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Archive:Statistiques sur l’économie numérique et la société numérique au niveau régional

Données de mars 2014. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: juin 2015.

Le présent article fait partie d’un ensemble d’articles sur les statistiques basé sur l’Annuaire régional publié par Eurostat. Il met l’accent sur les aspects géographiques de la fracture numérique en présentant un éventail de données statistiques régionales sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) au sein de l’Union européenne (UE).

Principaux résultats statistiques

Les statistiques régionales en matière de TIC sont de manière générale disponibles pour les régions NUTS 2. Cependant, les dernières informations disponibles concernant l’Allemagne, la Grèce, la France, la Pologne et le Royaume-Uni ne sont présentées que pour les régions NUTS 1. En ce qui concerne la Slovénie, seules les données nationales sont disponibles. Des statistiques en matière de TIC sont également fournies pour l’Islande, la Norvège, l’ancienne République yougoslave de Macédoine et la Turquie. Parmi ces pays, seules la Norvège et la Turquie fournissent une ventilation régionale des données. Toutes les informations relatives à des individus concernent les personnes âgées de 16 à 74 ans (sauf indication contraire).

Personnes n’ayant jamais utilisé un ordinateur

Carte 1: Individus n’ayant jamais utilisé un ordinateur, par région de niveau NUTS 2, 2013 (1)
(% d’individus) - Source: Eurostat (isoc_r_cux_i) et (isoc_ci_eu_i)

Au début de la révolution numérique, l’accès à l’internet était limité aux personnes qui travaillaient sur un ordinateur ou en possédaient un. Par la suite ont eu lieu plusieurs évolutions technologiques permettant d'accéder à l’internet à l’aide d’un plus grand nombre d’appareils — il n’était donc plus nécessaire d’utiliser un ordinateur pour accéder à l’internet. Cependant, malgré la possibilité d’utiliser d’autres appareils pour accéder à l’internet (notamment lors des déplacements), de nombreux Européens continuent d’utiliser un ordinateur pour effectuer un grand nombre de tâches à la fois au travail et à la maison.

Dans 26 régions de l’Union, au moins 35 % de la population n’avait jamais utilisé un ordinateur

La carte 1 montre qu’en 2013, 19 % de la population (âgée de 16 à 74 ans) de toute l’UE-28 n’avait jamais utilisé un ordinateur. Sur les 187 régions de l’UE-28 pour lesquelles des données sont disponibles, celle de Sud - Muntenia (dans le sud de la Roumanie) était la seule dans laquelle la majorité de la population n’avait jamais utilisé un ordinateur (51 %). Dans 25 régions, la part d’individus n’ayant jamais utilisé un ordinateur était comprise entre 35 % et 50 %. Parmi ces régions, neuf étaient situées en Italie (principalement dans le sud du pays, mais également les régions du Piemonte et d’Umbria), six des sept autres régions NUTS 2 de Roumanie (la seule exception étant la région de Bucureşti - Ilfov, qui abrite la capitale du pays), cinq régions NUTS 2 de Bulgarie (la seule exception étant la région de Yugozapaden, qui abrite la capitale du pays), trois des quatre régions NUTS 1 de Grèce (la seule exception étant la région d’Attiki, qui abrite la capitale du pays) et une région d’Espagne (Ciudad Autónoma de Melilla) et de Pologne (Region Wschodni).

Dans 62 régions de l’Union, au moins 90 % de la population avait déjà utilisé un ordinateur

À l’autre extrémité de l’échelle, l’utilisation d’ordinateurs était courante dans 62 des régions de l’UE-28, dans lesquelles le pourcentage de la population ayant déjà utilisé un ordinateur était supérieur ou égal à 90 %. Parmi celles-ci, 25 régions situées dans le nord et l’ouest de l’Europe affichaient un pourcentage d’individus ayant déjà utilisé un ordinateur supérieur à 95 %: sont concernées toutes les régions du Danemark, de la Suède et du Luxembourg (ce dernier ne constituant qu’une seule région à ce niveau de détail); sept régions des Pays-Bas, trois régions du sud du Royaume-Uni (NUTS 1) et une région de Finlande. Le pourcentage le plus élevé de personnes ayant déjà utilisé un ordinateur (99 %) a été enregistré dans la région néerlandaise de Flevoland, tandis que ce pourcentage s’élevait à 98 % dans 12 régions réparties entre le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni, y compris les régions de Hovedstaden et Helsinki-Uusimaa, qui abritent les capitales du Danemark et de la Finlande respectivement. Un taux de 98 % a également été enregistré en Islande (qui constitue une seule région à ce niveau de détail).

Accès à large bande

Carte 2: Accès à large bande des ménages, par région de niveau NUTS 2, 2013 (1)
(en % de ménages disposant d’un accès à large bande) - Source: Eurostat (isoc_r_broad_h) et (isoc_ci_eu_h)

La stratégie numérique pour l’Europe prévoyait une couverture intégrale du territoire de l’Union par l'intermédiaire de connexions à large bande à l’horizon 2013. Il est à noter que cet indicateur est défini par rapport à la possibilité technologique d’accéder à une connexion à large bande, et non par rapport à l’adoption réelle de ces connexions par les ménages (comme le montre la carte 2). Dans son document intitulé «Digital Agenda Scoreboard 2013» (en anglais), la direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies de la Commission européenne a estimé que la quasi-totalité des ménages européens avaient la possibilité d’accéder s’ils le souhaitaient à au moins un service de base à large bande au début de l’année 2013 (les chiffres prennent en considération toutes les technologies: connexions à large bande fixes, fixes sans fil, mobiles et satellitaires). Selon les estimations, 95,5 % des ménages au sein de l’Union étaient couverts par des connexions fixes à large bande. Ce pourcentage était toutefois inférieur dans les zones rurales, soit 83,2 %.

La stratégie numérique prévoit que l’Union sera entièrement couverte par des connexions à large bande offrant une vitesse supérieure à 30 Mbps à l’horizon 2020. Les technologies de nouvelle génération capables d’offrir des vitesses de téléchargement d’au moins 30 Mbps couvraient, selon les estimations, plus de la moitié (53,8 %) des ménages de l’UE-28 au début de l’année 2013 — ces connexions utilisaient principalement le câble (39,4 %), mais également des lignes d’abonné numérique à très haut débit (VDSL) et la technologie FTTP.

Les décideurs ont déployé des efforts pour élargir à la fois la portée géographique et la vitesse de l’internet à large bande. En 2013, un peu plus des trois quarts (76 %) des ménages (dont au moins un membre était âgé de 16 à 74 ans) au sein de l’UE-28 disposaient d’une connexion à large bande. Ce taux avait augmenté de 9 points de pourcentage par rapport à 2011 (67 %). Le taux de croissance de l’adoption des connexions à large bande par les ménages de l’Union a connu un ralentissement à partir de 2007, certaines régions approchant la saturation.

Le pourcentage le plus élevé de ménages disposant d’un accès à large bande a été enregistré à London

La carte 2 montre la proportion de ménages disposant d’un accès à l’internet à large bande en 2013. Cette proportion était particulièrement élevée dans le nord et l'ouest de l'Europe, notamment dans les États membres nordiques, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Neuf régions de l’UE-28 affichaient en 2013 un taux de connexion à large bande d’au moins 90 %. Le pourcentage le plus élevé (94 %) a été enregistré dans la région de London (NUTS 1), tandis qu’un pourcentage d’au moins 90 % a été enregistré dans deux autres régions NUTS 1 du sud du Royaume-Uni, trois régions des Pays-Bas et une région du Danemark, d’Allemagne (une région NUTS 1) et de Finlande. Parmi les pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE), au moins 90 % des ménages disposaient d’une connexion à large bande en Islande (qui constitue une seule région à ce niveau d’analyse) ainsi que dans trois régions de Norvège en 2013.

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Pleins feux sur les régions:


London (UKI), Royaume-Uni

Post office tower, London
La région de London était celle de l’UE-28 qui affichait le taux de connectivité à large bande le plus élevé: 94 % des ménages disposaient d’une connexion de ce type en 2013.
Le taux de connectivité à large bande était supérieur ou égal à 90 % dans deux autres régions du Royaume-Uni: South East (UKJ) et South West (UKK). Le plus faible taux de connectivité a été enregistré dans la région anglaise de North East (UKC), où 77 % des ménages disposaient d’une connexion à large bande — soit un point de pourcentage de plus que la moyenne de l’UE-28.
© Photo: Dunc(an)

Moins de la moitié des ménages disposaient d’une connexion à large bande dans trois régions de Bulgarie, deux de Grèce et une de Roumanie

Les taux de connectivité à large bande étaient particulièrement faibles dans certaines régions de l’est et du sud de l’Europe. Tel était particulièrement le cas dans cinq régions de Bulgarie et de Roumanie, trois des quatre régions NUTS 1 de Grèce, trois régions du Portugal et d’Italie, et une région d’Irlande: le pourcentage de ménages disposant d’une connexion à large bande était inférieure à 60 % dans ces 20 régions, qui sont représentées par les zones les plus claires sur la carte 2. Les taux de connectivité à large bande les plus élevés ont été enregistrés dans les trois régions bulgares de Severen tsentralen, Yugoiztochen et Severozapaden, dans les deux régions grecques de niveau NUTS 1 de Kentriki Ellada (au centre de la Grèce) et Nisia Aigaiou, Kriti (îles Égées et Crète) et dans la région roumaine de Nord-Est. Dans toutes ces régions, moins de la moitié des ménages disposaient d’une connexion à large bande en 2013, le taux le plus bas étant enregistré dans la région de Kentriki Ellada (40 %).

Les taux de connectivité à large bande étaient généralement plus élevés dans les zones urbaines

Graphique 1: Accès à large bande des ménages, en fonction du degré d’urbanisation, 2013 (1)
(en % de ménages disposant d’un accès à large bande) - Source: Eurostat (isoc_ci_it_h)

La disponibilité d'une connexion à l’internet rapide dépend en grande partie de l'amélioration du réseau de câblodistribution, et est dès lors souvent limitée aux zones urbaines avant le déploiement de ces services dans d'autres régions — cela peut expliquer certaines différences entre les taux de connectivité à large bande selon le degré d’urbanisation des régions.

Le graphique 1 montre que la plupart des pays ont enregistré des taux de connectivité à large bande plus élevés dans les zones densément peuplées (par rapport aux régions moyennement ou faiblement peuplées). Dans l’UE-28, 80 % des ménages vivant dans les zones densément peuplées avaient une connexion à large bande en 2013, contre 77 % dans les zones moyennement peuplées et 70 % des ménages dans les zones faiblement peuplées. Cette tendance s’est répétée dans la plupart des États membres de l’Union, des exceptions étant souvent observées dans des pays relativement petits et/ou densément peuplés (dans lesquels les connexions à large bande étaient déjà disponibles sur l’intégralité du territoire).

Les écarts les plus importants observés entre les taux de connectivité à large bande dans les zones urbaines et rurales (ces dernières affichant les taux les plus faibles) ont été enregistrés en Roumanie, en Bulgarie, en Lituanie et au Portugal — c’est-à-dire les quatre États membres affichant les taux de connectivité à large bande les plus faibles dans les régions faiblement peuplées. En revanche, une fois que les taux de connectivité à large bande dépassaient 75 % au niveau national, ils affichaient peu de variation en fonction du degré d’urbanisation.

Utilisation régulière de l’internet

Un autre objectif de la stratégie numérique pour l’Europe est de porter l’utilisation régulière de l’internet à 75 % des citoyens à l’horizon 2015. La carte 3 présente des données régionales pour l’année 2013, au cours de laquelle près des trois quarts (72 %) de la population de l’UE-28 utilisaient régulièrement l’internet (c’est-à-dire au moins une fois par semaine). S’il est vrai que la proportion de personnes utilisant régulièrement l’internet a continué d’augmenter, cette croissance a connu un ralentissement considérable à partir de 2010. Le Directorate General for Communications Networks, Content & Technology (en anglais) a estimé dans son rapport sur le tableau de bord de la stratégie numérique (2013) que l’objectif de 75 % d’utilisateurs réguliers de l’internet sera vraisemblablement atteint un an plus tôt que prévu.

Carte 3: Utilisation régulière de l’internet, par région de niveau NUTS 2, 2013 (1)
(en % de personnes ayant utilisé l’internet au moins une fois par semaine en moyenne) - Source: Eurostat (isoc_r_iuse_i) et (isoc_ci_eu_i)

Quelque 86 régions parmi les 187 pour lesquelles des données étaient disponibles en 2013 indiquaient qu’au moins trois quarts de leur population utilisaient régulièrement l’internet en 2013; chacune de ces régions affichait donc un niveau d’utilisation de l’internet supérieur ou égal au chiffre fixé comme objectif par la stratégie numérique pour l’Europe à l’horizon 2015.

Des taux d’utilisation de l’internet particulièrement élevés ont été enregistrés dans les États membres nordiques, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni

Dans 26 régions de l’Union, le pourcentage de la population utilisant régulièrement l’internet était supérieur ou égal à 90 % en 2013 (zones les plus foncées sur la carte 3): 11 de ces 26 régions étaient situées aux Pays-Bas, sept en Suède, trois au Danemark et trois régions NUTS 1 dans le sud du Royaume-Uni; les deux dernières régions étaient la région d’Helsinki-Uusimaa (qui abrite la capitale de la Finlande) et le Luxembourg (qui constitue une seule région à ce niveau d’analyse). Dans les autres régions du Danemark, des Pays-Bas et de Suède, le pourcentage d’individus utilisant régulièrement l’internet n’était que légèrement inférieur (entre 87 et 89 %).

Le pourcentage d’individus utilisant régulièrement l’internet en 2013 allait de 97 % dans la région d’Utrecht (Pays-Bas) à 39 % dans la région de Sud - Muntenia (Roumanie), c'est-à-dire que l’utilisation régulière d’internet était près de deux fois et demie plus importante à Utrecht que dans la région de Sud - Muntenia.

Un pourcentage très important de la population de l’Islande et des régions de Norvège utilisait régulièrement l’internet en 2013: en Islande (qui constitue une seule région à ce niveau d’analyse), ce pourcentage s’élevait à 95 %, tandis que dans les régions norvégiennes d’Oslo og Akershus, qui abrite la capitale du pays, et de Vestlandet, ce pourcentage atteignait 96 %. Dans les sept autres régions de Norvège, le pourcentage le plus faible de la population utilisant régulièrement l’internet était enregistré dans la région de Hedmark og Oppland (89 %).

La région de Bucureşti - Ilfov, qui abrite la capitale roumaine, était la seule du pays dans laquelle plus de la moitié de la population utilisait régulièrement l’internet

En revanche, dans 18 régions de l’Union, moins de la moitié des personnes utilisaient régulièrement l’internet en 2013. On comptait parmi celles-ci sept des huit régions qui constituent la Roumanie (la seule exception étant la région de Bucureşti - Ilfov (67 %)), cinq régions de Bulgarie et d’Italie méridionale, et la région NUTS 1 de Kentriki Ellada (Grèce). Le pourcentage de la population utilisant régulièrement l’internet était également relativement faible (entre 50 % et 65 %) dans deux des quatre régions NUTS 1 de Grèce, à Chypre (qui constitue une seule région à ce niveau d’analyse) et dans de nombreuses régions d’Espagne, de Croatie, d’Italie, de Pologne et du Portugal.

Le taux d’utilisation régulière de l’internet dans les deux pays candidats pour lesquels des données sont disponibles était inférieur à la moyenne de l’UE-28: un peu plus de la moitié (54 %) de la population de l’ancienne République yougoslave de Macédoine utilisait régulièrement l’internet (il est à noter que les dernières données disponibles portent sur l’année 2012), tandis que dans les régions de Turquie ce taux allait de 16 % dans les régions de Van, Muş, Bitlis, Hakkari dans l’est du pays à 55 % dans la région abritant la capitale Ankara.

Les régions abritant les capitales affichaient les taux les plus élevés d’utilisation régulière de l’internet dans la plupart des États membres

Graphique 2: Disparités régionales dans l’utilisation régulière de l’internet, par région de niveau NUTS 2, 2013 (1)
(en % de personnes ayant utilisé l’internet au moins une fois par semaine en moyenne) - Source: Eurostat (isoc_r_iuse_i) et (isoc_ci_eu_i)

Le graphique 2 montre une disparité relativement importante dans l’utilisation de l’internet entre les régions de Roumanie, de France, de Grèce, d’Espagne et d’Italie, ainsi que de Turquie. Les régions abritant les capitales de ces pays enregistraient les taux d’utilisation régulière de l’internet les plus élevés en 2013 (sauf en Italie), et ces taux étaient souvent bien plus élevés que dans les autres régions. Par exemple, le pourcentage d’individus utilisant régulièrement l’internet dans la région de la capitale roumaine, Bucureşti - Ilfov, était supérieur de 19 points de pourcentage à celui de la région Vest, où était enregistré le deuxième taux le plus élevé du pays. La disparité relativement importante enregistrée entre les différentes régions françaises était la conséquence d’un pourcentage nettement plus faible d’utilisateurs réguliers de l’internet dans les départements d’outre-mer par rapport aux régions de France métropolitaine.

La Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Autriche et la Pologne étaient les seuls États membres multirégionaux de l’Union dans lesquels la région abritant la capitale n’affichait pas la part la plus importante d’utilisateurs réguliers de l’internet en 2013. Parmi ceux-ci, la Région de Bruxelles-Capitale / Brussels Hoofdstedelijk Gewest (Belgique) était la seule région abritant une capitale dans laquelle le pourcentage d’utilisateurs réguliers de l’internet était légèrement inférieur à la moyenne nationale (78 % contre 80 %). Le pourcentage le plus élevé d’utilisateurs réguliers de l’internet en Belgique a été enregistré dans les deux provinces entourant la capitale du pays, à savoir le Vlaams-Brabant et le Brabant Wallon (85 % pour chacune), tandis que le taux d’utilisation régulière de l’internet était également plus élevé que dans la capitale dans les quatre autres régions de Flandre.

L’utilisation régulière de l’internet augmente avec le revenu des ménages

Graphique 3: Utilisation régulière de l’internet, par niveau de revenu, 2013 (1)
(en % de personnes ayant utilisé l’internet au moins une fois par semaine en moyenne) - Source: Eurostat (isoc_bde15cua)

Des informations ont déjà été présentées concernant la fracture numérique entre les régions urbaines (notamment celles qui abritent les capitales) et rurales en matière de connectivité à large bande et d’utilisation d’ordinateurs ou de l’internet. Le graphique 3 élargit cette analyse et examine la relation entre le revenu des ménages et l’utilisation régulière de l’internet.

Un peu moins de la moitié (49 %) de tous les citoyens de l’UE-28 vivant dans des ménages du dernier quartile de revenu (les 25 % de ménages ayant le revenu le plus faible) utilisaient régulièrement l’internet en 2013. Avec l’augmentation du niveau de revenu, la proportion d’individus utilisant régulièrement l’internet augmente également: en effet, 85 % des citoyens vivant dans des ménages du premier quartile de revenu (les 25 % des ménages ayant le revenu le plus élevé) utilisaient régulièrement l’internet. Le taux d’utilisation régulière de l’internet dans le premier quartile était donc 1,7 fois plus élevé que dans le dernier quartile.

Parmi les 25 États membres de l’Union pour lesquels des données sont disponibles (aucune information pour la Croatie, l’Irlande et le Royaume-Uni), la proportion d’utilisateurs réguliers de l’internet était plus élevée dans les ménages du premier quartile de revenu que dans les autres quartiles (en Estonie, cette proportion était la même dans le troisième quartile, il en était de même en Islande et en Norvège). Dans 15 de ces 25 États membres, le pourcentage de la population utilisant régulièrement l’internet était au moins deux fois plus élevé parmi les personnes vivant dans des ménages du premier quartile de revenu que parmi les personnes vivant dans des ménages du dernier quartile de revenu. Cette différence basée sur le revenu était encore plus importante en Lituanie et en Roumanie, où les ménages du premier quartile affichaient une proportion d’utilisateurs réguliers de l’internet 3,2 fois plus élevée que les ménages du dernier quartile. La différence la plus grande en fonction du revenu a cependant été enregistrée en Bulgarie, où ce rapport était de 4,8.

Commerce électronique

Près de la moitié de la population de l’Union a effectué des achats en ligne en 2013

En 2013, 47 % des individus dans l’UE-28 ont indiqué avoir effectué des achats en ligne (au moins une fois dans les 12 mois précédant la date de l’enquête). Ce taux s’élevait à 30 % en 2007 et à 40 % en 2010. Cela signifie que le pourcentage de personnes achetant des biens ou des services sur l’internet en 2013 était proche de l’objectif fixé par la stratégie numérique pour l’Europe — la moitié de la population à l’horizon 2015.

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Pleins feux sur les régions:


Bremen (DE5), Allemagne

La mairie de Bremen
Dans la région de Bremen (DE5), dans le nord de l'Allemagne, un peu plus de 90 % des ménages disposaient d’une connexion à large bande en 2013. Ce pourcentage était le plus élevé d’Allemagne, mais toutes les régions NUTS 1 du pays sauf deux affichaient des taux de connectivité supérieurs à la moyenne de l’UE-28; les exceptions étaient les régions de Brandenburg and Mecklenburg-Vorpommern.
La majorité de la population dans toutes les régions NUTS 1 d’Allemagne indiquait avoir fait des achats en ligne en 2013, le pourcentage le plus élevé ayant été enregistré dans la région de Rheinland-Pfalz, où elle s'élevait à 76 %.
© Photo: Jürgen Howaldt

Achats en ligne: des pourcentages homogènes entre les différentes régions d’un même pays...

Carte 4: Achats en ligne, par région de niveau NUTS 2, 2013 (1)
(en % de personnes ayant commandé des biens ou services sur l’internet pour leur usage privé) - Source: Eurostat (isoc_r_blt12_i) et (isoc_ec_ibuy)

La carte 4 montre que les pourcentages les plus élevés de personnes utilisant le commerce électronique pour faire des achats en ligne étaient souvent enregistrés dans des régions du nord et de l’ouest de l’Europe. Tel était particulièrement le cas au Danemark (dans les cinq régions du pays), au Royaume-Uni (toutes les régions NUTS 1 sauf celle de North East, en Angleterre) et au Luxembourg (qui constitue une seule région à ce niveau d’analyse), où des taux supérieurs de 70 % ou supérieurs à 70 % ont été enregistrés, ainsi que dans plusieurs régions d’Allemagne (NUTS 1), des Pays-Bas et de Suède et dans les régions abritant les capitales française (Île de France) et finlandaise (Helsinki-Uusimaa).

Toutes les régions pour lesquelles des données sont disponibles au Danemark, en Allemagne (NUTS 1), en France métropolitaine (NUTS 1), au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Finlande, en Suède et au Royaume-Uni (NUTS 1) indiquaient que la majorité de leur population réalisait des achats en ligne en 2013. Ces régions avaient donc toutes dépassé l’objectif fixé par la stratégie numérique à l’horizon 2015.

Une analyse des résultats des États membres montre qu’il y avait généralement très peu de variations entre les régions d’un même pays, bien que les régions abritant les capitales affichaient souvent des proportions plus élevées de personnes utilisant le commerce électronique.

... mais hétérogènes entre les différentes régions de l’Union

En 2013, le pourcentage d’individus faisant des achats en ligne allait de 83 % dans la région de Hovedstaden, qui abrite la capitale danoise et dans les deux régions du sud du Royaume-Uni (South East et South West) à 4 % dans la région de Sud-Est, en Roumanie. Cela signifie que les habitants de la région de Hovedstaden étaient 21 fois plus susceptibles d’avoir fait des achats en ligne. La différence entre les régions affichant la propension à faire des achats en ligne la plus élevée et la plus faible était bien plus importante que pour tout autre indicateur en matière de TIC abordé dans le présent chapitre.

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Société de l'information — financement au titre de la politique de cohésion


Les fonds structurels de l’Union — notamment le Fonds européen de développement régional et le Fonds européen agricole pour le développement rural — peuvent être utilisés pour encourager l’adoption des TIC par les entreprises et les ménages, favorisant la création de produits et de services dans le domaine des TIC par le secteur public et privé dans le but d’offrir des infrastructures et des contenus d’envergure européenne permettant un accès abordable et inclusif à la société numérique, notamment dans les zones éloignées et rurales. Au cours de la période 2007–2013, plus de 15 milliards d’euros des fonds structurels ont été affectés au développement des TIC en Europe, soit 4,4 % du budget total de la politique de cohésion de l’Union. Le soutien au développement des contenus est devenu la priorité du financement, au détriment des infrastructures.

Au cours de la dernière période de programmation (2014–2020), le système d’allocation des fonds structurels a été remanié. Les TIC ont été définies comme l’un des 11 objectifs thématiques éligibles pour le financement au titre du fonds de développement régional et comme l’un des quatre objectifs clés (aux côtés de la promotion de la recherche et du développement, du renforcement de la compétitivité des petites et moyennes entreprises et de la promotion d’une économie à faible intensité de carbone). La Commission européenne a proposé que les États membres et les régions de l’Union présentent une stratégie de croissance numérique et un plan d’accès de nouvelle génération avant de proposer des programmes de fonds structurels visant à soutenir des projets dans le domaine des TIC. Afin d’encourager et d’exploiter l’investissement privé, le mécanisme pour l’interconnexion en Europe sera utilisé pour soutenir la mise en place de réseaux durables et efficients à travers l’Union dans les domaines des transports, de l’énergie et des services numériques — des financements ont été réservés au secteur des télécommunications à hauteur d’un milliard d’euros environ. Le mécanisme pour l’interconnexion en Europe sera utilisé pour faciliter la mobilité des citoyens et des entreprises, par exemple pour offrir des services publics transfrontaliers décloisonnés tels que la passation électronique de marchés ou des services de santé en ligne. Des initiatives comme celles-ci pourraient permettre à une entreprise dans un État membre de l’Union de répondre à un appel d’offres auprès d’une administration dans un autre État membre, ou à un médecin de consulter le dossier médical d’une personne qu’il soigne et qui est tombée malade à l’étranger. Le mécanisme pour l’interconnexion en Europe devrait remédier à la fragmentation nationale et aux obstacles linguistiques qui pourraient actuellement s’opposer à la coopération ou à la concurrence transfrontalières.

Pour en savoir plus: Politique de cohésion et TIC; Connecting Europe Facility (en anglais)

Classement de certains indicateurs liés aux TIC

Des taux d’accès et d’utilisation des TIC particulièrement élevés ont été enregistrés à Utrecht, Stockholm et London

Tableau 1: Classement des meilleures régions de l’Union pour certains indicateurs liés à la société de l’information, par région de niveau NUTS 2, 2010–2013 (1) - Source: Eurostat (isoc_r_cux_i), (isoc_ci_eu_i), (isoc_r_broad_h), (isoc_ci_eu_h), (isoc_r_iuse_i), (isoc_ci_eu_i), (isoc_r_blt12_i) et (isoc_ec_ibuy)

Le tableau 1 présente un résumé des principaux indicateurs pour chacun des thèmes abordés jusqu’ici dans le présent chapitre, indiquant quelles régions sont en tête du classement pour chacun des indicateurs. Les régions des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des États membres nordiques dominaient le classement pour ce qui est de la connectivité à large bande, de l’utilisation régulière de l’internet et des achats privés en ligne: la région néerlandaise d’Utrecht et les villes de Stockholm en Suède et de London au Royaume-Uni étaient toutes présentes dans le classement des dix meilleures régions pour chacun de ces trois indicateurs. Les seules régions d'autres pays présentes dans ces classements étaient celles de Bremen et de Niedersachsen, dans le nord de l’Allemagne (classement de la connectivité à large bande), et le Luxembourg (classement concernant l’utilisation régulière de l’internet).

D’après les données concernant les 14 régions de l’Union affichant les taux de connectivité à large bande les plus élevés, il était clair que cette connectivité atteignait un niveau de saturation: la croissance de ce taux dans ces régions était systématiquement inférieure à la moyenne de l’UE-28 au cours de la période 2010–2013. De même, la croissance du pourcentage d’individus utilisant régulièrement l’internet était également généralement plus faible (que la moyenne de l’UE-28) dans les régions qui affichaient déjà la proportion la plus élevée d’individus utilisant régulièrement l’internet. Les seules exceptions étaient les régions frontalières néerlandaises de Groningen (dans le nord) et Limburg (dans le sud). La région d’Östra Mellansverige, dans le centre de la Suède, la région de London (NUTS 1), qui abrite la capitale britannique, et la région de Midtjylland, au centre du Jutland (Danemark), étaient les seules régions dans le classement des dix régions affichant le pourcentage le plus élevé de personnes effectuant des achats en ligne qui avaient enregistré une croissance supérieure à la moyenne de l’UE-28 au cours de la période 2010–2013.

Parmi les 10 régions affichant le pourcentage le plus élevé de leur population n’ayant jamais utilisé un ordinateur en 2013, le rythme d’adoption de l’outil informatique était souvent inférieur à la moyenne de l’UE-28 en 2010–2013, ce qui signifie que la fracture numérique était généralement en train de s’élargir dans le cas de cet indicateur; tel était particulièrement le cas dans deux régions du sud de l’Italie (Campania et Calabria). En revanche, deux régions de Bulgarie et deux régions de Roumanie affichaient une croissance du pourcentage de leur population utilisant un ordinateur supérieure ou égale à la moyenne de l’UE-28.

Sources et disponibilité des données

Les statistiques de l’UE sur l’utilisation des TIC sont basées sur le règlement (CE) no 808/2004 concernant les statistiques communautaires sur la société de l’information. Ce règlement concerne les statistiques sur l’utilisation des TIC dans les entreprises et sur leur utilisation dans les ménages et par les individus. Seul ce dernier volet est présenté dans le présent chapitre. Depuis 2005, des règlements d’exécution de la Commission européenne ont été adoptés chaque année: en indiquant chaque année des domaines d’intérêt spécifiques en vue de la collecte de données, les décideurs peuvent suivre l’évolution rapide de ce domaine, et les statistiques collectées peuvent être adaptées pour mesurer les nouvelles technologies et les nouveaux services. La majorité des données présentées dans ce chapitre sont basées sur le règlement d’exécution (UE) no 1083/2012.

Les enquêtes européennes en matière de TIC visent à produire en temps utile des statistiques portant sur l’utilisation des TIC par les individus et les ménages. Une partie importante des statistiques d’Eurostat sur les TIC est utilisée dans le cadre de l’évaluation comparative pour l’Europe numérique, et ces statistiques sont associées à la stratégie numérique pour l’Europe. Certaines données liées aux TIC sont également utilisées à des fins de suivi d’autres politiques de l’Union, par exemple en matière de cohésion ou de conditions de consommation.

Les enquêtes relatives aux TIC ont pour objectif de collecter des informations sur les thèmes suivants:

  • l’accès aux TIC et leur utilisation par les individus ou les ménages;
  • l’utilisation de l’internet et d’autres réseaux électroniques à diverses fins par les individus ou les ménages;
  • la sécurité et la confiance dans le domaine des TIC;
  • les compétences et le savoir-faire dans le domaine des TIC;
  • les obstacles à l’utilisation des TIC et de l’internet;
  • les effets perçus de l’utilisation des TIC sur les individus ou les ménages;
  • l’utilisation des TIC par les individus afin d’échanger des informations et des services avec les gouvernements et les administrations publiques (administration en ligne);
  • l’accès et l’utilisation des technologies permettant la connexion à l’internet ou à d’autres réseaux en tout lieu et à tout moment (connectivité universelle).

Les données régionales en matière de TIC sont collectées pour un nombre limité d’indicateurs (ménages ayant accès à l’internet à domicile, ménages disposant d’une connexion à large bande, individus n’ayant jamais utilisé un ordinateur, individus utilisant régulièrement l’internet et individus ayant commandé des biens ou des services sur l’internet pour leur usage privé). Ces indicateurs sont disponibles pour les régions NUTS 1 depuis 2006 sous la forme d’une contribution volontaire des États membres de l’Union, et depuis 2008 à titre obligatoire. De nombreux États membres de l’Union, ainsi que la Norvège et la Turquie, fournissent des données régionales pour les régions de niveau NUTS 2 sur une base volontaire.

L’unité statistique pour les données régionales liées aux TIC est soit le ménage, soit l’individu. La population des ménages comprend tous les ménages dont au moins un membre est âgé de 16 à 74 ans. La population des individus comprend tous les individus âgés de 16 à 74 ans. Les questions relatives à l’accès aux TIC s’adressent au ménage dans son ensemble, tandis que les questions portant sur l’utilisation des TIC s’adressent individuellement aux membres du ménage. En plus du volet de base du questionnaire (qui est identique chaque année), le questionnaire comprend chaque année un module spécifique consacré à un thème différent. Les questions peuvent être adaptées afin de veiller à ce que toutes les évolutions liées à l’utilisation des TIC soient prises en considération. Par conséquent, certains indicateurs portent sur des séries chronologiques relativement courtes. De manière générale, les données ont été collectées lors du deuxième trimestre de l’année de l’enquête.

Des données agrégées pour l’UE-28 sont compilées lorsque les informations disponibles à l’échelle des pays représentent au moins 60 % de la population de l’Union et au moins 55 % des 28 pays de l’Union. Si de nouvelles données nationales deviennent disponibles, elles sont incluses dans l’agrégat ou utilisées pour calculer des agrégats qui n’étaient auparavant pas disponibles (en raison du manque de données). Par conséquent, les statistiques en matière de TIC font régulièrement l’objet d’une révision afin de refléter la disponibilité de nouvelles informations.

Définition des indicateurs

Les télécommunications à «large bande» permettent la transmission de données sur une large gamme de fréquences. Une ligne ou connexion à large bande est une ligne ou une connexion à haut débit permettant l’envoi et la réception de données à une vitesse (ou capacité) égale ou supérieure à 144 kbits/s (kilobits par seconde). Les technologies les plus répandues pour l’accès internet à large bande sont les lignes numériques d’abonnés (DSL) ou les modems câble.

Dans le cadre des statistiques liées aux TIC, on entend par utilisateur de l’internet un individu utilisant l’internet de quelque façon que ce soit: à son domicile, sur son lieu de travail ou depuis n’importe quel autre endroit; pour des raisons privées ou professionnelles; quel que soit l’équipement ou le type d’accès utilisé. Les utilisateurs réguliers sont ceux qui ont utilisé l’internet au moins une fois par semaine pendant une période de référence de trois mois.

De manière générale, la notion de commerce électronique (ou «e-commerce») désigne la vente et l’achat de biens ou de services, par des entreprises, ménages, particuliers ou organisations privées, par l’intermédiaire d’opérations électroniques exécutées via l’internet ou d’autres réseaux informatiques («en ligne»). Dans le contexte de l’enquête sur l’utilisation des TIC par les ménages et les particuliers, il est défini plus précisément comme «la commande de biens ou de services via l’internet» (la livraison ou le paiement par des moyens électroniques ne sont pas nécessaires pour qu’une transaction soit considérée comme relevant du commerce électronique). Sont compris, entre autres: l’exécution de placements financiers, comme l’achat d’actions et de parts de capital; la confirmation de réservations de voyages et d’hébergements; l’achat de billet de loterie; l’abonnement à des services d’information payants sur l’internet; la participation à des enchères en ligne. Les commandes passées par l’intermédiaire de courriels rédigés manuellement sont, en revanche, exclues.

Contexte

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La stratégie numérique pour l'Europe — une initiative phare de la stratégie Europe 2020


En 2010, la Commission européenne (CE) a adopté une communication intitulée «Une stratégie numérique pour l’Europe» [COM(2010) 245 final/2], qui a présenté une stratégie visant à favoriser une économie numérique florissante à l’horizon 2020. Une importance particulière a été accordée à la réduction de la fracture numérique, de manière à ce que tous les habitants de l’Union puissent bénéficier de l’accès aux TIC et de leur utilisation. La stratégie numérique pour l’Europe est l’une des sept initiatives phare prises dans le cadre de la stratégie «Europe 2020» pour une croissance intelligente, durable et inclusive.

La stratégie numérique comporte 101 mesures spécifiques: 78 d’entre elles seront prises par la Commission européenne (y compris 31 propositions juridiques) et 23 par les États membres. Ces mesures sont regroupées dans les domaines suivants:

  • création d’un marché unique numérique;
  • renforcement de l’interopérabilité;
  • renforcement de la confiance et de la sécurité sur l’internet;
  • augmentation de la vitesse de l’accès à l’internet;
  • promotion de l’investissement dans la recherche et le développement;
  • renforcement des compétences numériques et de l’inclusion; et
  • recours aux TIC pour répondre aux défis sociétaux tels que le changement climatique et le vieillissement de la population.

La Commission européenne a révisé la stratégie numérique en 2012, lorsque près de la moitié (45 %) des 101 mesures avaient été mises en œuvre. Bien que la mise en œuvre complète des 101 mesures originelles demeure une priorité, sept domaines pour de nouvelles initiatives liées à l'économie numérique ont également été identifiés en raison de leur potentiel de stimulation économique (d'après les estimations de la Commission dans le cadre de cette révision, le produit intérieur brut (PIB) de l’Union pourrait augmenter de 5 % de plus à l’horizon 2020 et 3,8 millions de nouveaux emplois pourraient être créés à long terme si ces sept nouveaux domaines bénéficient d’un soutien). Les sept initiatives lancées à l’issue de cette révision prévoient:

  • la création d’un nouvel environnement réglementaire stable pour le haut débit;
  • la création de nouvelles infrastructures de services publics numériques (grâce au mécanisme pour l’interconnexion en Europe);
  • le lancement d’une grande coalition sur les compétences et les emplois numériques;
  • une proposition de stratégie et de directive de l’Union en matière de cybersécurité;
  • la mise à jour du cadre du droit d’auteur de l’Union;
  • l’accélération du développement de l’informatique en nuage en s’appuyant sur le pouvoir d’achat du secteur public;
  • le lancement d’une stratégie industrielle électronique.

Pour en savoir plus: Digital Agenda for Europe — a Europe 2020 initiative (en anglais)


Beaucoup considèrent la diffusion des TIC dans toute l’Union comme un élément fondamental pour améliorer à la fois les niveaux de productivité et la compétitivité des régions. Les TIC sont considérées comme améliorant la flexibilité dans l’environnement de travail (en permettant par exemple de travailler à domicile ou depuis un autre lieu éloigné). Ces évolutions ont donné lieu à de nouvelles dimensions de la participation économique, mais également sociale et politique, des individus et des groupes. En effet, la présence et la portée universelles des TIC ont engendré des effets importants en matière de transformation de la société, donnant lieu à de nouveaux procédés de travail, de socialisation et de partage d’informations, libres de contraintes géographiques. Une connexion rapide à l’internet (assortie des connaissances et des compétences nécessaires) permet de mener facilement à bien diverses activités en ligne: par exemple, l’obtention d’informations sur n’importe quel sujet ou presque; la communication par messagerie instantanée ou par des services de discussion en ligne ou de vidéoconférence; l’accès aux fichiers de travail; la consommation de contenus multimédia; et l’achat ou la vente de biens et de services. Ces activités peuvent être réalisées sur une gamme croissante d’appareils (smartphones, tablettes et ordinateurs), tandis que les progrès technologiques se poursuivent à grande vitesse, par exemple avec le développement de dispositifs connectés portables.


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Le tableau de bord de la stratégie numérique — évolution comparative des TIC à travers l'Union


Le tableau de bord de la stratégie numérique définit 13 objectifs clés de performance permettant de mesurer les progrès réalisés dans le cadre de la stratégie numérique pour l’Europe. Un tableau de bord reprenant ces indicateurs clés — auxquels s’ajoutent de nombreux indicateurs supplémentaires — est publié chaque année. Les 13 objectifs clés de performance fixés par les décideurs afin de mesurer le succès de la stratégie numérique comprennent:

  • la couverture intégrale du territoire de l’Union par les réseaux à large bande à l’horizon 2013;
  • la couverture intégrale du territoire de l’Union par les réseaux à large bande offrant un débit supérieur à 30 Mbps à l’horizon 2020;
  • au moins 50 % de l’Union disposant d’une connexion à large bande d’une vitesse supérieure à 100 Mbps à l’horizon 2020;
  • au moins 50 % de la population effectuant des achats en ligne à l’horizon 2015;
  • au moins 20 % de la population effectuant des achats transfrontaliers en ligne à l’horizon 2015;
  • au moins 33 % des petites et moyennes entreprises vendant des biens ou des services en ligne à l’horizon 2015;
  • une différence entre les tarifs nationaux et les tarifs d’itinérance avoisinant zéro à l’horizon 2015;
  • une augmentation du pourcentage d’utilisateurs réguliers de l’internet de 60 % à 75 % à l’horizon 2015, et de 41 % à 60 % parmi les personnes défavorisées;
  • une réduction de moitié du pourcentage de la population n’ayant jamais utilisé l’internet, passant de 30 % à 15 % à l’horizon 2015;
  • un pourcentage d’au moins 50 % de la population de l’Union utilisant les services d’administration en ligne à l’horizon 2015, la moitié de ces personnes renvoyant des formulaires complets;
  • la disponibilité en ligne des principaux services publics transfrontaliers à l’horizon 2015;
  • un doublement de l’investissement public dans la recherche et le développement dans le domaine des TIC pour atteindre 11 milliards à l’horizon 2020;
  • une réduction de 20 % de la consommation électrique utilisée pour l’éclairage à l’horizon 2020.

Pour en savoir plus: Digital Agenda for Europe — scoreboard (en anglais)

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Indicateurs de politiques (t_isoc_pi)
Les ordinateurs et Internet dans les ménages et dans les entreprises (t_isoc_ci)
E-commerce par des particuliers et entreprises (t_isoc_ec)
Compétences dans les TIC des particuliers et dans les entreprises (t_isoc_sk)
Statistiques régionales sur la société de l’information (t_isoc_reg)
Statistiques régionales sur la société de l’information (t_reg_isoc)

Base de données

Indicateurs de politiques (isoc_pi)
Les ordinateurs et Internet dans les ménages et dans les entreprises (isoc_ci)
E-commerce par des particuliers et entreprises (isoc_ec)
Compétences dans les TIC des particuliers et dans les entreprises (isoc_sk)
Statistiques régionales sur la société de l’information (isoc_reg)
Statistiques régionales sur la société de l’information (reg_isoc)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

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