Mariages et naissances au Luxembourg
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Auteur: STATEC – Unité « Population et Logement »
Cet article présente les principaux indicateurs statistiques concernant le statut matrimonial, les mariages, les divorces et les naissances au Luxembourg entre 2000 et 2013. Pendant cette période, le taux de mariage baisse continuellement tandis que l’âge moyen au premier mariage connaît une hausse continue. Néanmoins, plus de la moitié des personnes adultes sont mariées ou pacsées. Le déclin du taux de mariage n’affecte pas le taux de fécondité. En effet, les femmes donnent de plus en plus naissance en dehors du mariage.
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Principaux résultats statistiques
Etat matrimonial de la population âgée de 20 ans et plus
Selon les résultats du recensement général de la population de 2011, plus de la moitié des personnes âgées de 20 ans et plus étaient mariées (56.7 %). En deuxième position venaient les célibataires (personnes jamais mariées ou pacsées) avec 27.5 %, suivies par les personnes divorcées (8.6 %) et les veufs/veuves (7.2 %).
La part des personnes mariées ou pacsées diminue avec le temps. Comparés aux résultats du recensement de 1981, leur part a chuté de 12.1 %. A contrario, la part des célibataires et des personnes divorcées a augmenté de respectivement 9.3 % et 6.1 %.
Etat matrimonial et âge sont fortement corrélés. Selon les résultats du dernier recensement de 2011, 80.5 % des personnes âgées entre 20 et 29 ans étaient célibataires, tandis que c’était uniquement le cas pour 6.3 % des 65 ans et plus. La part des personnes mariées augmente avec l’âge, les parts étant de 18.3 % pour les 20 à 29 ans, de 63.6 % pour les 30 à 49 ans et de 72.5 % pour les 50 à 64 ans. A partir de 65 ans cependant, la part des personnes mariées diminue (56.5 %) car une augmentation des personnes veuves est observée (31.2 % pour les 65 ans et plus).
5.4 % de la population âgée de 20 ans et plus vivent en union consensuelle
Selon les résultats du recensement de 2011, 21 088 personnes ou encore 5.4 % de la population âgée de 20 ans et plus vivaient en union consensuelle. Au Luxembourg, les unions consensuelles sont plus fréquentes parmi la population jeune : en 2011, 8.4 % des personnes âgées entre 20 et 29 ans vivaient en union consensuelle contre 7.7 % des 30 à 49 ans et 2.0 % des 50 ans et plus.
Nombre de mariages en baisse et âge au premier mariage en hausse
Le nombre de mariages est en baisse continue passant de 2 148 mariages célébrés en 2000 à 1 722 en 2013 (cf. graphique 2). En comparaison avec l’année 2008, on constate en 2009 une chute de 9.3 % du nombre de mariages. Depuis 2009, leur nombre est relativement stable en s’établissant autour de 1 750 événements par année.
Comme la population du Luxembourg ne cesse de croître, l’importance du mariage diminue. Par conséquent, le taux de nuptialité passe de 4.9 mariages pour 1000 habitants en 2000 à 3.2 en 2013 ( -1.7 mariage par 1000 habitants).
A côté du déclin du nombre de mariages un autre phénomène est observé: les personnes se marient de plus en plus tard. Tandis qu’en 2000, l’âge moyen des conjoints au premier mariage était de respectivement 27.4 ans pour les femmes et de 30.3 ans pour les hommes, ces âges moyens s’élevaient à 29.7 et 32.7 en 2013. Les personnes se marient donc, en moyenne, 2 ans et demi plus tard qu’en 2000. (cf. graphique 4).
Les mariages ne sont pas uniformément répartis sur toute l’année. Le pourcentage des mariages augmente de mois en mois pour atteindre un niveau maximal au mois de juillet (14.3 % de tous les mariages célébrés durant la période 2000 à 2013). Les mois d’été (juin à août) constituent la « saison » des mariages car durant ces trois mois 37.2 % des mariages ont lieu. Par contre, le nombre des mariages est assez faible durant les mois d’hiver (décembre à février : 17.7 %), et ceci surtout au mois de janvier avec en moyenne uniquement 2.9 % de tous les mariages. L’augmentation du nombre de mariages au mois de décembre peut trouver une explication dans les fêtes de fin d’année.
Divorces
En 2013, 1 163 mariages se sont terminés par un divorce. Depuis le début du 21ième siècle, le nombre de divorces fluctue entre 977 (en 2008) et 1 218 (en 2011) par an (cf. graphique 2). Le taux de divortialité, c’est-à-dire le nombre de divorces par 1000 habitants, est relativement stable avec les taux les plus bas observés en 2008 et 2012 (2.0 ‰) et le taux le plus haut en 2006 (2.5 ‰).
Au Luxembourg, l’âge moyen au divorce croît durant la période observée. Pour les femmes, cet âge augmente de 37.6 ans en 2000 à 41.9 ans en 2013, et pour les hommes de 40.1 ans à 44.3 ans durant cette même période. En 14 ans, l’âge moyen au divorce a donc augmenté de 4.3 ans pour les femmes et de 4.2 ans pour les hommes. Cet accroissement peut trouver une explication dans l’augmentation de l’âge moyen au premier mariage mais également dans l’accroissement de la durée des mariages se terminant en divorce.
De plus en plus de naissances en dehors du mariage
En 2013, 6 115 bébés sont nés où les parents avaient leur résidence au Luxembourg, dont 3 129 garçons et 2 986 filles. Après un pic observé en 2000, le nombre de naissances reste relativement stable tout au long de la période, une légère diminution étant observée pour les années 2001 à 2003 (- 7.3 %). Depuis 2012, cependant le nombre de naissances vivantes excède les 6 000 bébés par an.
La majorité des enfants sont nés dans le mariage. Mais ce nombre est en diminution continue : en 2000, 4 470 (78.1 % des naissances vivantes) bébés sont nés dans le mariage tandis que ce nombre tombe à 3 800 (62.1 % des naissances vivantes) en 2013. Bien qu’au Luxembourg, comme dans les autres pays d'’Europe, les naissances hors mariage deviennent de plus en plus fréquentes, la proportion d’enfants nés dans le mariage est en moyenne plus importante au Luxembourg que dans les autres pays de l’Union européenne. En effet, 37.9 % des enfants nés au Luxembourg en 2012 avaient une maman non-mariée, ce pourcentage s’élevant à 40 % dans l’UE.
L'indicateur conjoncturel de fécondité mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés. Durant la période considérée, cet indicateur tombe de 1.76 en 2000 à 1.55 en 2013. Le niveau le plus faible est observé en 2011 avec 1.52 enfant par femme.
Dans les décennies récentes, la tendance consiste à ce que les femmes au Luxembourg, comme d’ailleurs dans les autres pays de l'UE, attendent plus longtemps pour fonder une famille. En 2000, l’âge moyen à la première naissance était de 28.3 ans. En 2013, cet âge s’élevait à 30.0 ans ce qui est plus élevé que la moyenne de l’UE (28.7 ans).
En raison du haut niveau de migration au Luxembourg, la contribution de la population étrangère au nombre de naissances est significative. 62.6 % d'enfants nés en 2013 ont une mère non-luxembourgeoise. L’apport de l'immigration étrangère à la population du Luxembourg a fait augmenter les indicateurs de fécondité. En 2013, comme dans les années d’avant, le taux de fécondité total pour des femmes étrangères était plus haut que pour Luxembourgeoises : 1.80 enfants pour les étrangères contre 1.32 enfants pour les femmes luxembourgeoises.
Voir aussi
Liens externes
- Publications
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