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03/11/2014

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Déclaration

Connie Hedegaard à propos de l'évolution récente du marché européen du carbone

Connie Hedegaard

«Aujourd'hui le prix des quotas de carbone est passé sous la barre des 3 euros. Il est donc clair que lorsque la Commission a prévenu que le prix du système d'échange de quotas d'émission (SEQE) risquait de chuter, son avertissement était fondé. Le moment serait donc malvenu de "mettre au frigo" notre proposition de gel des quotas.

Au contraire, le moment est venu pour les États membres et le Parlement européen de se réveiller. La majorité s'accorde à dire que le système d'échange de quotas d'émission de l'UE — un système de plafonnement et d'échange fondé sur les principes du marché — est l'outil présentant le meilleur rapport coût/efficacité de la politique climatique européenne. Ceux qui en doutent n'ont qu'à regarder la liste des grandes puissances économiques qui suivent l'exemple européen et mettent en place des systèmes similaires: l'Australie, la Corée, la Californie, la Chine, etc.

Conformément à ce que le Conseil a demandé à la Commission, nous avons présenté une proposition de gel des quotas, solution à court terme, ainsi que plusieurs pistes à caractère plus structurel. Tout le monde sait que les négociations politiques à propos de ces pistes prendront du temps, mais l'évolution récente nous montre que nous devons prendre certaines mesures urgentes.

Je ne peux donc qu'exhorter les États membres et le Parlement européen à agir de façon responsable et à soutenir le gel des quotas.

Si nous tournions le dos à un marché du carbone qui fonctionne, nous n'aboutirions pas à une situation où tous les États membres permettent de polluer sans payer.

Nous assisterions plutôt au rapatriement dans le giron national des instruments de lutte contre le changement climatique, c'est-à-dire à une cacophonie de 27 systèmes et régimes fiscaux différents, au lieu d'un marché unique doté des mêmes règles pour toute l'Europe. Aux industriels qui se disent favorables à un SEQE robuste, tout en faisant pression contre les propositions politiques qui permettront précisément de réaliser cette ambition, je n'ai qu'une chose à dire: réfléchissez-y à deux fois.»

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Dernière mise à jour : 04/11/2014 | Haut de la page