Sommet UE-Japon 2014
Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, ont rencontré le premier ministre du Japon, Shinzō Abe, lors du 22ème sommet UE-Japon qui s’est tenu à Bruxelles aujourd’hui.
À la suite du sommet, le président Barroso a qualifié le Japon de « pilier de la politique asiatique de l’Europe ainsi qu’un partenaire clé et ami sur la scène mondiale » et a déclaré :
« Ce sommet a témoigné du fait que le Japon et l’Union européenne s’engagent à étendre et renforcer leur partenariat ainsi qu’à faire face ensemble aux défis mondiaux en évolution, en s’appuyant sur des valeurs et principes qui leur sont communs. »
Il a rappelé les liens économiques qui les lient :
« Et, en tant qu’acteurs économiques importants – ensemble nous comptabilisons près de 27 % du PIB mondial, nous partageons aussi la responsabilité d’encourager la croissance mondiale et la création d’emplois. »
Les actuelles négociations concernant un accord stratégique de partenariat et un accord de libre-échange, lancées en avril 2013, étaient au centre de l’ordre du jour de ce sommet. À cet égard, le président Barroso a dit :
« L’année dernière, nous avons entamé des négociations quant à un accord stratégique de partenariat ainsi qu’un accord de libre-échange, qui viendront sceller notre partenariat stratégique et mettre en pratique les principes qui nous sont communs.
L’accord stratégique de partenariat nous permettra de montrer front commun sur de nombreuses questions d’intérêt commun à l’ordre du jour mondial, allant de la sécurité au changement climatique, en passant par les questions énergétiques. Et je crois dans l’idée qu’une Europe et un Japon montrant front commun permettra d’augmenter considérablement nos chances de réellement faire bouger les choses.
De plus, les négociations d’un accord de libre-échange entre deux acteurs majeurs de l’économie mondiale ont le potentiel de se classer parmi les plus importantes négociations commerciales de ces années à venir. Cet accord sera transformateur pour chacune de nos économies, ancrant de manière formelle un bon nombre de réformes déjà en cours.
Les gains économiques en termes de croissance et d’emploi seront considérables.
Nous voulons voir ces négociations aboutir avec succès. »
Les préoccupations communes en matière de cyber-sécurité et de coopération dans les sciences, les technologies et l’innovation, de même que le changement climatique, ont aussi été abordés.
Enfin, ils ont examiné la situation en Ukraine, en ce compris les questions de sécurité énergétique. Sur ce sujet, le président Barroso a déclaré :
« Il y a quelques jours, j’ai assisté à la signature du Protocole d’accord autorisant les flux de gaz entre la Slovaquie et l’Ukraine. Il s’est agi d’une première étape importante quant à la diversification des sources d’approvisionnement en gaz de l’Ukraine et ce protocole peut contribuer à renforcer la sécurité énergétique de l’Europe de l’Est et de l’UE dans son ensemble. Il démontre le fort engagement de l’UE en faveur du secteur énergétique de l’Ukraine.
La semaine dernière, à ma suggestion, Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie, a tenu un premier échange de vues trilatéral avec ses homologues ukrainien et russe sur la question de la sécurité de l’approvisionnement et du transport de gaz de la Russie via l’Ukraine. Ils ont discuté de comment assurer au mieux un approvisionnement et transport de gaz continus, abordant également les préoccupations existantes quant à la dette de l’Ukraine et les prix du gaz pour l’approvisionnement de l’Ukraine. Ils ont également discuté de méthodes pour augmenter le niveau de transparence et de fiabilité des flux et du stockage de gaz, de même que de façons de garantir une modernisation du marché du gaz ukrainien et de son système de transport de gaz. »
Karel De Gucht, commissaire européen au commerce, Máire Geoghegan-Quinn, commissaire à la recherche, l’innovation et la science, et Günther Oettinger, commissaire à l’énergie, étaient également présents.
