Rationale

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Une étude, réalisée pour la DIV par l 'assemblée des Chambres françaises de commerce et d'industrie, sur la formation et l'accès à l'emploi des 18-26 ans faiblement diplômés dans les quartiers en difficulté met en évidence un certain nombre de phénomènes ;
1. Beaucoup d'entreprises recrutent des jeunes faiblement diplômés,
2. les jeunes faiblement diplômés des quartiers politique de la ville sont faiblement représentés.
3. Malgré une forte demande d'emploi, les entreprises rencontrent des difficultés de recrutement.
On constate donc un écart entre l'offre des entreprises et la présence concentrée de demandeurs d'emploi dans les quartiers en difficulté (dont, en moyenne, un tiers de la population est d'origine extracommunautaire, Guide pratique " lutter contre les discriminations raciales sur le marché de l'emploi " co-édité par la DIV, la DPM, la DGEFP et le FAS en septembre 2000).

Les causes sont à rechercher dans trois types de phénomènes :
1- L'inadéquation du système local de l'emploi qui peine à toucher les publics les plus éloignés des structures de lutte contre le chômage. Une meilleure proximité et une meilleure coordination des acteurs sont nécessaires.
2- Le déficit de formation des jeunes, qu'il s'agisse de qualifications inadaptées au marché de l'emploi, de qualifications obsolètes, de sous qualifications, d'absence de qualification dans des secteurs en fort développement (vente à distance, bâtiment, hôtellerie restauration etc...)
3- Par ailleurs, on ne peut nier les effets massifs de la discrimination raciale, directe ou indirecte.

En effet, il est aujourd'hui incontestable comme le soulignent Mouna Viprey et Luc Deroche dans une étude réalisée pour le FAS en 1997 que " toutes choses égales par ailleurs, les jeunes étrangers ou d'origine étrangère sur le marché du travail se trouvent dans une situation de blocage par rapport à leurs homologues autochtones. Toutefois, cette spécificité du chômage des jeunes étrangers n'est pas générale dans sa composition puisque seuls ceux originaires des pays hors Union Européenne sont plus exposés que les jeunes autochtones.
Cette situation de blocage des jeunes originaires des pays hors Union Européenne et plus particulièrement du Maghreb et de l'Afrique sub-saharienne est constatée au quotidien par des structures d'accès à l'emploi des jeunes (missions locales, agences locales de l'ANPE…) et l'ensemble des réseaux associatifs mobilisés autour du service public dans sa mission d'intégration des populations originaires de l'immigration […] " Migrations Etudes n°94, Mai-Juin-Juillet 2000, Synthèse de l'étude " Conditions d'accès à l'entreprise des jeunes étrangers ou d'origine étrangère : Nature des résistances ".

Elle se lit par ailleurs de façon transparente dans certaines études. Une enquête emploi effectuée en 1999 estime ainsi que le taux de chômage de la population des quartiers en difficulté est supérieur à 30 %. Pour les jeunes, ce taux peut avoisiner ou même dépasser les 50% dans certaines zones. (Guide pratique " lutter contre les discriminations raciales sur le marché de l'emploi " co-édité par la DIV, la DPM, la DGEFP et le FAS en septembre 2000)

Le rôle des pratiques discriminatoires dans cet état de fait est cependant encore trop peu clairement éclairci tant il est vrai que les discriminations sont le plus souvent indirectes. Elles relèvent souvent plus, en effet, de processus complexes basés sur divers préjugés que de logiques purement intentionnelles.
L'intériorisation par les acteurs de l'emploi et de la formation d'un " champ des possibles " limité pour certaines populations, par exemple, de même que l'autodiscrimination des victimes elles-mêmes, sont autant de mécanismes aux effets dévastateurs qu'il est indispensable de mieux appréhender pour mieux les combattre.

C'est tout l'objet de ce projet qui propose de dresser un tableau le plus fidèle possible de la réalité de ces questions sur la région Nord Pas-de-Calais, par l'établissement de diagnostics territoriaux des phénomènes de discrimination. Toutefois, le projet ADILE souhaite dépasser le stade du constat en expérimentant des méthodes et outils permettant la mise en œuvre d'une réponse efficace et innovante, territorialisée et transférable à d'autres bassins d'emploi.

Objective

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Le projet a pour objectif la constitution d'une assistance technique à l'élaboration et la mise en œuvre de plans locaux de lutte contre les discriminations raciales autour de l'emploi c'est à dire à l'expérimentation d'outils susceptibles de contribuer de manière concrète à un accès et un maintien à l'emploi des publics visés, à l'élaboration d'un programme de sensibilisation des acteurs de l'emploi afin de les mobiliser sur l'importance des enjeux d'une telle démarche en faveur de l'égalité des chances.
La démarche que se propose d'adopter le partenariat construit autour du projet ADILE est celle d'une recherche - action : les outils que regroupe cette assistance technique seront donc élaborés en même temps qu'ils seront expérimentés, ceci afin de juger immédiatement de leur pertinence.

Or, cette méthode de travail nécessite que soient définis des champs d'action expérimentaux. Compte tenu de la durée du projet et de la configuration du partenariat de développement, il a été acté que les sites d'intervention d'ADILE seront au nombre de trois.
Pour le choix de ces territoires, il a été pris en compte le fait qu'un travail concernant une thématique aussi difficile à traiter que les discriminations raciales dans l'emploi nécessite un environnement volontariste ou tout du moins approbateur.
Dans les conventions-cadres des Grands Projets de Ville, comme dans les conventions des Contrats de Ville, est relevée l'importance de la prise en compte, de manière transversale, des thématiques d'intégration et de lutte contre les discriminations.
Des territoires ainsi engagés sont donc apparus comme des sites d'expérimentation intéressants afin d'y susciter l'émergence de politiques locales d'emploi prenant en compte cette question des discriminations raciales.
Après concertation avec les principaux co-financeurs du projet, il a été décidé que les sites de Maubeuge Val-de-Sambre, Lens-Liévin, et Valenciennes pourraient constituer les sites expérimentaux du projet, sous réserve de leur accord.

Le projet vise donc à définir un mode précis d'élaboration et de mise en oeuvre du volet emploi d'un plan local de lutte contre les discriminations, une sorte de " manuel " à destination des élus et/ou techniciens qui auront en charge ce dossier.
Pour cela, il se fixe trois tâches majeures :
1- l'élaboration d'un diagnostic territorial des discriminations, c'est à dire identifier les réalités des discriminations à l'emploi sur un territoire donné.
2- La mise en place de modules de formation, d'information et de sensibilisation destinés aux différents acteurs concernés par la problématique des discriminations raciales dans l'emploi.
3- La modélisation et la mise en relation des pratiques expérimentées, étape indispensable à la constitution d'une véritable méthode transférable sur d'autres territoires, menée parallèlement à une évaluation interne permanente.

Innovation

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Le projet vise à créer une synergie entre les acteurs sur un territoire donné afin de favoriser l'expérimentation d'actions de lutte contre les discriminations. Les membres du PDD permettent de constituer un réseau d'intervention complet autour de l'accès à l'emploi et de la lutte contre les discriminations raciales. C'est sur l'interaction entre les différents partenaires agissant sur chacun des niveaux de l'accès à l'emploi, que repose l'innovation de ce projet.

De plus, l'élaboration et l'expérimentation d'outils de diagnostic et de sensibilisation est un enjeu majeur du projet qui vise également à les retravailler au fur et à mesure de leur façonnage de façon à les rendre transferable sur d'autres territoires. Ce travail de recherche - action et de capitalisation envisagée dès en amont du travail constitue une innovation majeure.
L'accompagnement scientifique du processus par une université permettra donc de prévoir les modalités de capitalisation, de diffusion et de transfert des méthodologies employées lors de l'expérimentation, apportant ainsi des outils de diagnostic, méthodes et évaluation, disponibles pour les acteurs de terrain.

Budget Action 2

1 000 000 – 1 500 000 €

Beneficiaries

Empowerment

 With beneficiaries

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Différentes actions permettront d'impliquer les bénéficiaires (victimes de discriminations raciales) :

- l'information sur l'état d'avancement du projet et les activités menées (lettres d'information, mailing list)

- la participation directe des bénéficiaires aux activités de diagnostic et de sensibilisation.
En effet, de nombreuses actions de sensibilisation auront lieu en destination de ce public :

- L'élaboration et la mise en oeuvre d'un module de sensibilisation à destination des usagers de la formation par ID Formation, destiné à mobiliser et faire réagir les usagers sur la question des discriminations raciales dans le domaine de l'emploi,

- L'ingénierie de formation de D'un Monde à l'Autre en matière de réponse à la “victimation” et aux processus d'intériorisation de la discrimation qui peut mener à une auto-discrimination

- L'intégration des méthodes de l'Université du Citoyen aux formations dispensées aux travailleurs sociaux en formation continue développée conjointement par l'IFAR et l'Université du Citoyen. Ce travail vise à augmenter les facultés d'écoute des travailleurs du secteur social afin que les opinions et propositions de leurs interlocuteurs soient mieux pris en compte.

Ces diverses actions auront notamment pour effet d'alimenter le diagnostic en faisant entendre la voix des bénéficiaires.
C'est tout le but de l'action de l'Université du Citoyen et de l'IFAR, c'est aussi, plus indirectement, celui de l'action de sensibilisation d'ID Formation. En effet, grâce aux comités de sites mis en place parallèlement à cette sensibilisation, les réactions qu'aura éventuellement déclenchées l'information dispensée trouveront un lieu où s'exprimer.

Le projet ADILE ne comprend donc pas seulement des actions menées en direction des bénéficiaires, il propose également de mener un travail avec eux , à partir de leurs réactions et propositions.

 Between national partners

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La participation active de tous les membres du partenariat de développement au projet est assurée par
- leur présence obligatoire (ou absence justifiée) aux réunions du comité de pilotage
- leur participation aux groupes de travail,
Les dates de ces diverses réunions seront par ailleurs fixés à échéance régulière.

Par ailleurs, le coordinateur se porte garant de l'information régulière et égalitaire de tous les membres du partenariat de développement. Dans ce but, le projet prévoit qu'un système d'information interne soit mis en ligne sur internet.

Transnationality

 Linguistic skills

• français
• English
• español (castellano)
• Deutsch

 Percentage of the budget for transnational activities

• 2.2%

 Transnational Co-operation Partnerships

Background

 Involvment in previous EU programmes

• One partner involved in A&E

National Partners

Agreement Summary

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Ces informations sont disponibles aupres du porteur de projet

Institut Régional de la Ville

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n.c.

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ADRI

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Association Recherche et Formation (Intervention Formation Action Recherche)

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Comité de Bassin d'Emploi de Lille

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D'un Monde à l Autre

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ID Formation-Retravailler

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Université de Marne La Vallée

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Université du Citoyen

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n.c.

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AGIR CONTRE LES DISCRIMINATIONS PAR L'INITIATIVE LOCALE POUR L'EMPLOI