Social Agenda Issue 55-FR

«Ce n'est pourtant pas le cas en début d'une carrière. Lorsqu'elles sortent de l'école ou d'un système éducatif, les femmes obtiennent même de meilleurs résultats que les hommes et elles sont majoritaires. Puis elles commencent à travailler. Elles construisent une famille et dès qu'elles ont des enfants, on constate que leur parcours professionnel devient plus horizontal ou décline légèrement. Il y a des interruptions, des congés de courte durée, des congés de longue durée et, dans certains cas, elles abandonnent complètement le marché du travail. Pourtant, nous avons besoin de tous les talents disponibles et nous connaissons une pénurie des compétences! Nous avons tant de femmes talentueuses, jeunes et moins jeunes, dans lesquelles la société a investi et qui veulent être actives sur le marché du travail. Mais parce qu'elles assument la plupart du temps les tâches familiales, elles ne peuvent pas développer tout leur potentiel sur le marché du travail. D'un autre côté, nous savons qu'il y a plus d'hommes qui souhaitent s'occuper de leurs enfants qu'auparavant. Les enfants sont aussi leurs enfants. Et nous constatons qu'il y a un déséquilibre. Nous avons analysé le problème et nous avons appris que la cause de la plus faible participation des femmes sur le marché du travail réside dans les tâches liées aux responsabilités familiales». L’égalité des chances «Ce que nous voulons faire, c'est donner des chances réellement égalesauxhommesetauxfemmes,tantenmatièrederesponsabilités familiales que sur le marché du travail. Si les chances sont vraiment égales, c'est alors aux ménages qu’il revient de faire ces choix. Il est important pour la société de bénéficier de tous les talents disponibles, d'avoir des hommes et des femmes qui partagent les tâches. Les femmes veulent mieux exploiter leur potentiel sur le marché du travail ou dans leur carrière et les hommes veulent mieux réussir dans leur quête d'une plus grande disponibilité pour les tâches familiales. C'est donc une situation gagnant-gagnant!». Pour de plus amples informations: https://europa.eu/!tu43bP Jusqu'à 8 ans: le droit de demander des formules de travail flexibles est étendu à tous les parents actifs d'enfants jusqu'à l'âge de 8 ans au moins et à tous les aidants. Une nouvelle approche Outre la nouvelle directive sur l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, plusieurs textes législatifs de l'UE contribuent depuis un certain temps déjà à un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. En particulier, la directive de 1992 sur le congé de maternité, qui fixe à quatorze semaines la durée minimale du congé de maternité, avec deux semaines de congé obligatoire avant et/ou après l'accouchement ainsi qu'une allocation adéquate, en, fonction des législations nationales. En 2010, une directive sur le congé parental a remplacé une ancienne directive de 1996, après l'adoption d'un accord-cadre révisé conclu par les partenaires sociaux européens le 18 juin 2009. L'UE a ensuite transformé cet accord en une législation contraignante. Parmi les autres initiatives importantes dans ce domaine, on peut citer une directive de 1997 sur le travail à temps partiel, une directive de 2010 sur le travail indépendant et une directive de 2006 sur l'égalité salariale. Les tentatives de révision des directives sur le congé de maternité et le congé parental ayant échoué, la Commission européenne a adopté une approche plus globale en matière d'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée et d'égalité des sexes. © Belga Image AGENDA SOC I A L / A O Û T 2 0 1 9 / 1 7

RkJQdWJsaXNoZXIy MTA1NjEw