Skip to main content
Emergency Trust Fund for Africa
News article14 June 20184 min read

A la rencontre du groupement YANFOUOMA des femmes étuveuses de riz de Olaro, au Burkina Faso

A la rencontre du groupement YANFOUOMA des femmes étuveuses de riz de OLARO
ACF / Violaine Coulaud

A Olaro, à une quinzaine de kilomètres de Diapaga dans la province de la Tapoa, c’est avec plein d’enthousiasme que Djouopoa COMBARI, présidente, Lamoudi COMBARI, trésorière, SONDE Dana, trésorière adjointe, Tialpoa COMBARI, commissaire au compte, Taladi COULIDIATI, chargée à l’information, Mimboaba YONLI, membre et Layiani MORBIGA, membre du groupement d’étuveuses de riz nommé YANFOUOMA (Sagesse en gourmantché) parlent de leur collaboration dans le cadre du projet de renforcement durable et de manière intégrée de la résilience des populations vulnérables à l’insécurité nutritionnelle dans la région de l’Est (RESIANE). Mis en œuvre par Action contre la Faim – GRET – HELVETAS - Tin Tua avec la participation active des autorités communales de même que les services techniques déconcentrés de l’Etat., le projet est financé par l’Union Européenne et soutenu par le Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique. Djouopoa COMBARI, présidente, explique que les femmes du groupement travaillaient auparavant individuellement à la maison lorsqu’elles ont eu l’idée de se regrouper pour mieux rentabiliser leur activité. Après la formation de leur groupement, elles se sont dirigées vers le service de l’agriculture de Diapaga pour établir leur agrément, obtenu en 2014. Sur la recommandation d’Action contre la Faim, le groupe s’est rapproché du groupement YANFOUOMA. Elles ont commencé par bénéficier de formations en technique d’étuvage à Diapaga grâce à l’appui technique d’Action contre la Faim. Avant cette formation, elles trempaient le riz paddy sans le nettoyer ni le laver. Une fois leurs capacités renforcées, elles savent maintenant qu’elles doivent par exemple avant toute chose vanner le riz paddy, puis le laver trois fois jusqu’à son nettoyage complet. A tour de rôle, toutes les femmes présentes ont expliqué tout le processus de l’étuvage du riz paddy, du stockage jusqu’à la vente. Grâce au projet, elles ont bénéficié d’une autre formation complémentaire pour améliorer le fonctionnement, ainsi que la gestion administrative et financière de leur groupement. Alors, comment devient-on membre de YANFOUOMA? Il faut être une femme d’Olaro et verser un droit d’adhésion à hauteur de 2 000 FCFA. Chaque membre est par ailleurs soumis à une cotisation mensuelle de 200 FCFA. « Une fois le riz étuvé, nous choisissons celles qui vont aller le vendre et après la vente celles-ci font le point aux autres membres du groupement afin que chacune puisse être informée du montant total perçu de même que des bénéfices. », explique Lamoudi, la trésorière du groupement. Cependant, les bénéfices ne sont pas partagés entre les membres, ils sont reversés dans le compte de YANFOUOMA. Les sociétaires comptent s’en servir plus tard pour l’achat de matériels manquants dans le but d’améliorer leur travail d’étuvage du riz. L’argent de la cotisation sert quant à lui à gérer les besoins ponctuels comme par exemple la prise en charge du déplacement d’un membre dans le cadre de l’étuvage. L’argent de la cotisation a déjà été utilisé par exemple pour l’achat de tôles de couverture de leur magasin en saison hivernale, un magasin qui leur a été cédé par le village. Au nombre d’une trentaine de membres, elles se réunissent chaque mois pour des réunions et une véritable entre aide sociale s’est développée entre elles. « Nous vendons tout le riz étuvé. Cependant, nous partageons les petites graines de riz (brisures) que nous collectons après l’étuvage. Lorsqu’il y a un événement social chez l’une d’entre nous, nous enlevons exceptionnellement deux mesures dans le stock qui sont vendues pour soutenir la personne. », nous raconte Taladi, la chargée de l’information.
La collaboration dans le cadre du projet est très bénéfique disent-elles. Après la formation sur la gestion administrative et la gestion financière, elles ont reçu un fonds de roulement et du matériel pour l’étuvage. Depuis cette formation, elles ont commencé à noter les dépenses et les entrées d’argent liées aux cotisations et à la vente du riz étuvé. Elles appliquent également les acquis de la formation au sein de leur ménage et cela leur évite désormais le gaspillage des vivres entre autres. Elles sont en mesure de tout noter maintenant, elles font attention aux dépenses. Il y a eu des années où en période de soudure, elles manquaient de vivre, maintenant, elles savent comment gérer leurs céréales pour atteindre les nouvelles récoltes.
Enfin, les femmes notent un besoin pressant d’une charrette pour le transport du riz paddy après achat du riz étuvé destiné à la vente : il leur faut au moins 2 heures de marche pour se rendre au marché le plus proche pour acheter ou vendre le riz. Les économies réalisées grâce aux ventes leur permettront bientôt d’obtenir cet appui additionnel qui facilitera leur travail au quotidien. Source : Action contre la Faim

Details

Publication date
14 June 2018
Region and Country
  • Burkina Faso
Thematic
  • Strengthening resilience of communities
Partner
  • Action Contre la Faim
  • Oxford Committee for Famine Relief
  • LVIA
  • Terre des hommes

Programmes in the region