont enregistré des taux d’emploi relativement élevés; il en est de même pour un ensemble de régions situées en plein centre de l’Europe, dont font partie le sud de l’Allemagne, l’Autriche et la province autonome de Bolzano/Bozen dans le nord de l’Italie, la région de la capitale tchèque Praha ainsi que la région de la capitale slovaque Bratislavský kraj. En 2009, l’écart qui sépare les taux d’emploi régionaux les plus faibles des plus élevés reste considérable, avec 44,8 % pour Campania (Italie) à une extrémité et 83,9 % pour Åland (Finlande) à l’autre.

Dans les régions des pays de l’AELE, tous les taux d’emploi étaient supérieurs à 75 %, sauf dans la région suisse Ticino, qui enregistre un taux de 72,8 %. Dans les pays candidats, les taux d’emploi s’échelonnaient de 32,7 % à Sanliurfa (Turquie) à 67,4 % à Sjeverozapadna Hrvatska (Croatie).

En 2009, le taux d’emploi des femmes dans l’UE-27 a perdu 0,5 point de pourcentage, s’établissant à 58,5 % et s’éloignant de l’objectif de 60 % fixé par la stratégie de Lisbonne. La carte 2 présente la répartition des taux d’emploi des femmes âgées de 15 à 64 ans au niveau NUTS 2. Il existe des écarts importants entre les États membres, les chiffres variant de 26,3 % à Campania (Italie) à 75,4 % pour Åland (Finlande).

Il existe une forte corrélation entre le niveau d’emploi des femmes et le niveau d’emploi global, que l’on observe sur les cartes 1 et 2. L’objectif de Lisbonne de 60 % d’emploi chez les femmes a été atteint et dépassé dans toutes les régions de l’AELE, dans l’ensemble des Pays-Bas et du Danemark et dans certaines régions du Royaume-Uni, d’Allemagne, de Suède et de Finlande. Dans une moindre mesure, l’objectif des 60 % a également été atteint dans la plupart des régions de France, et d’Europe centrale, en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, à Chypre et dans certaines régions du Portugal. L’Espagne, l’Italie et la Bulgarie ont chacune une région (respectivement Comunidad de Madrid, Emilia-Romagna et Yugozapaden) prête à atteindre l’objectif des 60 %. Par contre, les taux d’emploi des femmes étaient plutôt faibles dans la plupart des régions des pays candidats, dans certaines régions du sud de l’Espagne, de l’Italie et de la Grèce, dans les régions de la France d’outre-mer ainsi que certaines régions d’Europe de l’est.

Le taux d’emploi des hommes a chuté de deux points de pourcentage dans l’UE-27, passant de 72,7 % en 2008 à 70,7 % en 2009. En 2009, les taux d’emploi des hommes ont diminué plus vite que ceux des femmes, continuant à réduire l’écart entre les sexes, lequel est passé de 13,7 points de pourcentage en 2008 à 12,2 en 2009. Néanmoins, les taux d’emploi des hommes restaient supérieurs à ceux des femmes dans la plupart des régions de l’UE. En 2009, pour la première fois dans les séries chronologiques publiées, deux régions NUTS 2 ont affiché des taux d’emploi des femmes supérieurs à ceux des hommes: en Lituanie et au Länsi-Suomi en Finlande.

Le taux d’emploi des travailleurs âgés (de 55 à 64 ans) de l’UE-27 était de 46,0 % en 2009, contre 45,6 % en 2008. Cette augmentation de 0,4 point de pourcentage est surprenante si l’on considère le schéma global de l’emploi en 2009. Cependant, il reste faible si on le compare à l’objectif de 50 % fixé par la stratégie de Lisbonne.

Au niveau régional, les taux d’emploi des travailleurs âgés s’échelonnaient d’un minimum de 26,3 % pour Prov. Hainaut (Belgique) à un maximum de 75,7 % pour Åland en Finlande. En 2009, 148 régions de l’EU-27 avaient déjà atteint l’objectif de Lisbonne de 50 % pour cette tranche d’âge.

Chômage

En 2009, le taux global du chômage était de 8,9 % dans l’UE-27. Après quatre années consécutives de baisse du chômage, il y a donc eu une soudaine remontée de 1,9 point de pourcentage par rapport à 2008. Le taux de chômage a augmenté dans chacun des 27 États membres entre 2008 et 2009. Les augmentations annuelles les plus fortes ont été enregistrées dans les trois États baltes, en Espagne et en Irlande. La plus faible augmentation a été relevée en Allemagne. Les taux de chômage sont restés plutôt stables dans les trois pays du Benelux.

Le tableau 1 révèle à quel point le taux de chômage a évolué au niveau national entre 2004 et 2009. Nous pouvons constater que l’impact de la crise économique a presque effacé la baisse du taux de chômage enregistrée dans l’UE-27 entre 2004 et 2008. Au niveau national, au cours de cette période, le résultat global a été marqué par une augmentation du taux de chômage dans la plupart des pays ou par une faible variation de ce taux. Seules la Pologne, la Slovaquie et la Bulgarie ont fait exception avec une baisse considérable du chômage sur l’ensemble de la période.

La carte 3 illustre la répartition des taux de chômage dans les régions NUTS 3 en 2009. Ceux-ci s’échelonnaient de 1,3 % dans les régions de Satu Mare et Vrancea (respectivement dans le nord-ouest et le sud-est de la Roumanie) à 29,2 % dans les régions de Fuerteventura et Lanzarote (deux îles de la région Canarias, en Espagne).

La dispersion entre régions NUTS 3 parmi les États membres est relativement importante, avec plus de 20 % des régions repassant à des taux de chômage à deux chiffres alors que, par ailleurs, 20 % des régions ont des taux de chômage inférieurs à 5 %. Cependant, la répartition des taux de chômage au niveau NUTS 3 est relativement uniforme au sein des pays, malgré quelques exceptions: Allemagne, Italie, Grèce, France et Pologne, où des tendances divergentes apparaissent entre les régions.

Les taux de chômage les plus élevés ont été enregistrés dans le sud de l’Espagne, dans les départements français d’outre-mer, les trois États baltes, le sud de l’Italie et en Grèce, dans les régions du nord-est de l’Allemagne, ainsi qu’en Irlande, en Slovaquie et dans certaines régions de Belgique et de Pologne. Les taux de chômage les plus faibles ont été constatés principalement aux Pays-Bas et dans un groupe de régions d’Europe centrale composé de régions d’Autriche, de République tchèque, de l’ouest, du sud et du centre de l’Allemagne, de Slovénie, et du nord de l’Italie. De faibles taux de chômage ont également été constatés dans certaines régions du Royaume-Uni, du Danemark, de Roumanie et dans la région bulgare de Yugozapaden.

Les taux de chômage des régions de l’AELE étaient inférieurs à 5 % dans toutes les régions de Suisse et de Norvège. En Islande, cependant, le taux de chômage a fait un bond de 4,3 points de pourcentage, passant de 2,9 % en 2008 à 7,2 % en 2009. Dans les pays candidats, les taux de chômage allaient de 4,2 % à Trabzon en Turquie à 19,9 % à Adana, en Turquie également.

Étant donné que le chômage a considérablement augmenté à la suite de la crise économique, il est intéressant d’analyser la tendance et de comparer son évolution au niveau régional sur les dernières années. La carte 4 illustre l’évolution du taux de chômage au niveau des régions NUTS 2 entre 2005 et 2009. Les taux de chômage ont considérablement baissé au cours des cinq dernières années dans toutes les régions polonaises, dans les régions du centre et du nord-est de l’Allemagne, en Slovaquie et en Bulgarie. Par exemple, dans les régions polonaises de Dolnośląskie, Pomorskie, Śląskie et Zachodniopomorskie, le taux de chômage a baissé de plus de 12 points de pourcentage. En revanche, les taux de chômage ont augmenté de plus de 10 points de pourcentage dans certaines régions du sud de l’Espagne. Les taux de chômage ont également augmenté, dans une moindre mesure, dans les autres régions d’Espagne, les trois États baltes et certaines régions d’Irlande, du Royaume-Uni et de Hongrie.

Le chômage de longue durée

Le chômage de longue durée étant l’une des principales préoccupations des décideurs politiques, il convient de s’y attarder. Non seulement parce qu’il affecte la vie personnelle des gens, mais aussi parce qu’il a des retombées négatives sur la cohésion sociale et peut également représenter un obstacle pour la croissance économique.

La part du chômage de longue durée, c’est-à-dire le pourcentage de toutes les personnes sans emploi cherchant du travail depuis plus d’un an, a poursuivi la tendance à la baisse entamée en 2006. En 2009, la part du chômage de longue durée était de 33,5 % dans l’UE-27, ce qui représente une perte de 3,7 points de pourcentage par rapport au niveau de 2008.

Au niveau des pays, la République tchèque, les Pays-Bas, le Danemark, le Luxembourg, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et la Bulgarie ont considérablement réduit leur part du chômage de longue durée en 2009. Néanmoins, cette part est toujours relativement élevée en Slovaquie, plus de la moitié de toutes les personnes au chômage étant restées sans emploi pendant plus d’un an. En Espagne, la part du chômage de longue durée a augmenté de près de 6 points de pourcentage en 2009. Bien que cette part ne soit pas particulièrement élevée en Espagne (23,72 %), la tendance a changé, puisque cette part a fortement augmenté après dix années consécutives de baisse.

La carte 5 indique la répartition de la part du chômage de longue durée au niveau NUTS 2 dans toutes les régions européennes. À l’exception de l’Italie et, dans une plus faible mesure, de la Grèce et de la Bulgarie, les parts de chômage de longue durée au niveau régional tendent être plus uniformes au sein de chaque pays que les taux d’emploi ou de chômage. On peut distinguer trois différents groupes de pays en termes de parts du chômage de longue durée. Des régions d’Espagne, de Suède, de Finlande, du Danemark, des Pays-Bas, du Luxembourg, d’Autriche, du Royaume-Uni et des trois États baltes ont des parts de chômage de longue durée relativement faibles, tandis que des régions d’Allemagne, de Slovaquie, de Grèce et du sud de l’Italie ont des parts relativement élevées. Pour terminer, la France, la Pologne et la Roumanie forment un groupe intermédiaire.

Le chômage de longue durée est particulièrement élevé dans les régions françaises d’outre-mer, en Corse (qui appartient également à la France) et dans la région slovaque de Stredné Slovensko. Dans toutes ces régions, plus de 60 % des personnes au chômage ont été à la recherche d’un emploi pendant 12 mois ou plus. Les valeurs les plus faibles ont été enregistrées dans les régions de Midtjylland, Sjælland et Syddanmark (toutes trois au Danemark), Övre Norrland en Suède et Åland en Finlande, toutes ayant une part de chômage de longue durée inférieure à 10 %.

Comme les années précédentes, la différence entre le nord et le sud de l’Italie est très marquée, les régions du sud étant celles ayant les niveaux de chômage de longue durée les plus élevés.

Dans les régions de l’AELE, la part du chômage de longue durée était relativement faible par rapport à la majorité des régions de l’UE-27. Seule une région de Suisse (Ticino) avait, en 2009, plus de 40 % de chômeurs à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an. L’Islande et la Norvège ont toutes deux enregistré de plus faibles parts de chômage de longue durée. La part de 5,85 % enregistrée en Islande est plus faible que partout ailleurs en Europe.

Enfin, on a constaté des différences considérables dans les tendances du chômage de longue durée parmi les pays candidats. Les trois régions de Croatie ont révélé des parts plutôt élevées (toutes dépassant 50 %), alors que la plupart des régions de Turquie se situaient aux environs de 20 %, avec seulement deux de ses 26 régions statistiques de niveau 2 dépassant 30 %.

Le chômage des jeunes

Nous ne pouvons clore ce tour d’horizon du chômage sans dire à quel point les jeunes ont subi la crise de plein fouet, avec un chômage disproportionné chez les 15-24 ans, qui dépasse 30 % dans certains pays. Le taux de chômage des jeunes dans l’UE-27 atteignait plus du double du taux de chômage global en 2009. Avec un taux de 19,9 %, presque un jeune sur cinq sur le marché du travail était sans emploi mais à la recherche d’un travail et disponible.

La carte 6 présente la répartition régionale du chômage des jeunes au niveau NUTS 2.

Dans tous les pays, le taux de chômage des jeunes était nettement supérieur au taux de chômage global. Il y a également une forte corrélation entre les niveaux de ces deux taux, ce qui explique que la répartition géographique du chômage des jeunes est semblable à celle que l’on peut voir sur la carte 3.

Les taux de chômage les plus élevés chez les jeunes ont été enregistrés dans les départements français d’outre-mer, dans le sud de l’Espagne et en Sardegna (Italie), dépassant 40 % dans certaines régions. Des taux élevés ont également été constatés dans les régions du sud de l’Italie, en Grèce, en Lettonie et dans un groupe de régions de l’est de l’Europe couvrant certaines parties de la Pologne, de la Hongrie et de la Slovaquie.

Comme pour le taux de chômage global, le taux de chômage des jeunes était plus faible aux Pays-Bas et dans deux régions avoisinantes du nord-ouest de l’Allemagne (Lüneburg et Weser-Ems) et dans des régions d’Europe centrale, dont le sud de l’Allemagne, l’Autriche et la région italienne de Piemonte. Toutes les régions des Pays-Bas ont enregistré des taux de chômage des jeunes inférieurs à 10 %.

L’écart entre les valeurs les plus faibles et les plus élevées était de plus de 55 points de pourcentage. Le taux le plus faible (4 %) a été observé dans la région néerlandaise de Zeeland, tandis que l’île française de la Guadeloupe détenait la valeur la plus élevée (59,3 %).

Une fois de plus, l’Italie présente de fortes variations entre les régions du nord et du sud du pays, celles du sud enregistrant un taux de chômage des jeunes beaucoup plus élevé que celles du nord.

Dans les régions de l’AELE, le taux de chômage des jeunes était relativement faible par rapport à la majorité des régions de l’UE-27, avec des taux régionaux allant de 4,4 % pour Ostschweiz en Suisse à 15,9 % en Islande.

Par ailleurs, la plupart des régions des pays candidats ont enregistré des taux dépassant la moyenne de l’UE-27, avec des valeurs allant de 10,4 % dans la région turque de Trabzon à 35,4 % à Središnja i Istočna (Panonska) Hrvatska en Croatie.

Les disparités sur les marchés régionaux du travail

L’objectif de cohésion sociale européenne cherche à minimiser les disparités sur les marchés régionaux du travail. Il est facile de vérifier si les objectifs d’emploi établis par les stratégies de Lisbonne et Europe 2020 seront atteints ou non. Mais l’analyse de ces seuls indicateurs ne nous dit pas si la cohésion sociale accompagne la réalisation de ces objectifs.

Pour analyser à quel point les régions diffèrent les unes des autres au sein d’un pays ou dans l’ensemble de l’UE-27, il nous faut un autre type d’indicateur. La dispersion des taux d’emploi et de chômage mesure l’écart des taux régionaux dans un pays ou dans l’UE-27 et permet de voir à quel point les taux régionaux diffèrent les uns des autres. À mesure que la dispersion de ces taux diminue, la cohésion du marché du travail augmente.

Le tableau 2 indique la dispersion des taux d’emploi et de chômage en 2007, 2008 et 2009. Si l’on observe les taux des années précédentes, nous constatons l’effet de la crise, qui a fait remonter ces taux en 2008 et 2009 et a inversé la tendance à la baisse entamée cinq ans plus tôt, en 2003. De 2007 à 2008, la dispersion des taux d’emploi et de chômage dans l’UE-27 a augmenté respectivement de 0,2 et 3,1 points de pourcentage. En 2009, les augmentations étaient respectivement de 0,5 et 1,9 point de pourcentage

Bien que les deux taux aient augmenté en 2009 au niveau de l’UE-27, le fait est que la dispersion au sein des pays a suivi la tendance opposée, avec une diminution des deux taux dans la plupart des États membres. Ceci s’explique par la grande diversité de réaction à la crise selon les pays. Ainsi, les réactions des régions d’un même pays ont été relativement uniformes tandis que les réactions de régions appartenant à des pays différents ont, en comparaison, été inégales. La dispersion du taux d’emploi semble être plutôt stable dans la plupart des États membres, tandis que le taux de chômage tend davantage à varier.

Le pays où les deux taux ont enregistré la plus forte dispersion était l’Italie avec 17,4 % pour l’emploi et 42 % pour le chômage. Concernant la performance du marché régional du travail, des différences marquées séparent le nord et le sud de l’Italie, comme on peut le voir sur les cartes 1 et 2.3. La Belgique a également enregistré une forte dispersion du taux de chômage, avec 51 %. Le Danemark a affiché les taux de dispersion les plus faibles, suivi par les Pays-Bas.

Sources et disponibilité des données

La source des informations relatives au marché du travail régional jusqu’au niveau NUTS 2 est l’enquête sur les forces de travail de l’UE (EFT). Il s’agit d’une enquête trimestrielle par échantillonnage, réalisée auprès des ménages dans les États membres de l’Union européenne.

La population cible de l’EFT comprend toutes les personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans des ménages privés. L’enquête adopte les définitions et les recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT). Afin d’obtenir une meilleure harmonisation, les États membres appliquent en outre des principes communs lors de l’élaboration des questionnaires.

Tous les résultats régionaux présentés ici concernent les régions NUTS 2 et tous les chiffres régionaux sont les moyennes annuelles des enquêtes trimestrielles, à l’exception des taux de chômage. Dans la présente publication et pour la première fois, des données NUTS 3 ont été introduites pour le marché régional du travail. Les données relatives au chômage selon le sexe et l’âge de niveau NUTS 3 sont fournies par les États membres. Dans la plupart des cas, la source en est l’EFT, mais pas toujours, car dans certains cas, des estimations et données provenant de registres ont été utilisées.

Pour en savoir plus sur les statistiques régionales sur le marché du travail, veuillez consulter les métadonnées sur le site web d’Eurostat.

Définitions

La population comprend les personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans des ménages privés (les personnes vivant dans des ménages collectifs tels que pensions, internats, établissements hospitaliers, instituts religieux, logements collectifs pour travailleurs, etc. ne sont donc pas incluses). Elle couvre toutes les personnes vivant dans les ménages faisant l’objet de l’enquête au cours de la semaine de référence. Cette définition inclut également les personnes absentes des ménages pour un temps court (mais ayant maintenu un lien avec le ménage particulier) en raison d’études, de vacances, de maladie, de voyages d’affaires, etc. Les personnes effectuant leur service militaire obligatoire ne sont pas incluses.

Les personnes occupées sont les personnes âgées de 15 ans et plus [de 16 ans et plus en Espagne, au Royaume-Uni et en Suède (1995-2001); de 15 à 74 ans au Danemark, en Estonie, en Hongrie, en Lettonie, en Finlande, en Suède et en Norvège (à partir de 2001); et de 16 à 74 ans en Islande] qui, au cours de la semaine de référence, ont travaillé au moins une heure par semaine, contre rémunération, ou en vue d’un bénéfice ou d’un gain familial, ou n’étaient pas sur leur lieu de travail, mais avaient un travail ou une entreprise dont elles étaient temporairement absentes, par exemple pour cause de maladie, de congés, de conflit du travail, d’études ou de formation.

Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74 ans [en Espagne, en Suède et en Norvège (1995-2000)], et de 16 à 74 ans au Royaume-Uni et en Islande, qui étaient sans travail durant la semaine de référence, étaient disponibles pour travailler et étaient activement à la recherche d’un emploi au cours des quatre semaines précédentes, ou avaient trouvé un emploi qui débuterait au cours des trois mois suivants.

Le taux d’emploi correspond au nombre de personnes occupées en pourcentage de la population.

Le taux d’emploi des travailleurs âgés correspond au nombre de personnes occupées âgées de 55 à 64 ans, en pourcentage de la population âgée de 55 à 64 ans.

Le taux de chômage correspond au nombre de chômeurs en pourcentage de la population économiquement active. Il peut être ventilé par âge et par sexe. Le taux de chômage des jeunes couvre les personnes âgées de 15 à 24 ans.

La part du chômage de longue durée correspond au pourcentage total de chômeurs à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an.

La dispersion des taux d’emploi (ou de chômage) est mesurée par le coefficient de variation des taux d’emploi (ou de chômage) régionaux d’un pays, pondéré par la population absolue (population active) de chaque région.

Contexte

Les résultats présentés dans ce chapitre sont en rapport avec les objectifs fixés par les stratégies de Lisbonne et Europe 2020 pour le marché du travail. Ils démontrent que l’année 2009 a été fortement affectée par la crise économique mondiale, qui a touché à la fois l’emploi et le chômage et a interrompu la tendance de croissance forte des années précédentes.

L’habileté des régions à gérer la crise et la mise en œuvre du paquet de mesures concernant le marché du travail par les États membres vont, dans les années à venir, non seulement être déterminants pour la nature du marché du travail lui-même, mais aussi pour le succès de la cohésion régionale.

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Tableaux principaux

Statistiques régionales sur le marché du travail (t_reg_lmk)
Taux d'emploi de la population âgée de 15 à 64 ans, par régions NUTS 2 (tgs00007)
Taux de chômage, par régions NUTS 2 (tgs00010)
Dispersion des taux d'emploi régionaux par sexe (tsisc050)
Taux de chômage de longue durée (12 mois et plus), par régions NUTS 2 (tgs00053)
Taux d'emploi des personnes entre 55 et 64 ans, par régions NUTS 2 (tgs00054)

Base de données

Statistiques régionales sur le marché du travail (reg_lmk)
Population active régionale - Séries LFS et séries LFS ajustées (lfst_r_lfpop)
Emploi régional - Séries LFS (lfst_r_lfemp)
Chômage régional - Séries LFS ajustées (lfst_r_lfu)
Statistiques socio-démographiques régionales sur les forces de travail - Séries LFS (lfst_r_lfsd)
Disparités régionales du marché du travail- Séries LFS et séries LFS ajustées (lfst_r_lmd)
Données régionales sur le marché du travail établies selon la méthodologie antérieure à 2003 (données disponibles jusqu à 2001) - Séries LFS ajustées (reg_lfh)

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Autres informations

Voir aussi

Références