Social Agenda 54

est essentiel de montrer aux gens que chaque décision prise par eux-mêmes ou par leurs dirigeants politiques est réellement importante et a un impact sur leur vie». «J'ai vu des gens perdre leur maison pour cause de saisie, et leur emploi, aux États-Unis pendant la crise de 2008. Cela m'a fait comprendre que nous continuons à parler en vase clos: nous nous parlons entre nous et nous ne parlons pas aux personnes auxquelles nous pensons nous adresser. Nous ne leur montrons pas que la crise pourrait se reproduire. Et elle est pourtant bel et bien en train de se reproduire!». Ce qui compte pour les gens Pour Maithreyi, l'économie mène à l'emploi et aux affaires sociales: «Les affaires sociales, c'est ce qui compte pour les gens. Les sujets ésotériques peuvent sembler très intéressants pour les universitaires, mais ils ne se traduisent pas par des réalités sur le terrain. Les affaires économiques et sociales sont tellement interdépendantes! D’ailleurs, elles ne devraient jamais être considérées comme deux sujets distincts, car, en fin de compte, les unes ont une incidence sur les autres.» «Dès qu'on commence à parler de chômage, de personnes vulnérables ou des problèmes des femmes, les gens sont intéressés: ce sont des questions qui les concernent. Jeme souviens d’un épisode fantastique que nous avons réalisé sur le congé de paternité et de maternité. Beaucoup nous ont demandé: “Pourquoi traitez-vous de cette question dans Real Economy?” Mais les gens ont regardé le programme, qui a été extraordinairement bien accueilli, parce que nous avons parlé d'un vrai problème, sur le terrain: un problème qui nous concerne à peu près tous, partout dans le monde!» «Il est plus facile d'expliquer la composante économique d'une question sociale que l'inverse. Par exemple, si je parle d'inflation, j'en ferai un sujet social, parce que c'est plus facile à expliquer de cette façon: c'est votre portefeuille, c'est comme ça que cela vous affecte!» «Les problèmes sociaux, c'est ce qui fait qu’un candidat est élu ou non. Pourtant, il existe une habitude bien ancrée qui consiste à repousser la couverture des affaires sociales au profit d'autres questions jugées plus critiques, sous prétexte que "nous nous occuperons des affaires sociales à un moment donné avant les élections". Ça me sidère toujours!». Jusqu'à la mi-2018, le programme Real Economy était subventionné par trois directions générales de la Commission européenne: DG ECFIN (affaires économiques et financières), DG REGIO (développement régional) et DG EMPL (emploi, affaires sociales et inclusion). «De nombreuses émissions diffusées sur Euronews impliquent une seule DG, mais pour Real Economy, nous avons toujours eu trois partenaires (deux à partir de 2019 : DG EMPL et DG ECFIN). Le programme ne devrait jamais perdre cette association étant donné que les deux domaines sont très étroitement interconnectés». Pour de plus amples informations: https://fr.euronews.com/programmes/realeconomy Expulsés: «(Aux États-Unis en 2008), j'ai vu des gens perdre leur maison pour cause de saisie. Nous continuons à nous parler en vase clos, entre nous, et non pas aux personnes auxquelles nous pensons nous adresser». © Belga Image Cours intensif d'affaires sociales Chaque épisode de 8 minutes du programme Real Economy comprend une pépite intitulée «Crash course» (Cours intensif). «Le “Crash Course” a été une véritable bête noire dans ma vie», déclare Maithreyi Seetharaman, ancienne rédactrice en chef et présentatrice de Real Economy. «Cette rubrique ne dure pas plus d’une minute, mais j'y passais plus de temps que sur le reste de l'épisode! Arriver à rendre un terme économique simple et amusant, tout en respectant cette limite de temps, était un véritable défi. En réalité, la rubrique ne dure que quelques secondes en termes de mots réels, et elle est ensuite allongée avec de la musique et les autres langues, pour en faire une section d’une minute (52 secondes pour la version anglaise)». Euronews touche 278 millions de foyers en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud par câble, satellite, PITV et voies hertziennes. Sa marque numérique a une audience mensuelle de 69,9 millions de personnes. AGENDA SOC I A L / MA R S 2 0 1 9 / 7

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