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LOFAR: une nouvelle génération de radiotélescopes

  • 04 January 2010

Une nouvelle fenêtre sur l’univers, c’est ce que le radiotélescope LOFAR espère offrir à travers un réseau de 7 000 petites antennes dispersées dans les 45 stations du nord-est des Pays-Bas, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la France et de la Suède. Des astronomes et des ingénieurs enthousiastes comptent sur LOFAR pour les aider à répondre aux questions ancestrales sur les origines et l’évolution de l’univers.

LOFAR est un télescope de réseau à ouverture multidirectionnelle de pointe à basses fréquences qui utilise des technologies innovantes et de nouveaux logiciels. Ce télescope a commencé très récemment à produire des données uniques dans une fenêtre spectrale relativement peu explorée.

Pr Mike Garrett, ASTRON & Leiden University

Le projet LOFAR est mené par l’institut néerlandais de radioastronomie ASTRON et fait partie du plan d’organisation pour le projet Square Kilometre Array (SKA) de construction du plus grand radiotélescope du monde, capable d’élucider des sujets tels que les sursauts de rayons gamma, les exoplanètes et la matière noire. La technologie des capteurs est un autre domaine qui se développe rapidement avec une vaste gamme d’applications potentielles allant de l’agriculture aux soins de santé en passant par la gestion du trafic et la production de pétrole.

Astronomie à basses fréquences

LOFAR est un réseau de capteurs multifonctions dont la principale application est l’astronomie à basses fréquences (10-250 MHz). Un réseau de télescopes constitué de nombreuses antennes relativement peu coûteuses est organisé en stations de réseau d’ouverture situées dans le nord des Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni, en France et en Suède. Un réseau étendu relie ces stations à l’établissement de traitement central et un superordinateur Blue Gene/P traite les données à l’université de Groningue.

Ce qui différencie LOFAR des télescopes traditionnels est sa flexibilité. Au lieu du traitement mécanique traditionnel des signaux avec une antenne parabolique, LOFAR détecte les signaux entrants en utilisant un réseau de simples antennes omnidirectionnelles dont les signaux électriques sont numérisés.

C’est pourquoi, l’on parle également de LOFAR comme d’un radiotélescope logiciel. Du matériel innovant en technologies de l’information et de la communication a été développé pour réduire et gérer les immenses quantités de données transmises par les antennes (environ 10 Tbit/s).

D’autres capteurs sont également reliés aux infrastructures partagées de réseautage et de traitement: des géophones et des capteurs à infrasons pour les études géophysiques ainsi que d’autres capteurs destinés à surveiller le climat pour les récoltes et les mouvements des animaux pour une agriculture de précision. D’autres capteurs et/ou applications pourraient suivre.

Stimuler les entreprises locales

LOFAR a encouragé les entreprises locales à investir dans le développement des technologies. Cela a permis de signer 12 accords de collaboration avec des entreprises qui ont été actives dans la phase de R&D du projet. Ces investissements ont entraîné une augmentation du niveau de compétence et de compétitivité de ces entreprises.

LOFAR cherchera des signes des premières étoiles et galaxies du tout début de l’univers. Il détectera et étudiera les protons des rayons cosmiques ultra-énergétiques, dont les théoriciens ne peuvent expliquer l’existence, en fournissant des informations physiques essentielles qui ne sont pas disponibles autrement.