Statistics Explained

Archive:Statistiques sur l’économie et la société numériques - ménages et particuliers

Revision as of 19:23, 17 December 2020 by EXT-S-Allen (talk | contribs)

Statistiques sur l’économie et la société numériques - ménages et particuliers


Données extraites en septembre 2020.

Mise à jour prévue de l’article: décembre 2021.

Highlights

En 2019, la part des ménages de l’Union des 27 disposant d’un accès à l’internet a atteint 90 %, soit 26 points de pourcentage de plus qu’en 2009 (64 %).

L’accès à l’internet à haut débit était utilisé par 88 % des ménages de l’Union des 27 en 2019, ce qui représente une augmentation de 33 points de pourcentage par rapport à 2009 (55 %).

La proportion de personnes âgées de 16 à 74 ans dans l’Union des 27 ayant commandé ou acheté des biens ou des services sur l’internet pour leur usage personnel s’élevait à 60 % en 2019, soit 14 points de pourcentage de plus qu’en 2014 (46 %).

[[File:Digital_economy_and_society_-_households_and_individuals-interactive_FP2020-FR.xlsx]]

Accès des ménages à l´internet, 2014 et 2019


Cet article présente des statistiques récentes sur plusieurs aspects de l’économie et la société numériques dans l’Union européenne (UE), en particulier la disponibilité des technologies de l’information et de la communication (TIC) et leur utilisation par les particuliers et les ménages.

Les TIC touchent de nombreux aspects de la vie quotidienne, tant sur le lieu de travail qu’à domicile, par exemple lorsque les citoyens communiquent ou achètent des biens ou des services en ligne. Les politiques européennes dans ce domaine vont de la réglementation de secteurs entiers, comme le commerce électronique, aux efforts de protection de la vie privée des citoyens. Le développement de la société de l’information est donc considéré par beaucoup comme essentiel pour créer les conditions nécessaires à la promotion d’une économie moderne et compétitive.

Full article

Accès à l’internet

Les TIC sont maintenant largement accessibles au grand public, tant du point de vue de la facilité d’accès que du coût. Un cap a été franchi en 2007, lorsqu’une majorité (53 %) des ménages de l’Union des 27 a eu accès à l’internet. Cette proportion a continué de croître, atteignant les trois quarts en 2012 et les quatre cinquièmes en 2014. En 2019, la part des ménages de l’Union des 27 disposant d’un accès à l’internet a atteint 90 %, soit 26 points de pourcentage de plus qu’en 2009.

La généralisation de la connexion à haut débit et son prix raisonnable constituent l’un des moyens de promouvoir la société de l’information et de la connaissance. Dans l’ensemble des États membres de l’Union des 27, le haut débit est, de loin, la forme d’accès à l’internet la plus courante: l’accès à l’internet à haut débit était utilisé par 88 % des ménages de l’Union des 27 en 2019, ce qui représente une augmentation de 33 points de pourcentage par rapport à 2009 (55 %) — voir graphique 1.

Graphique 1: Accès à l'internet et accès internet à haut débit chez les ménages, UE-27, 2009-2019
(en % de l’ensemble des ménages)
Source: Eurostat (isoc_ci_in_h) et (isoc_ci_it_h)

La proportion la plus élevée (98 %) de ménages disposant d’un accès à l’internet en 2019 a été enregistrée aux Pays-Bas (voir graphique 2), sachant qu’en Suède, en Allemagne, au Danemark, au Luxembourg, en Finlande, en Irlande et en Espagne, plus de 9 ménages sur 10 disposaient d’un accès à l’internet. Le taux d’accès à l’internet le plus bas dans les États membres de l’Union des 27 a été observé en Bulgarie (75 %). Toutefois, dans ce pays ainsi qu’en Roumanie, à Chypre, en Espagne, au Portugal et en Lituanie, ce taux a connu une rapide augmentation, puisque la part des ménages ayant accès à l’internet a progressé dans une fourchette de 16 à 23 points de pourcentage entre 2014 et 2019. Sans surprise, une stabilité relative a été constatée dans plusieurs États membres où l’accès des ménages à l’internet était déjà proche de la saturation en 2014, comme le Luxembourg, les Pays-Bas et le Danemark. Tel était également le cas en Islande et en Norvège.

Graphique 2: Accès des ménages à l'internet, 2014 et 2019
(en % de l’ensemble des ménages)
Source: Eurostat (isoc_ci_in_h)

Le graphique 3 montre qu’il existe, dans une certaine mesure, un clivage entre zones urbaines et zones rurales dans l’Union des 27 en ce qui concerne l’accès à l’internet. Alors que dans les villes ainsi que dans les localités et les banlieues, le taux d’accès à l’internet des ménages était relativement élevé (92 % dans les villes et 89 % dans les localités et les banlieues), il était un peu plus faible dans les zones rurales (86 %). Dans 19 États membres de l’Union des 27, la proportion de ménages ayant accès à l’internet en zone rurale était inférieure à celle des ménages vivant dans les villes ou dans les localités et les banlieues. Le fossé entre les zones rurales et les deux autres types de zones était particulièrement marqué en Grèce, en Bulgarie, au Portugal, en Slovénie et en Roumanie, où le niveau global d’accès à l’internet était inférieur à la moyenne de l’Union des 27. En Allemagne, la part des ménages disposant d’un accès à l’internet était identique pour les trois différents degrés d’urbanisation, tandis qu’elle l’était presque aux Pays-Bas et au Danemark (un point de pourcentage de moins dans les localités et les banlieues des Pays-Bas et un point de pourcentage de plus dans les villes du Danemark). En Belgique et à Malte, les localités et les banlieues ont enregistré le plus haut niveau d’accès à l’internet, de même qu’en Slovénie, où la proportion de ménages dans les villes et les localités et banlieues était identique. D’autres exceptions étaient l’Estonie, la France et le Luxembourg, où le plus haut niveau d’accès à l’internet a été enregistré dans les villes, tandis que le niveau le plus faible a été observé dans les localités et les banlieues (plutôt que dans les zones rurales), et la Suède, où le plus haut niveau d’accès à l’internet a été enregistré dans les zones rurales.

Graphique 3: Accès des ménages à l'internet par degré d'urbanisation, 2019
(en % de l’ensemble des ménages)
Source: Eurostat (isoc_ci_in_h)

Usage de l’internet

Début 2019, six particuliers sur sept (86 %) de l’Union des 27 âgés de 16 à 74 ans utilisaient l’internet (au moins une utilisation au cours des trois mois précédant la date de l’enquête). Cette part était d’au moins 90 % dans dix pays, les valeurs les plus élevées ayant été enregistrées en Suède (98 %) et au Danemark (97 %). En comparaison, environ quatre cinquièmes de tous les particuliers âgés de 16 à 74 ans utilisaient l’internet en Croatie (79 %), tandis que cette proportion était d’environ trois quarts en Italie (76 %), en Grèce (76 %), au Portugal (75 %) et en Roumanie (74 %). La part la plus faible, soit un peu plus des deux tiers, a été enregistrée en Bulgarie (68 %).

La proportion de la population de l’Union des 27 n’ayant jamais utilisé l’internet était de 10 % en 2019 (deux points de pourcentage de moins que l’année précédente), cette proportion étant tombée à environ un tiers de son niveau en 2009 (elle était alors de 32 %).

En 2019, plus de trois quarts (77 %) des utilisateurs de l’internet dans l’Union des 27 se connectaient tous les jours (voir graphique 4) et 7 % se connectaient au moins une fois par semaine (mais pas quotidiennement). Ainsi, 84 % des particuliers étaient des utilisateurs réguliers de l’internet (au moins une connexion par semaine). Parmi tous les internautes (personnes ayant utilisé l’internet au cours des trois mois précédents), la proportion d’utilisateurs quotidiens était en moyenne de 90 % dans l’Union des 27 et allait de 77 % en Roumanie, jusqu’à plus de 90 % dans 14 États membres, avec un pic à 96 % en Italie, à Malte et aux Pays-Bas. L’Islande a affiché un pourcentage encore plus élevé (98 %) d’utilisateurs quotidiens de l’internet parmi l’ensemble des internautes.

File:Fréquence dutilisation de linternet, 2019 (en % des personnes âgées de 16 à 74 ans) FP2020.png
Graphique 4: Fréquence d'utilisation de l'internet, 2019
(en % des personnes âgées de 16 à 74 ans)
Source: Eurostat (isoc_ci_ifp_iu) et (isoc_ci_ifp_fu)

Le graphique 5 analyse l’utilisation de l’internet mobile, autrement dit, ailleurs que chez soi ou que sur le lieu de travail, notamment l’utilisation de l’internet sur un ordinateur ou un autre appareil portable au moyen d’une connexion mobile ou sans fil. Ce graphique compare les données de 2014, lorsque 48 % des personnes âgées de 16 à 74 ans au sein de l’Union des 27 utilisaient un appareil mobile pour se connecter à l’internet, avec les données de 2019, année au cours de laquelle cette part a atteint 73 %. Les appareils mobiles les plus couramment utilisés pour les connexions à l’internet étaient les téléphones portables ou smartphones, les ordinateurs portables et les tablettes.

La Suède, le Danemark, les Pays-Bas, l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, l’Irlande, l’Autriche et la France ont enregistré la proportion la plus élevée d’utilisation de l’internet mobile en 2019, plus de quatre cinquièmes des personnes âgées de 16 à 74 ans utilisant l’internet en déplacement, avec un pic de 93 % en Suède, ce pays partageant la première place avec la Norvège. En comparaison, entre 63 et 70 % des personnes âgées de 16 à 74 ans au Portugal, en Grèce, en Bulgarie, en Lettonie, en Roumanie et en Lituanie utilisaient l’internet ailleurs que chez eux ou au travail, cette proportion n’étant que de 59 % en Pologne et de 50 % en Italie.

Graphique 5: Personnes ayant utilisé un ordinateur ou un appareil portable pour accéder à l’internet en dehors de chez eux ou de leur lieu de travail, 2014 et 2019
(en % des personnes âgées de 16 à 74 ans)
Source: Eurostat (isoc_ci_im_i)

En 2019, l’une des activités en ligne les plus courantes dans l’Union des 27 a été la connexion à des réseaux sociaux (voir le graphique 6). Plus de la moitié (54 %) des personnes de 16 à 74 ans utilisaient l’internet pour se rendre sur des réseaux sociaux (notamment Facebook, Twitter, Instagram ou Snapchat). Entre 71 et 76 % de la population de la Belgique, de Chypre, de la Suède et de Malte utilisaient des réseaux sociaux, cette part culminant à 81 % au Danemark, alors qu’elle était sensiblement plus élevée en Islande (92 %) et en Norvège (86 %). À l’opposé, dans deux États membres de l’Union des 27, moins de 50 % des personnes utilisaient de tels sites, à savoir en Italie et en France (42 % pour les deux).

Graphique 6: Personnes ayant utilisé l’internet pour participer à des réseaux sociaux, 2019
(en % des personnes âgées de 16 à 74 ans)
Source: Eurostat (isoc_ci_ac_i)

Vie privée et protection des données à caractère personnel (enquête de 2016)

En 2016, la façon dont les internautes gèrent l’accès à leurs informations à caractère personnel sur l’internet variait d’un État membre de l’Union des 27 à l’autre. Un peu moins d’un tiers (31 %) des internautes dans l’Union des 27 ne fournissaient pas d’informations à caractère personnel sur l’internet, une proportion qui allait de 8 % au Luxembourg à 50 % ou plus en Bulgarie, au Portugal et en Roumanie (voir graphique 7). Ainsi, 69 % des internautes dans l’Union des 27 communiquaient certaines informations à caractère personnel en ligne, et un grand nombre d’entre eux prenaient différentes mesures pour contrôler l’accès à ces informations. Près de la moitié (45 %) de tous les internautes refusaient d’autoriser l’utilisation de ces informations à des fins de publicité et un peu moins des deux cinquièmes (38 %) limitaient l’accès à leur profil ou à leur contenu sur les réseaux sociaux. En outre, plus d’un tiers (36 %) d’entre eux lisaient la déclaration de confidentialité avant de fournir des informations à caractère personnel, tandis qu’un peu moins d’un tiers (30 %) limitaient l’accès à leur situation géographique.

Graphique 7: Proportion de particuliers n'ayant renseigné aucune information ou donnée personnelle sur l'internet, 2016
(en % des personnes ayant utilisé l'internet au cours de l'année précédente)
Source: Eurostat (isoc_cisci_prv)

En 2016, dans l’Union des 27, quelque 71 % des personnes âgées de 16 à 74 ans ayant utilisé l’internet au cours des 12 mois précédents savaient que les cookies peuvent être utilisés pour suivre l’activité d’une personne en ligne. Les jeunes internautes (entre 16 et 24 ans) étaient davantage sensibilisés à cette question (76 %) que les internautes âgés (entre 55 et 74 ans) (65 %). Un peu plus d’un tiers (34 %) des internautes âgés de 16 à 74 ans ont indiqué qu’ils avaient modifié les paramètres de leur navigateur internet pour prévenir ou limiter l’utilisation de cookies (voir graphique 8).

Parmi les États membres de l’Union des 27, ce sont les Pays-Bas (89 %), ainsi que l’Allemagne et la Finlande (toutes deux 85 %) qui comptaient le plus grand nombre d’utilisateurs de l’internet ayant conscience que les cookies peuvent être utilisés pour suivre leur activité en ligne. Cette proportion était également élevée au Danemark (81 %), en Croatie (78 %), en Italie (77 %), au Luxembourg et en Autriche (tous deux 76 %). En revanche, moins de la moitié des utilisateurs avait conscience de ce fait en Roumanie (38 %), en Lettonie (47 %) et à Chypre (48 %), tout comme en Turquie et en Macédoine du Nord (toutes deux 30 %). La proportion d’internautes ayant modifié les paramètres de leur navigateur internet pour prévenir ou limiter l’utilisation de cookies ne dépassait les 50 % que dans un seul État membre, le Luxembourg (54 %). Moins d’un cinquième des utilisateurs de l’internet avaient effectué cette action en Tchéquie, en Roumanie, en Bulgarie, à Chypre et en Lettonie, ainsi qu’en Turquie.

Graphique 8: Utilisation de cookies et paramètres du navigateur, 2016
(en % des personnes ayant utilisé l'internet au cours de l'année précédente)
Source: Eurostat (isoc_cisci_prv)

Commande ou achat de biens et services

Le pourcentage des personnes âgées de 16 à 74 ans dans l’Union des 27 ayant commandé ou acheté sur l’internet des biens ou des services pour leur usage personnel a continué d’augmenter. En 2019, il a atteint 60 %, soit une hausse de 14 points de pourcentage par rapport à 2014 (voir graphique 9). Plus des trois quarts des particuliers en Allemagne ont commandé ou acheté des biens ou des services sur l’internet en 2019 et cette proportion est passée à au moins quatre cinquièmes aux Pays-Bas (81 %), en Suède (82 %) et au Danemark (84 %). En revanche, cette proportion était la plus faible en Roumanie (23 %) et en Bulgarie (22 %).

À l’exception de cinq États membres de l’Union des 27 qui ont signalé une rupture de série – l’Estonie, la Lettonie, le Luxembourg, la Roumanie et la Suède – l’augmentation la plus importante de la proportion de particuliers ayant commandé ou acheté des biens ou des services sur l’internet entre 2014 et 2019 a été observée en Lituanie (+22 points de pourcentage), suivie par la Tchéquie et l’Espagne (+21 points de pourcentage pour les deux). Sans surprise, certaines des plus faibles augmentations (+5 ou 7 points de pourcentage) ont été observées en Finlande, au Danemark et en Suède, où cette proportion était déjà relativement élevée en comparaison avec d’autres États membres. Tel était également le cas au Royaume-Uni et en Norvège. Toutefois, la proportion de particuliers qui commandent des biens ou des services sur l’internet a également augmenté à un rythme relativement modeste à Malte et en France (8 points de pourcentage pour les deux).

Graphique 9: Personnes ayant commandé via l'internet des biens ou services pour leur usage personnel au cours des 12 derniers mois, 2014 et 2019
(en % des personnes âgées de 16 à 74 ans)
Source: Eurostat (isoc_ec_ibuy)

Services commandés à d’autres particuliers via l’internet

En 2019, dans l’Union des 27, la proportion de particuliers (âgés de 16 à 74 ans) qui ont utilisé un site web ou une application pour trouver un hébergement auprès d’une autre personne (privée) au cours des 12 mois précédents s’élevait à 21 %. Cette proportion allait de 46 % au Luxembourg et de plus d’un quart du total en Irlande, à Malte et en Belgique, à moins d’une personne sur dix dans six États membres de l’Union des 27, les parts les plus faibles étant enregistrées en Bulgarie, en Roumanie et en Slovénie (9 % chacune), en Lettonie (8 %), en Tchéquie et à Chypre (5 % pour les deux). Les personnes d’âge moyen (25 à 54 ans) ont plus souvent réservé un hébergement en ligne auprès d’autres particuliers que les jeunes (16 à 24 ans) ou les générations plus âgées (55 à 74 ans). La plupart de ces services ont été commandés par l’intermédiaire de sites web ou d’applications dédiés, qui servent d’intermédiaires, permettant aux particuliers de partager l’accès aux services d’hébergement – par exemple Airbnb, Lovehomeswap ou Couchsurfing.

Graphique 10: Personnes ayant utilisé un site web ou une application pour trouver un logement auprès d’une autre personne au cours des 12 mois précédant l’enquête, 2019
(en % des personnes âgées de 16 à 74 ans)
Source: Eurostat (isoc_ci_ce_i)

Une analyse similaire figure au graphique 11, lequel présente la part des personnes qui ont utilisé un site web ou une application pour organiser un service de transport par l’intermédiaire d’une autre personne. Ce type de service était généralement moins courant que les services d’hébergement, mais il était souvent organisé par l’intermédiaire de sites web et d’applications dédiés (par exemple, Liftshare, UberPool ou Wundercar). L’utilisation moyenne de ces types de services dans l’Union des 27 par les particuliers (âgés de 16 à 74 ans) était de 8 %. Parmi les États membres de l’Union des 27, la part des personnes utilisant un site web ou une application pour organiser un service de transport en 2019 a culminé en Estonie (29 %). Dans l’ensemble, moins d’une personne sur dix utilisait un site web ou une application pour organiser des services de transport. En effet, cette situation a été observée dans 18 États membres. Les réservations en ligne de transports auprès d’autres personnes ont tendance à être plus fréquentes chez les jeunes générations (16 à 24 ans) que chez les personnes plus âgées.

Graphique 11: Personnes ayant utilisé un site web ou une application pour organiser un service de transport par l’intermédiaire d’une autre personne au cours des 12 mois précédant l’enquête, 2019
(en % des personnes âgées de 16 à 74 ans)
Source: Eurostat (isoc_ci_ce_i)

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Sources des données

La rapidité des mutations technologiques observées dans les domaines liés à l’internet et à d’autres nouvelles applications des TIC pose des difficultés pour les statistiques. De fait, ce domaine a considérablement évolué, les outils statistiques ayant été adaptés pour répondre aux nouvelles demandes de données. En effet, les statistiques dans ce domaine sont réévaluées chaque année afin de satisfaire les besoins des utilisateurs et de tenir compte de l’évolution rapide.

Cette approche se retrouve dans l’enquête communautaire sur l’utilisation des TIC par les ménages et les particuliers réalisée par Eurostat. Cette enquête annuelle sert de référence pour l’évaluation comparative des développements induits par les TIC, car elle permet à la fois de suivre l’évolution des variables clés au fil du temps et d’examiner plus en détail d’autres aspects à un moment donné. Initialement consacrée à l’accès et à la connectivité, cette enquête a été étendue à d’autres éléments (administration en ligne et commerce électronique, par exemple) et à des analyses socio-économiques (comme la diversité régionale, la spécificité liée au sexe, les différences d’âge, l’éducation et la situation en matière d’emploi). Le champ de l’enquête en ce qui concerne les différentes technologies a également été adapté pour couvrir les nouveaux groupes de produits et moyens de diffusion des technologies de la communication aux utilisateurs finals (comme l’introduction, en 2017, de nouvelles questions sur l’hébergement ou les services de transport entre particuliers proposés en ligne).

La période de référence de l’enquête sur l’utilisation des TIC par les ménages et les particuliers est, dans la majorité des cas, le premier trimestre de chaque année. Dans la plupart des pays, l’enquête est menée au cours du deuxième trimestre. Il est à noter que l’édition 2016 de l’enquête intégrait un module sur la vie privée et la protection des données à caractère personnel (lequel n’a pas été reconduit en 2017, 2018 et 2019).

Couverture et définitions

L’enquête sur l’utilisation des TIC par les ménages couvre les ménages comptant au moins un membre dans la tranche d’âge des 16-74 ans. L’accès à l’internet des ménages fait référence au pourcentage de ménages disposant d’un accès à l’internet, ce qui permet à tout membre du ménage d’utiliser l’internet à son domicile s’il le souhaite, ne serait-ce que pour envoyer un courriel.

Par utilisateurs de l’internet, on entend l’ensemble des personnes de 16 à 74 ans ayant utilisé l’internet au cours des trois mois précédant l’enquête. Les utilisateurs réguliers de l’internet sont les personnes qui ont utilisé l’internet au moins une fois par semaine en moyenne au cours des trois mois qui ont précédé l’enquête.

Les technologies connectées les plus fréquemment utilisées pour accéder à l’internet sont divisées en connexion à haut débit et connexion par accès à distance via une ligne téléphonique ordinaire ou une ligne RNIS. Par haut débit, on entend les lignes numériques d’abonnés (DSL) utilisant des technologies de transfert rapide des données. Les lignes à haut débit sont celles qui ont une capacité supérieure au RNIS, c’est-à-dire égale ou supérieure à 144 kilobits par seconde (kbit/s). Les appareils les plus couramment utilisés pour accéder à l’internet chez soi sont les ordinateurs de bureau et les ordinateurs portables, même si les autres appareils permettant la connexion à l’internet sont de plus en plus utilisés.

L’utilisation de l’internet mobile est définie comme l’utilisation de l’internet en dehors de chez soi ou du lieu de travail, grâce à un ordinateur portable ou à un appareil portable via un réseau de téléphonie mobile ou une connexion sans fil.

La commande de biens et de services par des particuliers concerne la période de douze mois précédant l’enquête et englobe les réservations confirmées dans un établissement d’hébergement ou d’un voyage, l’achat de produits financiers, les services de télécommunications, les jeux vidéo ou les logiciels, ainsi que les services d’information à accès payant direct. Les biens et les services obtenus gratuitement via l’internet sont exclus, de même que les commandes effectuées par courriers électroniques saisis manuellement, par SMS ou par MMS.

Contexte

En mai 2015, la Commission européenne a adopté une digital stratégie pour le marché unique numérique [COM(2015) 192 final] qui est l’une de ses dix grandes priorités stratégiques. La stratégie comporte 16 initiatives qui s’inscrivent autour de trois grands piliers: promouvoir un meilleur accès en ligne aux biens et services dans toute l’Europe; concevoir un environnement optimal pour le développement des réseaux et services numériques; s’assurer que l’économie et l’industrie européennes tirent pleinement parti de l’économie numérique en tant que moteur potentiel de croissance. Dans son programme de travail pour 2017, intitulé «Répondre aux attentes - Pour une Europe qui protège, donne les moyens d’agir et défend» [COM(2016) 710], la Commission européenne propose de faire progresser rapidement les propositions qui ont déjà été présentées et de faire le point des progrès réalisés dans l’achèvement du marché unique numérique.

Les technologies à haut débit sont considérées comme déterminantes pour mesurer l’accès à l’internet ainsi que son utilisation, car elles offrent aux utilisateurs la possibilité de transférer rapidement d’importants volumes de données et de maintenir la ligne d’accès ouverte. En effet, la diffusion de ces technologies est considérée comme un indicateur clé pour l’élaboration des politiques relatives aux TIC. Bien que la technologie DSL (lignes d’abonnés numériques) reste la technologie à haut débit la plus répandue dans l’Union, d’autres solutions gagnent du terrain, comme le câble, le satellite, la fibre optique et les boucles locales sans fil.

La Commission européenne travaille sur plusieurs initiatives visant à renforcer les compétences en matière de TIC au sein de la main-d’œuvre, dans le cadre d’un programme plus vaste pour un meilleur renforcement des compétences, l’anticipation de la demande de compétences et la mise en concordance de l’offre avec la demande de compétences. Afin d’augmenter le nombre de spécialistes des TIC, la Commission européenne a lancé une Grand Coalition for Digital Jobs (en anglais), un partenariat à l’échelle de l’Union qui vise à utiliser les Fonds structurels et d’investissement européens pour pallier les difficultés rencontrées lors du recrutement de spécialistes des TIC.

Le 10 juin 2016, la Commission européenne a adopté un nouveau Skills Agenda for Europe (en anglais) dont l’objectif est de promouvoir un certain nombre d’actions visant à faire en sorte que chaque personne dans l’Union européenne ait accès à la formation adéquate, aux compétences adéquates et au soutien adéquat afin de posséder les compétences requises par un environnement de travail moderne, notamment les compétences numériques.

En 2017, la Commission européenne a procédé à un examen à mi-parcours de la mise en œuvre de la stratégie pour le marché unique numérique [COM(2017) 228 final], qui a confirmé que les deux tiers des Européens considéraient que les technologies numériques les plus récentes avaient un impact positif sur la société, l’économie et leurs propres vies. L’examen a également mis en évidence trois nouveaux enjeux:

  • veiller à ce que les plateformes en ligne continuent à apporter des avantages à l’économie et à la société — en s’attaquant aux contenus illicites en ligne et en responsabilisant davantage les fournisseurs de plateformes en ligne;
  • développer l’économie européenne fondée sur les données pour qu’elle atteigne son plein potentiel — en formulant, par exemple, des propositions pour la libre circulation des données à caractère non personnel au sein de l’Union européenne; et
  • préserver les atouts de l’Europe en s’attaquant aux problèmes de cybersécurité — notamment un plan de réaction rapide en cas de cyberincident à grande échelle.

En 2019, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a décrit la manière dont elle souhaitait que l’Union européenne saisisse les possibilités offertes par l’ère numérique. En effet, Une Europe adaptée à l’ère numérique est l’une des six priorités de la Commission pour la période 2019-2024. Cette transformation numérique repose sur le principe que les technologies et solutions numériques devraient: ouvrir de nouvelles perspectives aux entreprises; stimuler le développement de technologies fiables; favoriser une société ouverte et démocratique; promouvoir une économie dynamique et durable; contribuer à la lutte contre le changement climatique. Dans cette optique, la Commission européenne a adopté en février 2020 une présentation générale des idées et des actions de la Commission pour façonner l’avenir numérique de l’Europe, ainsi que des propositions spécifiques en la matière:

Direct access to

Other articles
Tables
Database
Dedicated section
Publications
Methodology
Visualisations




Utilisation des TIC dans les ménages et par les particuliers (t_isoc_i)
Utilisation des TIC dans les ménages et par les particuliers (isoc_i)
Connexion à l’internet et utilisation d’ordinateurs (isoc_ici)
Ménages - niveau d’accès à l’internet (isoc_ci_in_h)
Ménages - type de connexion à l’internet (isoc_ci_it_h)
Particuliers - accès mobile à l’internet (isoc_ci_im_i)
Utilisation de l’internet (isoc_iiu)
Particuliers - utilisation de l’internet (isoc_ci_ifp_iu)
Particuliers - fréquence d’utilisation de l’internet (isoc_ci_ifp_fu)
Particuliers - utilisation de l’économie collaborative (jusqu’en 2019) (isoc_ci_ce_i)
Commerce électronique (isoc_iec)
Achats effectués par des particuliers sur l’internet (jusqu’en 2019) (isoc_ec_ibuy)
Confiance, sécurité et protection de la vie privée dans les TIC (isoc_ci_sci)
Respect de la vie privée et protection des informations personnelles (jusqu’en 2016) (isoc_cisci_prv)