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Ticket to Kyoto (T2K): Cinq sociétés de transport public, un seul objectif

  • 03 February 2014

Cinq sociétés de transport public européennes majeures se sont concertées pour réduire leurs émissions de CO2 grâce à un comportement plus écologique et à des changements d'infrastructure. Elles veulent ériger les faibles émissions de CO2 en nouvelle norme pour les prestataires de transport public.

Ticket to Kyoto contribue à rendre le transport public plus durable grâce à des solutions d'efficacité énergétique innovantes pour l'infrastructure et des stratégies à long terme de réduction du CO2. L'union des forces et des expériences permet aux partenaires d'avancer mieux et plus vite.

Patricia Remacle, RSE et coordinatrice Ticket to Kyoto, STIB

Le transport est la deuxième source importante d'émissions de CO2 dans l'Union européenne, représentant 24 % de toutes les émissions. Le transport routier est le principal coupable, avec 70 % des émissions dues aux transports.

MoBiel (Bielefeld), RATP (Paris), RET (Rotterdam), STIB (Bruxelles) et TFGM (Manchester) ont uni leurs forces pour lancer une initiative transnationale baptisée «Ticket to Kyoto» ou T2K. Ensemble, ces sociétés échangent, innovent et expérimentent des solutions pratiques pour réduire les émissions de CO2 provenant du transport public. L'objectif final est de contribuer aux objectifs européens du protocole de Kyoto pour 2020.

Mesures d'économie d'énergie

Plus spécifiquement, les cinq partenaires ont déjà développé des mesures d'économie d'énergie appelées «quick wins», faciles à réaliser à court terme sans faire appel à de gros investissements. Elles ont également investi à large échelle dans des infrastructures telles que la récupération d'énergie du freinage des tramways et des métros.

Ensemble, les cinq sociétés ont également développé une stratégie à long terme pour le CO2 et une réduction de la consommation énergétique d'ici 2020. Pour une durabilité à long terme, elles ont également identifié des solutions efficaces pour améliorer les politiques et les règlementations. Enfin, le consortium a incité le secteur public et l'industrie à participer à ce projet via des campagnes publiques.

Depuis 2010, plus de 30 projets «Ticket to Kyoto» ont été lancés. Les activités incluent des campagnes de prise de conscience à l'occasion de la «Semaine de l'énergie» destinées aux employés des sociétés de transport, des concours pour réduire la consommation énergétique dans les bâtiments de bureaux des sociétés de transport et des cours de conduite écologique pour les conducteurs de bus, de métro et de tramways. Des efforts ont été également accomplis pour réduire l'éclairage inutile dans le système de transport. De plus, des solutions d'éclairage et des systèmes de contrôle peu énergivores ont été installés.

L'impact à long terme de T2K sera la réduction des émissions de CO2 dans le transport public. Des investissements continus dans les nouvelles technologies et les énergies renouvelables aideront les partenaires à parvenir à cet objectif. Par exemple, STIB prévoit que son nouveau système de cogénération permettra chaque année une économie de 165 tonnes de CO2.

En outre, les indicateurs communs bilan carbone et CO2 des partenaires les aideront à élaborer leur propre stratégie carbone qui sera intégrée dans le plan de gestion de chaque société.

La coordination de cinq grands opérateurs de transport public est sans précédent et a réduit les coûts de planification en élargissant le nombre de fournisseurs possibles, en permettant des appels d'offres communs et en identifiant les conditions d'une mise en œuvre optimale.

Action à long terme

Jusqu'à présent, les diverses actions pour réduire les émissions de CO2 impliquaient des mesures isolées et fragmentées. T2K adopte une nouvelle stratégie pour la réduction des émissions de CO2 englobant tous les domaines d'action des sociétés de transport et aboutit à un plan ciblé pour une action à plus long terme. Cette approche est directement reproductible dans d'autres secteurs.

T2K teste non seulement des projets pilotes pour des mesures d'économie d'énergie, mais insiste pour qu'ils soient intégrés aux activités normales des sociétés concernées. Par exemple, la RATP reproduira le système de cogénération de STIB sur son réseau et STIB étendra son investissement dans la récupération d'énergie cinétique et l'appliquera sur tout son réseau.

L'approche suivie par les partenaires T2K prouve qu'il est commercialement attractif de contribuer à réduire l'impact climatique du transport urbain et le projet est une vitrine utile pour d'autres opérateurs de transport public. 

Investissement total et financement de l’UE

Le projet «Ticket to Kyoto (T2K)» a fait l'objet d'un investissement de 12 012 291 EUR. La contribution du Fonds européen de développement régional s'élève à 6 006 146 EUR au titre du programme opérationnel «INTERREG IV-B Europe du nord-ouest» en faveur de la coopération territoriale européenne pour la période de programmation 2007-2013.