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05 July 2022

France: La diversité des origines et la mixité des unions progressent au fil des générations

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Les données de cette étude sont issues de l'enquête "Emploi", sur l'emploi, le chômage et l'inactivité, qui vise à observer le marché du travail de manière structurelle et conjoncturelle. C'est la seule source, en France, fournissant une mesure des concepts d'activité, de chômage et d'emploi tels qu'ils sont définis par le Bureau international du travail (BIT). Elle s'inscrit dans le cadre des enquêtes "Forces de travail" ("Labour Force Survey") définies au niveau européen. Le questionnement permet de connaître l’origine géographique des enquêtés et de leur ascendance directe (parents).

L’ancienneté de l’immigration en France et l’élargissement des pays d’origine des immigrés depuis 50 ans ont façonné la diversité de la population française.

Cette étude indique qu'en 2019-2020, parmi les personnes vivant en logement ordinaire en France métropolitaine, 5,8 millions sont immigrées, soit 9 % de la population. Près de la moitié sont nées en Afrique et un tiers en Europe. La part des Européens est tendanciellement en baisse, tandis que celle des personnes en provenance de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie augmente au fil du temps. 7,5 millions de personnes sont quant à elles descendantes d’immigrés de 2e génération (12 % de la population), c’est-à-dire nées en France avec au moins un de leurs parents immigré.

L’héritage du passé et les dynamiques migratoires actuelles se lisent dans les structures par âge de la population. Si un tiers des personnes de moins de 60 ans ont un lien à l’immigration sur trois générations, c’est-à-dire qu’elles sont soit immigrées (9 %), descendantes d’immigrés de 2e génération (13 %) ou de 3e génération (10 %), ces proportions varient fortement au fil des cohortes.

Parmi les descendants d’immigrés de 2e génération, les plus jeunes sont majoritairement originaires d’Afrique, alors que les plus âgés sont originaires d’Europe. Au sein des actuels descendants d’immigrés de 3e génération, la part des origines européennes se réduit au fil du temps mais demeure prépondérante.

La diversité des origines de la population en France est également liée à la fréquence des unions mixtes, qui contribuent à diffuser les origines migratoires dans les généalogies. La majorité des immigrés vivant en couple ont un conjoint qui est lui-même immigré (63 %). Ce cas de figure est plus fréquent pour les immigrés originaires d’Afrique, de Turquie et du Moyen-Orient, et dépend notamment de l’âge d’arrivée en France. Les immigrés d’Europe du Sud sont par exemple arrivés en moyenne 5 ans plus jeunes que l’ensemble des immigrés (17,6 ans contre 22,5 ans) et ont plus fréquemment un conjoint sans ascendance migratoire (33 %) que l’ensemble des immigrés (27 %). En outre, 11 % des immigrés ont un conjoint descendant de 2e génération.

De nombreuses familles ont aujourd’hui un lien à l’immigration parce que la mixité des unions à chaque génération multiplie la présence immigrée dans les ascendances. Inversement, rares sont les généalogies à ne comprendre que des ascendants immigrés.

L’intensité du lien à l’immigration décroît au fil des générations en raison de la mixité des unions. Si 32 % des personnes de moins de 60 ans ont un lien à l’immigration sur trois générations, elles ne sont que 17 % à avoir, une ascendance exclusivement immigrée.

La composition, sur plusieurs générations, des unions mixtes dessine le kaléidoscope des origines et par conséquent de la diversité de la France de demain.

La diversité des origines et la mixité des unions progressent au fil des générations
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Geographic area
France
Contributor type
Universitaires et experts
Original source
Posted by
Diane Hassig
Country Coordinator

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